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Goldman Sachs prend officiellement la tête de la BCE

Publie le samedi 25 juin 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

Mario Draghi, ancien Président de Goldman Sachs Europe, prend aujourd’hui la présidence de la Banque centrale européenne. Il présidait la banque d’affaires américaine au moment où celle-ci, dans les années 2000, aidait la Grèce à maquiller ses comptes publics. Son rôle va être de préserver les intérêts des banques dans l’actuelle crise européenne.

On pouvait jusqu’ici s’interroger sur les raisons qui poussaient la BCE et Jean-Claude Trichet à s’opposer de façon virulente – y compris face à la chancelière allemande – à toute idée d’une quelconque restructuration de la dette grecque.

Cette attitude semblait incompréhensible puisque tous les analystes, y compris les économistes des banques, s’accordent à considérer que la Grèce ne pourra pas assurer le service de sa dette dans les actuelles conditions contractuelles. Un rééchelonnement, voire une annulation partielle semblent de l’avis général inévitable. Vouloir retarder l’échéance ne fait qu’aggraver les dégâts économiques et sociaux provoqués par les plans d’austérité brutaux et impopulaires imposés aux Grecs.

Le nomination de M. Draghi clarifie donc les choses. La BCE défend non pas l’intérêt des citoyens et contribuables européens, mais l’intérêt des banques. Une étude britannique citée hier par Les Echos1 a le mérite de quantifier clairement le processus en cours. Cette étude indique que grâce aux « plans de sauvetage » de la Grèce et au « mécanisme européen de stabilité » mis en place par la BCE, le FMI et l’Union, « la part de dette hellénique aux mains des contribuables étrangers passera de 26 % à 64 % en 2014. Cela veut dire que l’exposition de chaque foyer de la zone euro va passer de 535 euros aujourd’hui à 1.450 euros ».

Le « sauvetage » de la Grèce est donc en fait une gigantesque opération de socialisation des pertes du système bancaire. Il s’agit de transférer l’essentiel de la dette grecque – mais aussi espagnole et irlandaise – des mains des banquiers vers celles des contribuables. Il sera ensuite possible de faire assumer les frais de l’inévitable restructuration de ces dettes par les budgets publics européens.

Comme le disent les Indignés espagnols, « ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie ! ». Le Parlement européen a voté hier le « paquet gouvernance » qui réforme le pacte de stabilité en renforçant les contraintes sur les budgets nationaux et les sanctions contre les pays en infraction. Le Conseil européen réuni aujourd’hui et demain va parachever le travail. Et ce n’est pas la prochaine nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI qui réduira l’emprise des banques sur les institutions financières internationales, bien au contraire.

Heureusement les résistances sociales et citoyennes vont croissant dans toute l’Europe. Gouverner pour les peuples ou pour la finance ? La réponse est aujourd’hui claire : il va falloir que les peuples européens reprennent la main, pour construire ensemble une autre Europe. Les Attac de toute l’Europe organisent du 9 au 13 août une Université européenne des mouvements sociaux à Fribourg, en Allemagne. Ce sera cet été l’un des lieux majeurs de coordination des résistances et de constructions des alternatives européennes.

Attac France,

Paris, le 24 juin 2011

Messages

  • Ce que vous oubliez :

    Goldmann Sachs est le createur promoteur vendeur des CDS assurances/paris a decouvert des dettes publiques (sans l’obligation de les posseder).....

    Il lui faut dramatiser a outrance le peril grec pour que la speculation rapporte un max...

    la part de dette de chaque grec est pres de 30 000 €

    la veritable dette US :

    .....les Etats-Unis se retrouvent à six semaines d’un potentiel défaut de paiement et Ben Bernanke se lance dans une longue digression concernant la Grèce et le péril systémique que ce dossier fait peser sur l’économie mondiale.

    Les 350 milliards d’euros d’endettement de la Grèce, voilà le vrai problème !

    Les 35 000 milliards d’endettement des Etats-Unis (dont 14 500 milliards seulement sont officiels) ne doivent soucier personne.

    Bernanke et la Fed jouent la mélodie du malheur aux marchés boursiers
    24 juin 2011 | Philippe Béchade

    http://la-chronique-agora.com/qe2-chomage-nasdaq/

    la part de chaque citoyen US de la dette US reelle est 1OO OOO $

    IMPOSSIBLE pour les contribuables Grecs comme pour les US a rembourser......

    La dette odieuse doit etre supprimée partout....

    24 juin 2011

    PROPOSITION a discuter le 28 Juin, jour de gréve generale en Grece,

    desobeissant

    Apres juin, PREPARER LA GREVE GENERALE EUROPEENNE :

    Le 19 juin a vu l’emergence de la dynamique du “front de la contestation européenne des mesures d’austérité”par les manifestations simultanées des indignés Grecs, Espagnols, Belges,Portuguais rejoints par les salariés,retraités etc.

    L’appel des Grecs aux mouvements d’indignés d’Europe a reçu un debut de concretisation encore assez symbolique, insuffisant pour inflechir le plan BCE/FMI/UE pour la Grece et bloquer le projet du pacte de l’Euro Plus.....

    http://www.legrandsoir.info/proposition-a-discuter-le-28-juin-jour-de-greve-generale-en-grece.html

  • attac toujours a coté de la plaque et comme toujours des faussaires intellectuels .rien que çà .il n’ y a pas de crise , il y a de graves speculations dirigés contre l’ euro parceque le dollar lutte pour sa survie et celle de USA .Les stateges US savent que pour s’ en sortir, il faut couler l’ euro.
    Ce qu’ils souhaitent c’ est un nouveau breton woods a leur convenance , ou tous les pays de la planete leur redonne la """confiance dans le dollar""".
    Malgres les delocalisations l’ economie europeenne reste puissante. Avec un peu plus d’ integration et en applicant des mesures protectionnistes ,l’ europe
    n’ a aucune inquiétude pour sa relance , et les crises greque , irlandaises et autre...ne seraient qu’ un vague souvenir , mais justement et avant tout il faut assainir les finances chez les banques et a la bourse .Bien sur c’ est des decisions politiques qui remettront en cause le principe meme du libre echange .Il faut poser la question de savoir qui possede ces dettes ????

  • Donc...la Crysis est bien reel !!et se resemble a ce que Argentine avait vécue quelques annéés en arriere.
    La réponse est bien dans les mains du peuple et dans la rue oû se exerse la Demoratie réel,Mais....oû est le peuple Français ?

  • AU SECOURS !!!!! Faut-il se jeter à l’eau tout de suite ou ouvrir le gaz ????
    C’est du pure délire ou pire encore un point de plus dans la logique de la destruction et du vol général . NE RECONNAISSONS PLUS LES DETTES DES BANQUES CENTRALES ET ELLES S’ECROULERONS ET NOUS PISSERONS SUR LEURS CENDRES ( cf Boris Vian)
    marie.lina