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Etrange malaise,

Publie le jeudi 24 août 2006 par Open-Publishing
34 commentaires

Comment dire à mes amis, aux gens que j’aime ou que j’apprécie sur ce site, l’étrange malaise qui me saisit ces jours derniers.

J’ai toujours condamné la politique colonisatrice de l’état d’Israël à l’égard des palestiniens, j’ai toujours revendiqué la création d’un état viable pour les Palestiniens, je condamne avec encore plus de force les crimes que cet état sioniste belliqueux commet au Liban, comme à Gaza ou en Cisjordanie.

Je ne peux le faire que devant mon clavier, et je regrette de ne pouvoir faire plus, j’envoie de l’argent au secours populaire, je signe des pétitions, j’ai participé dans ma ville aux rassemblements bien maigres contre l’intervention militaire israélienne au Liban.

Ceci étant dit, mon appui et mon soutien ne peuvent aller jusqu’à délivrer des brevets de bonnes conduite à un régime tel que le régime syrien.

ON me rétorque que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, et bien non, je ne marche pas dans cet amalgame imbécile.
La folie d’Israël ne justifie en rien les crimes passés ou présents de la tribu Assad, les crimes des uns, ne sont jamais effacés par les plus grands crimes de leur voisin, ils s’additionnent, c’est tout ! Je n’oublie pas l’élimination, entre autres, des communistes syriens, quand l’URSS était le premier soutien de la Syrie.(Pas brillant pour le PCUS d’ailleurs ) !

Je lis nombre de posts envoyés par des hommes et des femmes de gauche, pour à travers leur avis, donner des leçons, sommes nous les mieux placés pour le faire, quand nous ne sommes même pas capables de résoudre un problème bien moins compliqué et qui consiste à choisir entre trois ou quatre personnes, celui ou celle qui nous représentera dans quelques mois, pour une épreuve qui marquera nos vies pour des années.

Nous disons souvent que les Palestiniens et les Israéliens sont condamnés à vivre en bonne entente, quand nous, ici, dans une situation plus confortable quand même, sommes capables d’une intolérance totale dés que la moindre prise de position nous dérange un tout petit peu, Je ne peux et ne veux donner de leçons, puisqu’il m’arrive aussi, parfois d’être intolérant, mais là, aujourd’hui, j’en ai ras la casquette, de me faire traiter de tous les noms (et je suis loin d’être le seul ) si je dis par exemple que monsieur Bachar el Assad n’est pas né de la dernière pluie.

Messages

  • Moi pareil le claude, et depuis fort longtemps ... Cette étrange malaise, je me suis entrainé à en sourire, mais il me fout toujours la frousse.
    Den

  • L’élimination des communistes syriens ? Mais je croyais que les communistes syriens faisaient partie du Front national progrèssiste dominé par le Baas ? Vous êtes sur que vous ne confondez pas avec Saddam Hussein ?

    • Vous avez tout à fait raison , triste retour des choses , les syriens ont utilisé les methodes sovietiques en europe de l’est aprés 1946 , création d’un front progressiste , incluant toutes les forces politiques progressistes , marginalisation des partis intégrés au seul profit du Baas , et elimination (y compris physique ) ou par mise en prison de ceux qui n’acceptaient pas le front et voulaient garder l’autonomie du parti communiste .
      claude de Toulouse .
      je vous communiquerait ulterieurement quelques exemples .

    • Les autorités syriennes ont arrêté la semaine dernière le militant Ali Chehabi, ex-membre du parti de l’Action communiste, (interdit), a indiqué jeudi l’Organisation nationale des droits de l’Homme en Syrie (ONDHS) dans un communiqué.

      "Les services de sécurité ont arrêté le militant Ali Chehabi, 51 ans. Celui-ci avait été convoqué jeudi dernier par ces services et il n’est pas rentré depuis cette date. Son épouse n’a pas été autorisée à lui rendre visite", indique l’ONDHS.

      L’ONDHS a jugé cette mesure "contraire à la Constitution" et a demandé aux "autorités syriennes de libérer M. Chehabi ou de le traduire devant la justice".

      Le jeudi 17 août 2006

    • Zoom - Syrie L’ancien dirigeant communiste Riyad Turk, arrêté
      Le plus célèbre opposant politique syrien, Riyad Turk, âgé de soixante et onze ans, a été arrêté par les autorités de son pays, dimanche dernier, alors qu’il rendait visite à son médecin. Deux interventions publiques de l’ancien militant communiste sont venues sonner aux oreilles du gouvernement actuel au début du mois d’août. Au cours de ces deux allocutions, il avait dressé le procès du régime de l’ancien président Hafez Al Assad, profitant de l’occasion pour en appeler à la fin du " despotisme ". Par ailleurs, Riyad Turk, secrétaire général du Parti communiste-Bureau politique (une scision du PC syrien hostile à la participation des communistes au gouvernement syrien et interdit de tout exercice politique en Syrie), avait critiqué l’instauration par le gouvernement de la " République héréditaire ", qui avait assuré à Bachar Al Assad, le fils de l’ancien président, la place de chef de l’État. Cette succession, qu’il juge illégitime, nourrit, selon lui, un système qui ne répond pas aux droits des citoyens et qui limite le rôle des institutions républicaines. Après dix-sept années passées en prison, Riyad Turk avait annoncé à sa libération, en 1998, qu’il continuerait " à faire de la politique ", quel que soit " le prix de l’attachement aux convictions et à la liberté d’opinion ". D’après les propos tenus par son avocat, son arrestation se serait effectuée sans mandat, donc en toute illégalité. Hier matin, l’ancien militant communiste recevait le soutien de la Commission arabe des droits humains (CADH), qui réclamait sa remise en liberté. Quelques minutes plus tard, 216 intellectuels syriens se sont joints au mouvement de solidarité en dénonçant " cette mesure arbitraire " et en demandant officiellement sa libération " immédiate ".

      Maxence Gorréguès.
      L’Humanité

    • Après 1946, c’était la dénazification.

    • Pas de malaise en ce qui me concerne, Claude : toutes sortes d’oiseaux passent sur sur Bellaciao, et y ont dieu merci droit de pépiement...

      Ceci dit, Assad est un dictateur fils à papa, et ceux qui veulent me démontrer le contraire ne sont à mes yeux que des cons, des attardés ou des menteurs.
      Parfois meme les trois !

       ;)

      Brunz

  • ***..."République héréditaire ", qui avait assuré à Bachar Al Assad, le fils de l’ancien président, la place de chef de l’État. Cette succession, qu’il juge illégitime, nourrit, selon lui, un système qui ne répond pas aux droits des citoyens et qui limite le rôle des institutions républicaines." ***

    Avec le temps Assad doit envisager de s’autoproclamer roi de Syrie. Il y a tellement d’avantages, sauf un : perdre sa tête, comme Louis 16.

    REPUBLIQUE : n.f. (lat. res publica, chose publique). Forme d’organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l’exercent en vertu d’un mandat conféré par le corps social.
    Déf. prise dans le dictionnaire.

    Une république qu’elle soit "héréditaire" ou "religieuse" (islamique de tel pays) ne sont pas des républiques. Le terme est usurpé pour tromper, endormir l’opinion publique. Les privations de liberté d’expression politique ne font que renforcer cette usurpation, ce despotisme ou cette dictature.
    La Syrie ne serait-elle pas une alliée objective des USA, en voulant museler leur parti communiste qui fait tant peur aux libéraux américains !?

  • Il y a des jours ou comme toi c’est le ras le bol, alors je pense que sur les 6 millards d’humains 3 veulent bien vivre cool quoi et les autres 3 millards ont décidés de nous emm..... jusque dans notre sommeil.

    J’ai retrouvé pour toi un paragraphe datant de 1996 dans la revue "maintenant" saqué par Mme B il est signé de ORESTE SCALZONE

    UN NON MUET

    A ce cauchemar diffus, je voudrais opposer un I had a dream. Ce serait un rêve ou les femmes et les hommes du commun cesseraient d’être l’objet des gesticulations de Vigipi-rate (...), et utiliseraient leur instint de survie comme prétexte a l’organisation d’une gigantesque mutinerie:une desertion du travail,du temps encadré,gouverné , des activités dites sociales .

    Dans ce rêve ,les immigrés , les femmes ,les jeunes gens des cités désespérées et violentes ,les travailleurs ,les voleurs, les mendiants ,les étudiants , les exploités du travail matériel et immatériel et tous les autres , arrêteraient leur course de fourmie,ne "penduleraient" pas, n’iraient pas au travail, n’emmèneraient pas leurs enfants a l’ école....

    Un rêve ou ils ne vendraient pas ,ou ils n’achèteraient pas,

    Ou ils n’iraient ,ni ne viendraient .

    UN NON MUET

    Ce silence si assourdissant, si menaçant, que sait être parfois celui des masses. On peut rêver au delà : un rêve ou, de la Casbah d’Alger aux banlieues parisiennes, de Bab el Oued à l’Ile-de-France, des millions de femmes et d’hommes du commun feraient du plus que légitime et primaire instint de conservation le mobile d’un colossal NON ! une grève a outrance, immence, menaçante, silencieuse, capable en quarante huit heures de mettre a genoux tous les hommes de profit et de pouvoir, de domination, de crimes de guerres et de paix, tous les pouvoirs constitués, présents, passés et futurs

    oeil de bison

    • Si ça se faisait, mais quelle puissance alors !!! Imaginons un instant...

    • Il ne s’agit pas de soutenir le régime syrien mais de refuser toute action d’Israel et des USA contre ce pays, ce qui n’est pas la même chose. Pour l’Iran idem. Il y a des fous furieux religieux au pouvoir dans ce pays et pourtant on approuvera la résistance en Iran, de quelque nature qu’elle soit, fut-elle gouvernementale, à une attaque américaine. Dans cet ordre d’idée je trouve positif le fait que l’actuel régime iranien ne soit pas un allié de Bush. Ce qui n’est pas soutenir le régime des mollahs et sa dictature religieuse. Il faut même le critiquer sévèrement car il donne des arguments aux impérialistes pour montrer l’Iran du doigts et menacer l’indépendance du pays. gl

    • ben ouais ça serait cool
      changer le monde simplement en ne progammant pas sa soumission par ce simple geste quotidien qu’est de mettre son reveil a sonner de bon matin .Pour se levez dites vous !
      non ! pour se coucher devant la necessite d’aller créer les richesses qui ne vous reviennent que sous l’aumone d’un salaire tout juste suffisant pour pouvoir continuer ... a aller travailler ...
      le monde appartient a ceux qui ont des ouvrier.e.s qui se levent tot.
      qu’attendons nous pour casser nos reveils et decretez la grasse matinée revolutionnaire ?
      Prends ton temps camarade .Personne ne peut te le voler mais tu peut le donner ,tu peut le partager.
      Bernard d’ Ailleurs

  • Cher Claude,
    Je ne partage pas toujours l’intégralité de certaines de tes interventions mais, de grâce , gardes ton sang froid et ne vas pas succomber au chant venimeux des sirènes, surtout par les temps qui courent, tu vaux mieux que ça !
    Vois-tu Claude, il y a les "donneurs de leçons", ignorants aux fines analyses, - "Os sabes tudo", comme les désignait si bien le regretté Samora Machel -, surtout adeptes du nombrilisme - valeur suprême consacrée en l’actuel royaume de France -, basée sur l’individualisme forcené et l’égoisme, tares dont on observe fréquemment les ravages malheureux aussi chez pas mal de gens de gauche s’exprimant sur notre site.
    Cela est douloureux, j’en conviens avec toi mais il faut faire avec.
    Il y a encore les autres "ceux qui en savent un peu plus" et qui restent enveloppés dans le silence de l’humilité, hormis s’il faut pointer dans le viseur l’ennemi véritable.
    C’est un constat désolant mais c’est comme ça.
    Amicalement à toi,
    Tzigane

  • Je suis d’accord, il n’est pas question de glorifier Assad.

    D’un autre côté, nous vivons sur une certaine planète, sur laquel il y a toutes sortes de systèmes politiques, et c’est un effet de propagande que de mettre un signe égal entre tout ceux qui nous déplaisent.

    Ainsi, il est de bon ton de mettre l’étiquette "dictateur" sur des réalités qui ont des points communs, mais aussi de grandes différences, de même pour l’étiquette "démocratie".

    "Notre ami le Roi" du Maroc jouit en france d’une merveilleuse réputation. Tout comme le "démocratique Président" tunisien. Combien de gloires de la gauche françaises sont reçus avec d’immenses égards à la Mamounia, séjour paradisiaque ?

    Au contraire, Saddam Hussein était un épouvantable tyran. Cependant, si Saddam était milliardaire, son pays, avant les deux guerres et les embargos, était prospère. L’université Irakienne était de haut niveau, et on peut dire cela également du système de santé.

    Au Maroc, le roi possède tout ce qui a une valeur...Il n’y a ni universités de haut niveau ni système de sécurité sociale.

    Vous comprenez ou je veux en venir, et j’aurais pu prendre aussi l’exemple de Cuba, réputé non démocratique pour nos médias.

    Je ne veux défendre ni Saddam (un tyran tortionnaire), ni Assad, mais je distingue.
    Saddam, ce n’était pas Pinochet. Assad, ce n’est pas le roi du Maroc.
    La "démocrate" madame Thatcher qui a laissé mourrir de faim des dizaines de militants irlandais, c’est une étrange démocrate (dont Pinochet est parait-il l’ami).

    Et aux USA, où il faut être multimilliardaire pour seulement pouvoir envisager de se présenter à une élection (qui sera peut-être truquée !) et ou quarante cinq millions de citoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté, ce n’est pas l’idée que je me fais d’une démocratie.

    Donc, simplement, nous devons porter des jugements nuancés...même si le coeur nous lêve.
    car si nous militons, cela ne doit pas être dans un monde idéal, mais dans celui-ci.
    En bref : je ne suis pas prêt à couvrir la prochaine guerre US ("camp de la démocratie") contre la Syrie (dictature).
    Pas du tout prêt.

    JP Boudine

    • En bref : je ne suis pas prêt à couvrir la prochaine guerre US ("camp de la démocratie") contre la Syrie (dictature).
      Pas du tout prêt.

      JP Boudine

      Mais c’est pas le sujet ! Claude de Toulouse n’a pas justifié, que je sache, une quelconque intervention contre la Syrie. Il a simplement dit son malaise devant ce qui ressemble à un hommage au dictateur héritier.
      Et je suis bien d’accord avec lui, il faut arrêter avec certains tabous qui empêchent de dire les choses. Et j’espère bien que ça vaut pour Cuba ou d’autres pays dont on pourrait se sentir proches. Il faut arrêter avec les justifications du genre "menaces de l’extérieur" qui excusent toutes les dérives. Ce n’est pas être pro-impérialiste que de dire cela, tout de même !

      Gilbert

    • A J.P. BOUDINE ,
      En reponse à mon petit texte , tu reponds : ""En bref : je ne suis pas prêt à couvrir la prochaine guerre US ("camp de la démocratie") contre la Syrie (dictature).
      Pas du tout prêt.""
      Moi non plus , rien dans mon texte ne peut laisser penser une chose pareille , et si les USA etaient contre les dictatures , cela se saurait depuis Salazar , Franco , Pinochet ou encore Videla ,entres autres .
      Claude de Toulouse .

    • ET MÊME CONTRE HITLER !

      NOSE

  • Bravo Claude de Toulouse,
    on doit pouvoir s’opposer à la politique de l’état d’Israel sans donner son aval à des régimes arabes pourris jusqu’à la moelle.
    Pas la peine d’être communiste, ou progressiste, ou trotskyste ou libertaire si c’est pour tolérer des dictatures immondes et meurtrières comme l’Irak de Saddam ou la Syrie de la dynastie d’Assad.
    D’ailleurs la plupart des gens qui interviennent ici seraient derrière des barreaux dans ces dictatures !

  • CELA FAIT UN MOMENT...

    Oui, çà fait un moment que j’avais envie d’écrire un truc comme çà, Claude...
    Parce qu’il me trotte les mêmes choses dans la tête.
    Depuis, la guerre au Liban, cela se fait plus lancinant, plus insistant...
    Puis, le sentiment grandissant d’une certaine impuissance devant le tableau que la gauche impose au peuple... Et puis le fait que je ressents mal cette gauche de la gauche (de toutes obédiences, toutes, toutes...) qui se hâte si lentement à prendre ses responsabilités...
    Tout cela nous oblige à nous mesurer à nous-mêmes...
    C’est aussi pourquoi que j’avais enfourché ma monture pour le cosmos et pour les temps anciens comme la géographie...
    Donc, pas fâché que ce soit toi qui l’ait écrit, et totalement d’accord avec toi !

    Fraternellement à toi et tous les amis du site Bellaciao,

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Pourquoi être plus royaliste que le roi ?

      je ne connais pas grand chose à la Syrie, ce que j’en sais ne détermine pas chez moi une adhésion enthousiaste à la Syrie, mais pas moins que bien d’autres pays. Le hizbollah c’est autre chose, il vient de gagner certaines "lettre de noblesse" à mes yeux :

      1- Il a pour une fois échangé les habituelles fanfaronneries de pays arabes avec une action de combattants qui a bloqué la puissante armée israëlienne, de combattants, pas de "terroristes" comme les financent les Saoudiens et les Etats-Unis, dont Al qaïda est l’exemple type.

      2-il a incontestablement l’adhésion de la population, pas seulement avec des proclamations jusqu’auboutistes, mais en étant attentifs à ce que vivent ces populations.De ce point de vue, il ressemble au Hamas.

      3- Il a agi dans le respect du Liban et de ses institutions, acceptant encore aujourd’hui de se plier aux institutions nationales, à leur choix politique. D’où la difficulté de l’attaquer, de l’isoler, il est non seulement organisé au plus près des populations, mais efficace sur le plan politique et militaire... D’où l’embarras des occidentaux et d’Israël.

      Donc la seule attaque est d’insister sur son fiancement, sur le rôle de la Syrie et de l’iran... Je ne vois pas pourquoi je me prêterais par des questions que personne ne se pose, à la propagande...

      Cela dit si la population syrienne est attaquée, je réagirai pour les droits de cette population, pour la souveraineté de ce pays qui fait partie des droits humains, et je n’aurai pas plus de ce fait à prendre partie pour autre chose, ni pour le maintien, ni pour la démolition du système en question, mais pour un peuple agressé en violation de la légalité internationale. La légalité internationale me concerne, le système politique concerne les citoyens d’un pays. je ne reproche pas à israël d’être théocratique, je lui reproche de créer l’apartheid des palestiniens et d’envahir ses voisins.

      Danielle Bleitrach

    • Chére danielle ,

      je suis assez souvent en accord avec vos ecrits , pour réagir negativement à l’une des phrases de votre post , vous dites :""La légalité internationale me concerne, le système politique concerne les citoyens d’un pays.""
      Autrement dit vous vous lavez les mains de ce qui se passe dans tel ou tel pays , vous n’etes pas concernée , les citoyens de ces pays n’ont qu’a regler leurs problemes eux meme !
      Avez vous toujours réagit ainsi , n’avez vous jamais apporté votre aide aux antifranquistes ,
      n’avez vous soutenu la révolution des oeillets , je pourrais multiplier les exemples , vous ne me ferez pas croire que votre engagement politique s’est limité à la légalité internationale , et que vous n’avez , jamais , dans votre vie lutté contre des dictatures et soutenu les opprimés dans tel ou tel pays .
      Je ne fais meme pas cela , je dis simplement que notre combat contre le sionisme ne doit pas nous entrainer à soutenir n’importe qui , parce qu’il serait antisioniste .
      Avec toute mon amitié ,
      claude de toulouse .

    • cher Claude,

      effectivement j’ai réagi et avec quelle passion quand Pinochet a mis la main sur le Chili, coup d’Etat organisé par la CIA... C’était le cas du franquisme auquel je n’ai pas pu m’opposer n’étant pas née quand il est intervenu. Mais il y avait le nazisme qui s’étendait sur l’Europe, comme le coup d’Etat du Chili précédait de trois ans, celui intervenu en Uruguay et en Argentine...

      En revanche, quand l’ex-URSS s’est effondrée, quand les ex-pays de l’est en avait fait autant, je n’ai rien fait sinon prendre acte... Pourtant j’étais convaincue qu’il ne s’agissait pas d’une amélioration... La seule vérité est celle que réclament les peuples, et en Irak aujourd’hui tout le monde est d’accord au moins sur une chose, il faut que les troupes d’occupation partent... Et je suis bien convaincue qu’en cas d’invasion de la Syrie, et encore plus de l’Iran, le peuple ne l’accepterait pas plus que celui d’Irak...

      Un autre exemple, si je devais donner mon gouvernement idéal pour la palestine ce serait un état palestino-judéo-bolchvick, mais si j’attends pour soutenir les Palestiniens que mon gouvernement idéal soit là, je peux attendre quelques temps. Donc je ne mêle pas de ça, mais je lutte contre la violence qui s’exerce contre les peuples...

      En outre je crois que les interrogations aujourd’hui sur la nature de la Syrie ou de l’iran ne sont que simplement une manière d’accompagner des projets de recomposition du Moyen orient. Cela dit je crois à la sincérité qui est la votre, celle d’un homme engagé, d’un communiste, mais je pense qu’il faut que nous prenions garde à ce qui risque de se passer.
      Amicalement
      danielle

  • Malheureusement, un jour viendra où il faudra choisir entre un Assad (ou similaire) et un Bush (ou son frère), et je serai aussi emmerdé que vous pour choisir ... Mais il faudra choisir.

    Mon grand père me racontait que son grand père (qui a dû assister, impuissant, aux ravages des armées napoléoniennes en Espagne) lui disait :
    "On est POUR Napoléon ou CONTRE Napoléon : il n’y a pas d’autre alternative ..."

    Je souhaire rester le plus longtemps possible à débattre avec vous, mais, vu le carnage mondial qui se prépare, j’angoisse en attendant le jour où je devrais choisir ...

    Désolé ...

    Gégé

    • Nous n’avons pas à faire un tel choix.
      Nous ne sommes pas les gendarmes du monde et le monde n’attend pas de la France qu’elle mette une "note" à tel ou tel régime. En outre, toi et moi nous ne sommes pas le gouvernement français.

      Il faut essayer de BIEN PRECISER ce qui nous concerne. Lorsque Bush a lancé ses bombes sur l’IRAK, le gouvernement français s’y est opposé au point de voter VETO à l’ONU.
      C’est ce que la majorité des français souhaitait.
      La majorité des citoyens anglais le souhaitait aussi, mais la démocratie n’a pas joué sur ce coup là en GB...

      Ce VETO ne signifiait pas que l’on considère Saddam comme autre chose que ce qu’il était : un tyran.

      De même, la Syrie est actuellement dans le collimateur des USA.
      La Syrie a été menacée à plusieurs reprises.
      Bush souhaite, ou envisage de bombarder la Syrie.

      Nous ne sommes pas bien placés pour modifier le régime syrien, par exemple en le faisant remplacer par un régime "plus démocratique". Seuls les citoyens syriens peuvent travailler dans ce sens, et c’est certainement TRES difficile. Mais c’est encore plus difficile pour les marocains (dont le roi est notre chéri, n’est-ce pas ?), ou pour les égyptiens (quelle belle démocratie !) ou pour les tunisiens... Ou AUSSI difficile.

      Le seul point ou cette affaire nous concerne POUR DE VRAI, c’est pour ce qui est de savoir si on approuvera les bombardements US contre la Syrie, au nom de la démocratie comme en Irak, ou si on est, et sera, contre.

      Je suis contre.

      Boudine.

    • Je suis tout à fait d’accord que nous n’avons pas à faire un tel choix ... pour l’instant.
      Si le conflit du Moyen Orient s’étend à toute l’Europe (ce que je ne souhaite pas), et qu’une chasse aux musulmans s’instaure (ce que je souhaite encore moins, mais que je redoute de plus en plus tant l’assimilation "musulman=terrosiste" semble s’amplifier dans nos médias occidentaux, et tant les menaces sur des pays comme l’Iran et la Syrie semblent se préciser), nous serons inexorablement confrontés à ce problème. Sur quels critères aurons nous alors à choisir ? La justice ? Les droits de l’homme ? La survie de notre famille ? La peur des ennuis pour être venus en aide à des musulmans traqués, comme le sont déjà les "sans papiers" ? Je n’ai pas encore de réponse car nous n’y sommes pas encore, mais nous pourions en arriver là bien plus vite que nous le pensons ... et alors il faudra choisir, nous n’aurons pas le choix de rester neutres.

      Gégé

  • Ce qui me questionne, c’est le peu de réactions et le train-train habituel malgré ce qui vient de se passer au M.O et qui risque de s’y passer prochaînement.
    On m’avais prédit l’entrée, il y a une dizaine d’année dans l’ère de l’Individualisme...

    Avec cette page du Liban, je partage avec d’autres personnes que nous sommes entrés dans une nouvelle façon de résoudre des conflits sans risquer une quelconque réaction.

    C’est comme si l’être humain ne se sent pas concerné tant que cela ne lui pête pas à la figure.

    De plus, avec la spécialisation et l’inculture devenant un culte, que restera-t-il de l’exemple du conflit Moyen-Oriental dans 10 ans. Peut-être que le Liban se refera démolir aprés avoir reconstruit ? (cela fait marcher le bâtiment)

    Le Darfour, le Soudan, le Sud-est asiatique : qui s’en soucie ? (et où est-ce d’abord ?)

    Allez, je vais plonger dans mon Isley

    Marcel

    (30cl de Pessac-Léognian 3X/jour pendant 1 mois, à renouveler avec modération si nécessaire)

  • Voyons Claude, vous qui vous permettez des remarques pour un oublie d’accord entre l’adjectif et le substantif pour des histoires de pêche au thon au large de Marseille, vous devriez admettre que tout le monde ne soit pas d’accord avec certains de vos jugements un peu sommaires.

    Pour en revenir à Assad :

    L’analyse des grands médias se limite généralement à ceci : "Assad est un dictateur sanguinaire". Point final.

    C’est cette même analyse qui sert aux mêmes médias lorsqu’il s’agit de Castro.

    Dans d’autres médias, disons alternatifs, on peut constater par contre que les thuriféraires du second sont souvent les juges impitoyables du premier. Curieux non ?

    Contrairement à ce que vous avez insinué dans d’autres post, je ne connais pas grand chose aux arcanes du pouvoir en Syrie. J’évite donc les jugements à l’emporte-pièce et me garde encore plus de donner des leçons.
    Pour terminer je vous précise que je crois que si j’étais un "moyen-oriental" lambda mon constat serait le suivant : depuis un siècle ce dont les démocraties ont surtout fait la preuve sur place c’est de leur caractère belliciste, raciste et de leur mépris souverain de la vie humaine dès qu’il ne s’agit plus de leurs ressortissants. Ce qui ne donne pas forcément autorité incontestable aux citoyens des dites démocraties lorsqu’il s’agit de porter des jugements sur les "dictateurs sanguinaires". Restons modestes et commençons par balayer devant nos portes. Y’a du boulot.

    valère

    • Cher valere ,
      je ne veux surtout pas engager de polémique entre nous , je crois surtout que l’on se comprend mal .
      vous dites :""Ce qui ne donne pas forcément autorité incontestable aux citoyens des dites démocraties lorsqu’il s’agit de porter des jugements sur les "dictateurs sanguinaires".
      Nous citoyens des dites "democraties" avons un aventage , nous avons connu MUSSOLINI , HITLER , SALAZAR , STALINE , FRANCO , LES COLONELS GRECS et j’en oublie un certain nombre en europe centrale de 1920 à 1990 .
      Cela nous permet , sans rouler les mecaniques , de distinguer un dictateur d’un democrate .
      Cela ne veut pas dire que les dictatures moyen orientale soient ni pire ni meilleures que celles que nous avons connu , simplement qu’elles sont des dictatures !
      claude de Toulouse .

    • Tant qu’un peuple accepte d’être gouverné par une dictature, c’est son problème. Mais s’il y a dérapage, répression inhumaine de la population et de l’opposition, liberté d’expression réprimée sauvagement, c’est du devoir des autres peuples que de venir soutenir le peuple opprimé qui cherche à se libérer du joug dictatorial.
      Tant que les Syriens ne bougent pas, bien que des dirigeants communistes aient été arrêtés, que pouvons-nous faire, si ce n’est de demander leur libération ? Mais pousser l’ingérence plus loin, non. Je ne reconnais aucun droit ni aux USA, ni à l’UE, encore moins à Israël (qui leur a fauché le Golan), d’intervenir dans leurs affaires internes. Sinon, qu’est ce qui nous empêche de faire de l’ingérence aux USA ? Si c’est vrai dans un sens, ça devrait l’être dans l’autre sens aussi.

    • Cher Valére,juste une petite remarque:dans les pays du moyen orient il n’y a eu que des occupations coloniales qui ont mis en place en se retirant des dictatures sur lesquelles,au non du sacro saint pétrole,et autre richesses naturelles,nous avons tous allégrement fermé les yeux.
      Il me revient en mémoire des luttes ou seuls les communistes et quelques personnalités dénonçaient les crimes commis en notre nom,exemple la politique de Nasser,anti impéraliste mais anti démocratique à l’intérieur,faudrait dévelloper mais ça serait trop long.
      Un pouvoir peut être anti impéraliste et tout à fait réac à l’intérieur.Nous ne devons jamais nous départir de notre esprit critique.
      quant à ce qui concerne la Syrie c’est une dictature comme tout les régimes arabes,dictatures mises aux pouvoir dans les conditions que l’on sait et soutenue par les "démocraties"pour des raisons purement financiéres.Ces dictatures sont anti-impérialistes surtout parce qu’elles sont elles mêmes impérialistes et expansionnistes faut être lucides.
      alors soutient sans failles aux démocrates de ces pays,et soutient ponctuel aux gouvernements quant les politiques de ceux çi vont dans le sens de l’intérêt des peuples,parce que tout n’est pas tout blanc ou tout noir.
      Jean Claude des Landes

    • "Tant qu’un peuple accepte d’être gouverné par une dictature, c’est son problème"

      Ici, pardonnez moi, mais je viens de m’énerver devant une si terrible phrase idiote.

      Comment peut-on dire une chose aussi bête, même sous l’effet de l’alcool ?

      Mais il y a plus grave :

      "
      Mais s’il y a dérapage, répression inhumaine de la population et de l’opposition, liberté d’expression réprimée sauvagement, c’est du devoir des autres peuples que de venir soutenir le peuple opprimé qui cherche à se libérer du joug dictatorial
      "

      Il faut lire les deux paragraphes pour s’apercevoir qu’il y a un petit problème de logique.

      Relisez attentivement pour voir, et dites moi si j’ai tort en tant que fumeur alcoolique.

      1. Les peuples ont le droit d’être traités comme des chiens s’ils veulent
      2. Mais s’ils sont traités d’une manière inacceptable comme des chiens, alors il faut intervenir.

      Parfois, je me dis qu’en lisant cela, j’ai raison d’être un con.
      Les types qui raisonnent de cette façon sont trop intelligents pour moi, je préfère l’alcool et le tabac.

      JYD.

    • ***""Tant qu’un peuple accepte d’être gouverné par une dictature, c’est son problème"***

      En fait le terme plus approprié aurait été "supporte" plutôt que "accepte", même si quelque part la population accepte, parce qu’elle ne bronche pas. Ex. 40 ans de dictature sous Franco en Espagne, sans que le peuple ose dire quelque chose, sauf les Basques qui en 1975 firent sauter au plafond le premier ministre, Carrero Blanco. Un autre exemple, la Corée du Nord. Silence radio. Pas de bruit. Tout baigne ? On ne sait pas. Par contre, quand Allende a été assassiné au Chili, et que le dictateur Pinochet a pris sa place, il y a eu des remous au sein de la population, et les peuples européens ont soutenu l’opposition chilienne dans leurs revendications. Si demain, le peuple syrien ou iranien se mettait à bouger pour demander une vraie démocratie, et serait réprimé sévèrement (pour ne pas dire dans le sang), j’espère bien qu’ils auraient notre soutien.
      En attendant, quel sarmouney ce JYD, il y a du rousquit dans l’air. Faut pas s’énerver comme ça, même si le mélange de tabac et de chirole embrouillent parfois les circuits neuroniques. Allez, une p’tite verveine et au lit. Demain i’fera beau.