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Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire
Publie le vendredi 18 avril 2008 par Open-Publishing12 commentaires
PAR Claude-Marie Vadrot
Fruits pourris
Non seulement les fraises importées d’Espagne n’ont aucun goût, mais elles représentent une catastrophe environnementale et sanitaire. Voici de quoi vous en dégoûter à tout jamais…

D’ici à la mi-juin, la France aura importé d’Espagne plus de 83 000 tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler « fraises » ces gros trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant d’être mûrs, et ressemblant à des tomates. Avec d’ailleurs à peu près le goût des tomates...
Si le seul problème posé par ces fruits était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés pourraient se plaindre d’avoir acheté un produit qui se brade actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion. À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d’échappement.
Car la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le sud de l’Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana, près du delta du Guadalquivir, l’une des plus fabuleuses réserves d’oiseaux migrateurs et nicheurs d’Europe.
Il aura fallu qu’une équipe d’enquêteurs du WWF-France s’intéresse à la marée montante de cette fraise hors saison pour que soit révélée l’aberration écologique de cette production qui étouffe la fraise française (dont une partie, d’ailleurs, ne pousse pas dans de meilleures conditions écologiques). Ce qu’ont découvert les envoyés spéciaux du WWF, et que confirment les écologistes espagnols, illustre la mondialisation bon marché.
Cette agriculture couvre près de six mille hectares, dont une bonne centaine empiètent déjà en toute illégalité (tolérée) sur le parc national. Officiellement, 60% de ces cultures seulement sont autorisées ; les autres sont des extensions « sauvages » sur lesquelles le pouvoir régional ferme les yeux en dépit des protestations des écologistes.
Les fraisiers destinés à cette production, bien qu’il s’agisse d’une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année.
Pour donner des fraises hors saison, les plants produits in vitro sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l’hiver, pour avancer leur production. À l’automne, la terre sableuse est nettoyée et stérilisée, et la microfaune détruite avec du bromure de méthyl et de la chloropicrine. Le premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la couche d’ozone, signé en 1987 (dernier délai en 2005) ; le second, composé de chlore et d’ammoniaque, est aussi un poison dangereux : il bloque les alvéoles pulmonaires.
Qui s’en soucie ? La plupart des producteurs de fraises andalouses emploient une main-d’oeuvre marocaine, des saisonniers ou des sans-papiers sous-payés et logés dans des conditions précaires, qui se réchauffent le soir en brûlant les résidus des serres en plastique recouvrant les fraisiers au coeur de l’hiver.
... Un écologiste de la région raconte l’explosion de maladies pulmonaires et d’affections de la peau.
Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des fongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages dont la moitié ont été installés de façon illégale. Ce qui transforme en savane sèche une partie de cette région d’Andalousie, entraîne l’exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx pardel, petits carnivores dont il ne reste plus qu’une trentaine dans la région, leur seule nourriture, les lapins, étant en voie de disparition. Comme la forêt, dont 2 000 hectares ont été rasés pour faire place aux fraisiers.
La saison est terminée au début du mois de juin. Les cinq mille tonnes de plastique sont soit emportées par le vent, soit enfouies n’importe où, soit brûlées sur place.
... Et les ouvriers agricoles sont priés de retourner chez eux ou de s’exiler ailleurs en Espagne. Remarquez : ils ont le droit de se faire soigner à leurs frais au cas ou les produits nocifs qu’ils ont respiré ...
La production et l’exportation de la fraise espagnole, l’essentiel étant vendu dès avant la fin de l’hiver et jusqu’en avril, représente ce qu’il y a de moins durable comme agriculture, et bouleverse ce qui demeure dans l’esprit du public comme notion de saison. Quand la région sera ravagée et la production trop onéreuse, elle sera transférée au Maroc, où les industriels espagnols de la fraise commencent à s’installer. Avant de venir de Chine, d’où sont déjà importées des pommes encore plus traitées que les pommes françaises...
Politis (jeudi 12 avril 2007)
http://internationalnews.over-blog.com/article-18816435.html
Messages
1. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 18 avril 2008, 17:32
Ben oui c’est ça la mondialisation.
Depuis 20 ans on nous dit qu’on ne peut pas y échapper, que c’est pour notre bien, que c’est pour résoudre la faim dans le monde.
LA MONDIALISATION Y A QUE CA DE VRAI.
ON VOIT LE RESULTAT 20 ANS APRES.
LA FAMINE, DES CULTURES A CONTRE SAISONS, A CONTRE CONTINENTS.
DORMEZ BRAVES GENS NOUS LES ACCROS DU POGNON NOUS OCCUPONS DE TOUT.
1. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 18 avril 2008, 19:04
Et on se gave comme les porcs que nous sommes. Enfin ce n’est pas tout à fait exact car les porcs sont généralement très intelligents,eux. Lul
2. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 20 avril 2008, 17:05, par alesan
J’ai vu cette region ,inimaginable.Un ocean de plastique,les serres a tout-touche sur des dizaines de km2.Aucun arbre,aucune verdure,du plastique partout,de temps en temps des tas enormes de bidons de produits chimiques vides .Les serres descendent au ras des vagues sur les plages.Aucun etres humains en vue, ils sont dans les serres de plastique cuit au soleil.Ils meurent de cancers et de maladies diverses,sinon ils repartent chez eux ni vu ni connu.C’est la honte de l’humanité.Les agriculteurs locaux ont disparus.Ne vous empoisonnez-pas ,ces tomates,ces fraises etc....ne sont pas consommables sans risque ,vous etes prevenus a vous de choisir.
2. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 19 avril 2008, 09:56, par alexandre
n’achetons que des fruits de saison dont l’origine soit la plus proche du lieu où l’on réside
on y gagnera en fraicheur et en qualité et on réduira la facture écologique du transport
que chacun ait un comportement responsable à cet égard
1. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 19 avril 2008, 10:23, par oeil de bison
José Bové a rabâché cela pendant 15 ans au moins sinon plus ,sur
tous les tons ,que c’est-il passé lors des Présidentielles ?? le José a été
massacré "celui qui dit la vérité ,il doit être exécuté "
eh bien bouffer maintenant . Plus de 30ans que le bison boycote les
produits hors saison ,les fraises et les cerises a NOEL beurk !!
des caprices stupides ,chers et cons
2. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 19 avril 2008, 10:28
"spécialiste" en OGM... c’est peut etre un peu léger pour en faire un président ?
3. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 20 avril 2008, 11:07
Si l’état avec les paysans se décidaient à faire des coopératives dans les différentes régions et villes pour vendre de leurs produits à des prix convenables cela serait une bonne chose ?
Idées Alain 04
4. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 20 avril 2008, 16:07
Il faut arrêter avec Bové qui aurait tout dit !
C’est Joël de Rosnay, le biologiste aventurier surfeur qui inventé le terme de Malbouffe titre de son livre en 1979 , les gourous à moustache médiatisés ça suffit , on a donné !
Remarquez, maintenant ils ont trouvé son clone sans moustache avec Menard !
Les responsable du MODEF dénoncent depuis des décennies le système mais eux, en terme d’exploitation agicole capitaliste , c’est pas tendance !
5. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 20 avril 2008, 17:57, par oeil de bison
Eh bien tout est dit ,continuons a bouffer (c’est pas manger )
a propos de Ménard pas de paralèlle avec Bové svp avec SARKO oui
on voit très bien votre camp ,le camp des bouffons et toutous USA
bien le bonjour chez vous ,et bon vent
6. Fruits importés : une catastrophe environnementale et sanitaire par C-M. VADROT, 20 avril 2008, 18:46, par Carl Mix
Il serait temps d’arrêter de pleurnicher.
La solution est simple : manger Bio, acheter directement chez le producteur local, (la question environnementale ne se pose pas pour la culture écologique de proximité)… C’est faisable même avec un petit budget, (la différence de coût est compensée par l’apport nutritif, c’est une question de densité de matière sèche beaucoup plus élevée dans les produits bio).
Le résultat est le même avec tous les autres produits écologiques tel que : produits d’entretien, produits cosmétiques etc…
Il existe des équivalents Bio à TOUS les produits courant vendus dans le commerce.
Il faut juste un peu d’organisation et le temps de s’informer et de prendre ses repères.
Et vouloir… Et savoir vouloir.
3. boycotter les fraises espagnoldes, 21 avril 2008, 13:08
c’est claire qu’il faut boycotter et diffuser l’ info un maximum.
lolita
1. boycotter les fraises espagnoldes, 21 avril 2008, 14:48
Vous n’avez pas besoin d’aller dans le sud de l’espagne pour voir cela venez dans les pommiers et les frigo du 04 venez faire des excursions diurne dans les vergers,
les vignobles, les champs de céréales et les potagers du 06,83,84, 31 etc.
Vous y trouverez tous les ingrédients du parfait destructeur.
Alain 04