Accueil > Groupe de Résistance Généreuse
La terre est un univers fini.
Nous sommes mortels.
Tout doit être dit.
On peut s'insulter, exprimer sa colère, en venir aux mains.
Tout est réalité à incarner.
Partager, donner.
Observer, décrire, exprimer, analyser, expérimenter, synthétiser, conceptualiser, communiquer.
Construire Défendre Résister
Nous vivons en système fermé parce que nous sommes sur une planète aux dimensions finies, aux ressources finies à l'échelle de nos vies.
Tout n'y est pas recyclable avec les mêmes vitesses, tout n'y est pas en abondance à l'échelle de tout le monde.
La dimension incontournable est celle de l'espace, comme celle de la quantité et du temps.
Il faut partager ce qu'il y a dans le temps d'une vie.
Le groupe résiste à la médiocrité culturelle qui assure la pérénité du capitalisme.Cette médiocrité est autant le fruit de la volonté de pouvoir de la classe dominatrice que celle de la petite bourgeoisie méprisant le vaincu et rivalisant haineusement avec le vainqueur. La bourgeoisie est la classe de la domination.
La petite bourgeoisie est pire encore : la classe de l'envie, de la rivalité, de la dépersonnalisation, de la crainte de l'imprédictibilité de la vie, de la crainte de tout inconnu, la classe de l'univers de l'égoïsme.
La petite bourgeoisie n'assumme rien, elle convoite tout, elle n'est rien, juste l'expression policée de règles virtuelles : elle est mensonge incarné.
La petite bourgeoisie n'aime, ni ne hait : elle est radicalement à craindre par son pouvoir d'anéantissement par le vide.
Elle est mépris actif.
La petite bourgeoisie médiocrise tout de façon policée, de sorte que rien ne vienne contrarier la quiétude de son indifférence égocentrique jalouse.
Les lois de la petite bourgeoisie, plus encore que celles de la bourgeoisie, sont l'expression du mal, de la destruction de la vie, car elle échappe par son enthropie à tout contrôle prédictible. Les lois de la petite bourgeoisie doivent être d'abord contrées psychologiquement dans leur induction sur l'identité et les comportements individuels. Les lois de la petite bourgeoisie doivent être contrées politiquement dans leurs inductions destructrices de tous collectifs culturels, sociaux et professionnels.
La segmentation et l'isolement élémentaristes sont les premiers mécanismes de tentative de contrôle destructeur de la vie par la petite bourgeoisie.
Il convient donc de définir les actes et les identités comme toute attribution de sens par des processus dynamiques de caractérisation analytique et relationnelle de chaque objet de sens, donc de ne plus fonder de références sur des ensembles limitatifs : éliminer toutes les limites chercher les liens et les émergences. Joindre les échelles, de l'élémentaire, du local au global.
Le groupe est rassemblement d'individus interdépendants.
Chaque individu à le devoir et l'obligation de parler, d'échanger de donner sa richesse personnelle et de l'enrichir par l'échange avec les autres individus du groupe. Toute économie est interdépendante : ce que vit l'un influe sur ce que vit l'autre. On doit apprendre à trouver ce que l'on a à donner au groupe : introspection et autocritique volontaire publique.
On doit parler de tout : con, cul, touche-moi, assassinat, je t'aime.
Tout discours est un acte. tout acte est un discours. Tout acte a une intentionnalité et des prérequis, des allants de soi, des références qui induisent le sens du discours. Tout est expérience construite dans l'échange et la confrontation aux limites de l'inconnu et du permis.
Il faut accepter de dépasser les limites, le "comme il faut", la politesse qui masquent la vérité émotionnelle, la peur motrice de tout mouvement de défense, de vigilence, de construction.
Il faut savoir observer, chercher des informations, décrire, classer, faire une nomenclature. Savoir définir les termes que l'on emploie, le sens que l'on comprend des expressions. Savoir qu'un mot n'a de sens qu'à l'égard d'un contexte et d'un lexique : donc faire son propre lexique et se dire que celui des autres est à faire aussi pour comprendre ce qu'ils disent.
Il faut apprendre à analyser, réinvestir le connu sur l'inconnu, reconnaître la pertinence d'un outil dans un contexte. Remettre en cause tout discours à l'égard de son contexte : rechercher l'implicite du discours, l'intentionnalité de toute action.
Il faut apprendre à faire son introspection comme celle de toute situation : découvrir ce que l'on a dans les tripes : ne pas attendre la mort pour se découvrir, la provoquer comme unique conseillère.
Il faut apprendre à savoir ce que l'on désire donner à partager : je suis ce que je vous donne. Je donne mon corps à aimer, j'aime mon corps, il est ma tendresse. C'est avec mon corps que j'exprime ce que je suis par mes actes. Je donne mon savoir faire, ce que j'aime faire partager et partager et qui crée de la richesse collective par l'échange et l'implication. Le corps est expression de la sincérité.
La communication consiste à comprendre à qui répondre et comment, par le don à un récepteur dans le besoin ou dans l'observation de l'échange. La communication est échange de sens et de désir.
Le partage est résonnance de besoin et de complicité, de réponse et de complémentarité, d'enrichissement et de nettoyage, de construction et de défense. Le partage se fait par la complicité dans le désir de don de ce que l'on aime de soi à l'autre. Le partage est intentionné par le désir de voir l'autre aimer ce qu'on lui offre. Le partage est cette acceptation par l'autre du don. Le partage est réciprocité.
La haine n'est pas à nier et l'amour pas plus à glorifier : l'émotion est réaction aux sensations de l'échange et des présences. La colère est l'expression de la non compréhension d'un acte comme de la reconnaissance du caractère de danger d'un acte. La colère s'exprime par la violence du verbe comme du corps : il est juste d'aller jusqu'au bout de la réalité des émotions comme du corps : seul l'engagement du corps dans l'insulte et la violence prouve la vérité intentionnelle de ce corps en acte.
Refuser la violence, c'est refuser la mort comme unique conseillère et la fragilité de la vie : c'est nier la vie dans sa finitude.
La colère doit se retourner contre sa source, chercher toujours à qui ou quoi profite le bénéfice adaptatif : tout bouc-émissaire est une fausse solution à un obscurantisme qui fait perdurer la colère dans le silence de la politesse soumise.
Il n'y a pas de sauveur en dehors de nos mains et de notre sueur, de nos larmes et de nos rires. Nous sommes seuls sur la terre isolée par la distance et le vide sidéral.