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FRANCE SOIR : soutien aux grévistes ! Interpellation des responsables

Publie le mercredi 19 avril 2006 par Open-Publishing
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La Fédération des travailleurs des industries du Livre, du Papier et de la Communication CGT apporte son soutien aux salariés de France Soir en grève depuis l’annonce du jugement du tribunal de commerce de Lille.

Ce tribunal, le 12 avril, a conduit le procès de l’emploi des salariés de France Soir, de deux manières.
 Il a ordonné de fait que les repreneurs ne gardent que 51 emplois sur 112, leur préférant les garanties bancaires de l’étrange couple Rey - Brunois.
 Il hypothèque lourdement l’avenir du titre, au regard de la faiblesse insigne du projet éditorial et de l’acrimonie dont le couple Rey - Brunois a fait preuve, à Aubervilliers, à l’égard de celles et ceux qui contribuent depuis tant d’années à la survie du quotidien historique. Le tandem Rey - Brunois a déjà été rejeté en 2004, l’imposer maintenant est une véritable incitation à la colère collective.

Ce jugement est une tâche sur l’honneur des éditeurs de presse parisienne qui ont courageusement gardé le silence pendant le naufrage d’un de leurs confrères.

Les pouvoirs publics disposent de tous les moyens pour sauver France Soir. Ils l’ont prouvé par leurs interventions massives dans de grandes affaires (GDF-Suez, Arcelor-Mittal). Pourquoi pas pour le titre historique de la presse nationale ?

Messieurs du gouvernement, sauver France Soir est pour vous un devoir immédiat !

Montreuil le 13 avril


France Soir : déclaration du Comité intersyndical du Livre parisien

Les représentants du Comité intersyndical du Livre parisien prennent acte de la décision du tribunal de commerce de Lille, concernant la désignation des repreneurs du quotidien France Soir, MM. Jean-Pierre Brunois et Olivier Rey.

Le Comité intersyndical tient à rappeler qu’à ce jour c’est uniquement l’engagement et la volonté des salariés de France Soir qui ont permis d’en assurer la pérennité.

Force est de constater que si l’appel à l’intelligence réciproque a été formulé à chaque présentation de plans de sauvetage, il n’a trouvé d’écho que chez les salariés, qui, tout en subissant les réductions massives d’effectifs, n’ont jamais trouvé en face de véritable projet éditorial capable de maintenir et développer le lectorat, qu’il s’agisse des projets de Georges Ghosn, du groupe Poligrafici ou encore de Ramy Lakha.

Il en va de même pour les représentants des pouvoirs publics et de la communauté des éditeurs de presse, sollicités à maintes reprises qui, par leur mutisme, démontrent tout l’intérêt qu’ils portent à l’emploi, au pluralisme de la presse et à l’expression démocratique dans notre pays.

Les représentants du Comité intersyndical du Livre parisien n’accepteront pas que ce nouveau plan de reprise se traduise par un énième plan de licenciements sans de véritables perspectives pour le titre et les salariés qui y travaillent.

Ils appellent l’ensemble des salariés de la presse à se mobiliser pour exiger que la reprise du titre s’effectue dans une cadre négocié conforme au droit du travail et aux règles paritaires qui prévalent en presse parisienne.

En conséquence, le Comité intersyndical du Livre parisien exige que se tienne une rencontre avec les repreneurs dans les plus brefs délais.

Paris, le 13 avril 2006

COMITE INTER DU LIVRE PARISIEN
94, bd Auguste-Blanqui - 75013 Paris

Messages

  • que le journal use de ses outils pour nous fabriquer un contre-journal avec de vraies infos !

  • l’état refuse une aide à france soir.
    Les salariés de France Soir doivent se prononcer en milieu de journée sur la poursuite de la grève qu’ils ont entamée vendredi dernier pour contester la reprise du journal par l’homme d’affaires Jean-Pierre Brunois et le journaliste Olivier Rey.

    Les discussions, mardi soir, entre des délégués des salariés et deux membres du cabinet du ministre de la Culture, se sont achevées sur une fin de non recevoir, le gouvernement refusant de verser une aide financière au quotidien.

    "L’accueil a été vraiment glacial et les propos fort peu sympathiques. Il nous a été dit qu’il était impossible de nous aider d’aucune manière", a déclaré à Reuters Florence Grosjean, secrétaire du CE de France Soir, qui était à nouveau absent des kiosques mercredi.

    Mardi, le Parti socialiste a réclamé qu’une solution "qui puisse permettre la survie du titre dans le cadre de la liberté de la presse soit trouvée le plus rapidement possible". De son côté, le Syndicat national des journalistes (SNJ) en a appelé "solennellement aux pouvoirs publics".