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France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année.
Publie le jeudi 23 juillet 2009 par Open-Publishing8 commentaires
Le virus de la grippe A(H1N1) pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année.
Compte tenu de la vitesse à laquelle se propage le virus A(H1N1), les autorités françaises prévoient que 20 millions de personnes, soit près d’un tiers de la population nationale (65 millions), pourraient être infectées par la nouvelle pandémie grippale d’ici à la fin de l’année, au lieu des 2,5 millions habituellement touchées par la grippe saisonnière. Selon le dernier bulletin de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), établi mardi 21 juillet, 793 cas confirmés ou probables de grippe A(H1N1) ont à ce jour été recensés en France, dont 103 dans les territoires d’outre-mer.
Depuis le début de la semaine, 64 cas avérés ont notamment été découverts parmi deux groupes d’adolescents étrangers en séjour linguistique à Issy-les-Moulineaux et à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où ils ont été isolés. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Hauts-de-Seine a précisé qu’aucun de ces cas ne semble préoccupant. Les jeunes malades, auxquels on a distribué " des masques et du paracétamol ", devront rester à l’isolement huit jours avant de pouvoir rentrer chez eux.
A la faveur du déplacement de millions de vacanciers, les autorités européennes s’attendent à une forte propagation de la grippe A(H1N1) sur le continent durant l’été, et prépare des campagnes de vaccinations ciblées durant l’automne. La commissaire à la santé, Androulla Vassiliou, a annoncé, mercredi 22 juillet, qu’un conseil extraordinaire des ministres de l’Union européenne (UE) a été convoqué début octobre pour prendre les dispositions nécessaires.
Rappelant qu’il n’y a pas encore de vaccin disponible, elle a invité les Européens à "garder leur calme", à se laver les mains et éviter "les grosses foules". En France, les pouvoirs publics se préparent à livrer dès septembre une bataille sanitaire et logistique importante. Une préparation qui se fait parfois en ordre dispersé.
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a déclaré, mercredi 22 juillet, lors d’une conférence de presse, ne pas exclure "un passage au niveau 6 du plan national de prévention et de lutte pandémie grippale à la rentrée, sauf, évidemment, si nous observions une accélération rapide de l’épidémie dans le courant du mois d’août".
Des propos qui contredisent ceux tenus, la veille, par Brice Hortefeux, le ministre de l’intérieur. Alors qu’il visitait, à Nanterre, la plateforme départementale des Hauts-de-Seine où sont stockés des masques de protection, M. Hortefeux a en effet jugé qu’il n’y avait "pas de raison de s’alarmer" mais seulement "des motifs de se préparer".
Une divergence qui peut s’expliquer par les points de vue respectifs des deux ministres. Mme Bachelot est confrontée aux inquiétudes des personnels de santé, qui craignent de voir les services hospitaliers rapidement engorgés par les malades atteints de la grippe A. Tandis que M. Hortefeux, lui, s’inquiète des conséquences concrètes d’un plan de niveau 6, pour la bonne marche du pays.
Jusqu’à présent, le gouvernement a décidé de maintenir au niveau 5A son plan national. Passer au niveau 5B (circulation importante du virus) ou 6 (pandémie) impliquerait une série de mesures beaucoup plus lourdes (renforcement des contrôles aux frontières, interruption des arrivées et départs internationaux de passagers, fermeture des crèches et des écoles, interruption ou réduction de certains transports collectifs, etc.).
Il faut rappeler cependant que ce plan a été établi dans la perspective d’une pandémie de grippe aviaire A(H5N1), nettement plus dangereux. En cas de passage au niveau 5B ou 6 pour contrer le virus A(H1N1), une partie de ces mesures pourrait sans doute être allégée.
"Nous sommes face à un virus qui semble avoir acquis une forte capacité de transmission, qui circule rapidement, mais qui reste d’une virulence modérée", a rappelé Mme Bachelot. A partir du 23 juillet, c’est aux professionnels de santé libéraux, en particulier aux généralistes, qu’il revient de traiter les suspicions de grippe A. Les hôpitaux et le centre 15-SAMU se concentreront sur les cas graves et les enfants de moins d’un an.
En cas d’infection, il ne faut donc plus appeler le "15", mais son médecin traitant. Les patients seront isolés à leur domicile, et la prescription systématique d’antiviraux sera remplacée par une prescription "au cas par cas, sur évaluation du clinicien". Les pharmacies délivreront si nécessaire, sur ordonnance, les traitements antiviraux type Tamiflu.
"Beaucoup de progrès à faire pour démontrer son efficacité" : la commission des finances du Sénat a présenté, mercredi 22 juillet, un rapport sévère sur l’Eprus, chargé de gérer les stocks de masques et de médicaments en cas de pandémie. Selon son auteur, le sénateur Jean-Jacques Jégou (Union centriste, Val-de-Marne), rapporteur spécial de la mission "santé" de la commission, cette structure souffre de problèmes "de gouvernance et de positionnement" et de faiblesses "administratives et budgétaires".
Créé en 2007 pour pallier les difficultés rencontrées par les pouvoirs publics dans la gestion du stock des produits de santé, l’Eprus gère une réserve d’une valeur estimée à 845 millions d’euros, incluant 33 millions de doses de traitements antiviraux, 1 milliard de masques chirurgicaux anti-projections et 537 millions de masques de protection FFP2.
S’il souligne que la France se situe "parmi les pays les mieux préparés d’Europe aux risques sanitaires exceptionnels", M. Jégou n’en souligne pas moins "la dispersion et l’hétérogénéité des sites de stockage" de l’Eprus (au nombre de 72), le caractère "rudimentaire" de son outil informatique et "le faible degré, voire l’absence d’autonomie" de cette structure à l’égard de sa tutelle ministérielle. Il s’inquiète aussi qu’aucune décision politique n’ait encore été prise sur l’allongement éventuel des dates de validité des masques et traitements antiviraux, dont une partie a atteint cette année sa date de péremption, sans forcément avoir perdu son efficacité.
Le directeur général de la santé, Didier Houssin, avait précisé le 1er mai que les stocks nationaux d’antiviraux comprenaient 9 millions de traitements de Relenza, 24 millions de traitements de Tamiflu en poudre, et 9 millions de traitements de Tamiflu en gélules, parmi lesquelles "de 1 à 1,5 million" était officiellement périmées. Selon M. Jégou, "la moitié des masques stockés" le seraient aussi.
Faut-il détruire ces produits ? Prolonger leur date d’utilisation ? "Nous ne mettrons évidemment en circulation que des produits valables", précise le nouveau directeur général de l’Eprus, Thierry Coudert.
Interrogé sur les critiques dont son établissement fait l’objet, celui-ci rappelle les lenteurs qui ont présidé à sa mise en place (cette structure n’a obtenu le statut d’établissement pharmaceutique qu’en mars 2009), et affirme qu’il s’agit d’une époque "révolue". "Le nouveau logiciel chargé du suivi des stocks est en cours de livraison, les conditions de stockage sont en cours de réorganisation, et tout est prêt pour répondre à la crise sanitaire actuelle", affirme-t-il.
Depuis le début du mois de juillet, l’Eprus a passé commande, pour 879 millions d’euros, de 94 millions de doses de vaccins contre le virus A (H1N1) auprès de trois laboratoires (Sanofi-Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK) et Novartis), dont les livraisons devraient s’échelonner d’octobre à janvier 2010.
Messages
1. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 23 juillet 2009, 14:03
La grande Dépression économique pourrait toucher 60 millions de Français d’ici la fin de l’année, y a-t-il un vaccin contre ?
2. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 23 juillet 2009, 15:42, par un truc
Deux articles sur dix sur la grippe machin, y aurait-il des inquiets ? 20% ?
Les licenciements vont tuer beaucoup plus, mais c’est moins voyant et beaucoup moins médiatique.
3. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 23 juillet 2009, 17:25, par agir07
se droguer aux médicaments pour oublier la chute de nos vies et mourir plus vite ????????? non merci.....
4. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 23 juillet 2009, 18:02
Je demande a Bellaciao de stopper la propagande des mass-médias concernant la grippe, et pas de la reprendre tel un perroquet.
Merci.
1. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 24 juillet 2009, 20:00
ça serait bien aussi qu’on puisse contrer les appétits ogresques des entreprises pharmaceutiques par des infos sur des pratiques saines de consommation de certaines plantes (badiane chinoise, sureau, vit C ...) dont l’emploi régulier pourrait suffire. Il n’y a pas toujours eu de pharmaciens ni de médecins, et encore moins d’entreprises pharmaceutiques.
5. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 24 juillet 2009, 00:06, par Idir
A lire et méditer sur le sujet :
Comment les médias français ont inventé des "Grippe Parties"
(qui n’existent pas)
6. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 24 juillet 2009, 16:45, par momo11
Et le virus de la pauvreté ????????momo11
1. France : le virus de la grippe A pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année., 25 juillet 2009, 06:39, par caducée
s’informer sur ce sujet et sur d’autres concernant la santé sur le site admirable qui s’appelle "pharmacritique" et informe sur les manigances des lobbies pharmaceuriques en direction des médecins et des malades :
http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr