Ernest-Antoine Seillière a exclu toute "renégociation" pour abroger le régime des intermittents

Le président du Mouvement des Entreprises de France (Medef)
Ernest-Antoine Seillière a exclu vendredi toute « renégociation » pour abroger
le régime des intermittents du spectacle, malgré de possibles « améliorations
à la marge ».

« A Cannes, que les intermittents expliquent aux cinéastes du monde entier la
manière dont on traite les artistes dans notre pays : le monde entier sera
stupéfait d’entendre que nous avons un régime aussi favorable », a lancé sur
Europe-1 Ernest-Antoine Seillière.

Assurant qu’il ne menait « pas du tout » une politique du pire, le président
du Medef a estimé que « le régime des intermittents est le meilleur du
monde ».

Pour le patron des patrons ce n’est qu »’une poignée d’irréductibles (qui)
veut abroger cette réforme » que les partenaires sociaux ont « mis dix ans à
mettre en place avec un système dont chacun sait qu’il a été dévoyé et qu’il
y a eu des immenses abus ».

« Il n’y aura pas de renégociation et puis il y a des adaptations » possibles,
a expliqué Ernest-Antoine Seillière. « L’Unedic parle entre partenaires
sociaux, avec des délégations d’intermittents qui proposent des choses la
manière d’améliorer tel ou tel aspect de la réforme qui est inadapté ».

Et de citer le cas des femmes enceintes. « Il y a un énorme et immense
privilège qui a été remis en question sur lequel il y aura des efforts, une
discussion pour essayer de trouver une amélioration » pour ces femmes, a
assuré le président du Medef.

« Mais ce sera à la marge et ce ne sera pas une renégociation » de l’ensemble
du régime d’allocation-chômage, a conclu Ernest-Antoine Seillière. AP