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Grippe A : « Tous nos plans risquent d’être dépassés. » Docteur Koehret, président du syndicat MG France.

Publie le mercredi 22 juillet 2009 par Open-Publishing
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« Tous nos plans risquent d’être dépassés. » DOCTEUR MARTIAL OLIVIER KOEHRET, président de MG France.

Le docteur Martial Olivier Koehret, qui exerce dans un petit village de Haute-Saône, est le président du premier syndicat des généralistes, MG France, qui regroupe 10 000 praticiens.

Le Parisien.fr : Les médecins généralistes sont-ils prêts à accueillir les malades de la grippe A ?

Docteur Martial Olivier Koehret : Bien sûr que l’on sait traiter une grippe, qu’elle soit saisonnière ou A. En revanche, nous manquons d’un outil essentiel : des messages d’information clairs et précis en direction de la population. Les pouvoirs publics devront expliquer pourquoi le Tamiflu est désormais réservé aux complications, pourquoi le médicament pour les moins de 3 ans ne sera donné qu’à l’hôpital, quel est le degré de gravité de la grippe… Sinon, ce sera la panique.

Etes-vous assez informés ?

Il y a plein de choses que l’on ne sait pas, c’est ce qui nous inquiète. Par exemple, on ignore où les masques seront mis à notre disposition. A l’hôpital ? Mais à qui je m’adresse ? A la Ddass ? Dans les pharmacies ? On a tout entendu. Moi, j’en ai acheté moi-même. Quant au Tamiflu qu’on est censé prescrire aux cas graves, il n’est pas arrivé dans les pharmacies de mon secteur.

Comment allez-vous vous organiser dans votre cabinet ?

Je vais couper ma salle d’attente en deux, et puis je vais mettre en place des plages horaires différentes pour les patients grippés ou non. Mais bon, tous nos plans risquent d’être dépassés quand la réalité de la grippe va arriver.

Combien de patients de plus pourrez-vous absorber ?

On a calculé qu’on pourrait recevoir jusqu’à 10 à 15 personnes en plus par jour, mais c’est une moyenne. Pour certains, ce sera 50 ! Des médecins devront prêter main-forte à des collègues débordés. Il faut aussi un numéro grand public, le 33.33, pour les demandes d’avis médical, afin de ne pas engorger nos cabinets médicaux.

http://www.leparisien.fr/societe/tous-nos-plans-risquent-d-etre-depasses-22-07-2009-587013.php

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