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Hassan Nasrallah pose les conditions de la Résistance
Publie le mercredi 13 septembre 2006 par Open-Publishingde aloufok
Les négociations sur la libération des deux soldats israéliens capturés en juillet par la Résistance n’ont pas encore commencé et le Hezbollah a dit s’attendre mardi à la visite "la semaine prochaine" au Liban de l’émissaire des Nations unies.
"Il devait venir à la fin de la semaine dernière et il devrait maintenant venir la semaine prochaine, mais les négociations n’ont pas encore commencé", a déclaré Hassan Nasrallah cité par la chaîne de télévision Al Djazira.
Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a annoncé dimanche la nomination d’un émissaire pour faciliter la libération des soldats.
Hassan Nasrallah a confirmé que le médiateur envoyé par les Nations unies était un Européen, sans donner davantage de précisions.
Il a par ailleurs affirmé que les deux soldats, dont la capture avait provoqué 33 jours de guerre contre le Liban, ne seraient libérés que dans le cadre d’un échange comprenant la libération de Samir al Kantar, le plus ancien prisonnier libanais en Israël.
Kantar, âgé de 44 ans, a été capturé en 1979, lors d’une opération d’un groupe résistant palestinein dans le nord d’Israël.
Nasrallah a refusé de dire s’il poserait comme autre condition à l’échange la libération d’autres prisonniers libanais.
Le cheikh Naïm Kassem, numéro deux du Hezbollah, a pour sa part assuré que les résistants n’envisageaient pas de quitter le Sud-Liban et qu’ils resteraient armés. "La résistance a retrouvé son rôle naturel, c’est pour cela que nos armes sont cachées", a-t-il dit.
Les déclarations des dirigeants du Hezbollah interviennent tandis que de nouveaux soldats français sont arrivés au Liban pour renforcer les effectifs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et permettre le retrait complet des forces d’occupation israéliennes.
2 - L’Irak et l’Iran vont exploiter en commun des champs de pétrole
L’Irak a concrétisé de manière spectaculaire son rapprochement avec l’Iran en annonçant que les deux pays allaient exploiter ensemble des champs pétrolifères situés de part et d’autre de leur frontière commune.
Dans une interview à Reuters, le ministre irakien du Pétrole Hussein al Chahristani a ajouté que Téhéran et Bagdad allaient construire de concert un oléoduc pour faire raffiner en Iran une partie du brut irakien.
Cette annonce intervient en pleine visite à Téhéran du Premier ministre irakien Nouri al Maliki, la première en Iran du chef du gouvernement.
Les deux pays avaient étudié la possibilité d’une coopération pétrolière au début des années 1970, avant qu’un long et sanglant conflit militaire n’oppose l’Iran à l’Irak. L’accord devrait être signé dans quelques mois, après une délimitation des champs de pétrole par des techniciens. Il oblige les deux parties à préciser, dans le territoire défini, la nature de leurs richesses pétrolières et à effectuer en commun le pompage.
"Les Iraniens disent qu’ils sont même prêts à prendre chez nous tout le pétrole dont ils ont besoin pour la raffinerie d’Abadan, ce qui correspond à environ un demi-million (de barils par jour)", a précisé Chahristani.
Il a ajouté que des entreprises iraniennes se faisaient fort de construire l’oléoduc en neuf mois. L’Irak envisage de signer des accords similaires avec la
Syrie et le Koweït, deux autres voisins avec lesquels il partage des champs pétrolifères, a-t-il dit.
Le ministre irakien du Pétrole a indiqué que le gouvernement préparait une loi sur les hydrocarbures, qui devrait être adoptée avant la fin de l’année et qui fixerait les conditions d’investissement et d’exploitation pour les compagnies pétrolières internationales.
Après adoption du texte, une Compagnie nationale pétrolière sera créée. "Elle aura un rôle de régulation et de supervision, elle définira la politique pétrolière que les compagnies opérant dans le pays appliqueront", a dit le ministre.
Le pétrole constitue la principale ressource financière de l’Irak, qui éprouve de grosses difficultés à rétablir une fonctionnement complet de ce secteur, en raison d’une mauvaise gestion et des attentats.
Chahristani a toutefois annoncé une forte hausse à la fois de la production et des exportations, qui ont atteint en août 1,65 million de bpj. Le mois dernier, le ministre du Pétrole avait estimé que la production atteindrait les trois millions de bpj à la fin de l’année, retrouvant ainsi son niveau d’avant l’invasion américaine
3 - Un jeune Palestinien abattu par les forces d’occupation à Bethléem
L’armée d’occupation israélienne a abattu un adolescent palestinien à Bethléem en marge d’une opération visant à arrêter un résistant recherché, rapportent des médecins et des témoins palestiniens.
Selon des témoins, des soldats encerclaient une maison, où un résistant était soupçonné de s’être réfugié, lorsque des hommes les ont surpris et leur ont jeté des pierres. Les soldats des forces d’occupation ont alors ouvert le feu, d’après les témoins.
Un Palestinien de 14 ans a été tué d’une balle dans la poitrine, selon des médecins. Deux autres personnes ont été blessées dans l’affrontement.
4 - Les Non-alignés se penchent sur le Moyen-Orient
Les Non-alignés réunis en sommet à La Havane ont poursuivi mardi leur travail sur un projet de déclaration accordant une large place au Moyen-Orient, en attendant l’arrivée des premiers chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président syrien Bachar Al-Assad.
Au deuxième jour de leurs travaux préparatoires, les hauts fonctionnaires des 118 pays membres se penchaient sur un document final de 86 pages, traitant des questions mondiales, régionales et sous-régionales ainsi que du développement et des droits de l’Homme.
Fort de près d’une vingtaine de pays arabes, le Mouvement des Non-alignés (MNA) accorde une place de choix à une vigoureuse condamnation d’Israël après son agression contre le Liban et la Bande de Gaza
Les Non-alignés sont invités ainsi à condamner "l’agression implacable" d’Israël au Liban et ses "crimes de guerre" dans la bande de Gaza, pour lesquels Israel f "devrait être passible de la justice", selon le projet de résolution finale.
Le président syrien Bachar Al-Assad était attendu dans la soirée à La Havane en provenance de Damas, théâtre mardi d’une "attaque terroriste" qui a fait quatre morts contre l’ambassade américaine.
Mercredi, le document central du sommet devrait passer entre les mains des chefs de la diplomatie, avant d’être soumis vendredi et samedi aux chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réuniront en présence du secrétaire général de l’ONU, Kofi Anan, hôte traditionnel du sommet.
5 - "La visite de Blair au Liban est une humiliation nationale"
Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a violemment critiqué mardi le gouvernement libanais après la visite du Premier ministre britannique Tony Blair à Beyrouth Il s’agit de la deuxième attaque en règle du Hezbollah contre le Premier ministre Fouad Siniora en moins de 24 heures
"La première erreur commise par le Premier ministre et les forces politiques qui lui sont favorables, est qu’ils se sont comportés d’une manière immorale et inhumaine à l’égard (...) des gens qui ont été tués, blessés, détruits et déplacés" durant la guerre, a déclaré M. Nasrallah à la télévision satellitaire qatarie Al-Jazira.
Il y a une tentative délibérée d’"humilier, de nuire, de poignarder et de provoquer" le Hezbollah et sa base populaire, a-t-il accusé.
"Si Tony Blair a été invité pour visiter le Liban, ce serait un désastre national. S’il a demandé à venir au Liban -car je n’en suis encore sûr- et sa demande a été acceptée, cela constituerait une humiliation nationale et un comportement irresponsable", a-t-il poursuivi.
Des milliers de personnes avaient manifesté lundi contre la visite de Blair qui n’avait pas soutenu un appel immédiat à un cessez-le-feu au Liban.
Le même jour, devant des milliers de sympathisants réunis dans la banlieue sud de Beyrouth, un député du Hezbollah a exigé, avec une violence sans précédent, le départ du gouvernement auquel participe sa formation.
"Ce gouvernement doit partir car il est soutenu par une majorité illusoire qui a usurpé le pouvoir", a lancé Ali Ammar.
Pour la première fois, le Hezbollah a accusé la majorité parlementaire de faire le jeu d’Israël et d’"avoir planifié l’assassinat de la résistance en collaboration avec l’Américain et l’Israélien".
6 - Algérie : mise en oeuvre de la Charte pour la réconciliation malgré l’expiration des délais
Le ministre algérien de l’Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, a indiqué mardi à Alger que "des dispositions seront prises" pour que soit mise en oeuvre la Charte pour la réconciliation malgré l’expiration des délais.
Cette loi, dont le bilan est qualifié de "mitigé" par la presse, donnait aux islamistes armés jusqu’au 31 août pour déposer leurs armes et bénéficier des dispositions de pardon.
"Des dispositions seront prises après le 31 août pour la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale", a déclaré Nourredine Yazid Zerhouni, en marge d’une cérémonie de sortie de promotions de médecins officiers, d’officiers et agents de la protection civile à Dar El-Beïda, en banlieue est d’Alger.
"On ne va pas demander à celui qui descend du maquis pour déposer les armes d’y retourner", a souligné le ministre de l’Intérieur, précisant "qu’il y a des situations auxquelles on doit faire face".
Le ministre a par ailleurs affirmé que "plus de 41.000 dossiers d’indemnisation des enfants et des veuves victimes de la tragédie nationale ont été déposés", qualifiant cette opération de "positive au profit de la paix et du pays".
Six mois après l’entrée en vigueur, le 28 février, de ce texte de loi, les groupes armés tentent toujours à travers la multiplication des attentats de prouver qu’ils gardent une capacité de nuisance.
Le ministre de l’Intérieur reconnaissait, le 20 août, que seuls 250 à 300 éléments de groupes armés s’étaient rendus aux autorités, alors que près de 800 de leurs acolytes sont toujours en activité, dans les maquis.
Pour tempérer ces résultats, certaines formations politiques avaient appelé à la prorogation de son délai d’application. Une mesure que seul le président Abdelaziz Bouteflika peut prendre, en vertu de la Charte adoptée par référendum le 29 septembre 2005.
Cette loi prévoyait notamment, dans les délais impartis, l’extinction de l’action publique, la grâce, la commutation ou la remise de peine à l’égard des islamistes armés n’ayant pas commis de crimes de sang
7 - Liban : les chars français se déploient à Beyrouth
La Finul s’est renforcée avec le débarquement mardi dans le port de Beyrouth de 14 chars français Leclerc, 45 blindés légers et véhicules de liaison et 95 poids lourds qui seront suivis par une quarantaine d’autres blindés.
Ces chars apportent à la mission de paix de l’Onu au Liban une dimension dissuasive, au moment où des arrivées régulières de soldats européens gonflent les rangs de la Finul, qui compte déjà plus de 3.500 hommes.
Commentant l’ampleur de ce déploiement, la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a souligné qu’en "montrant sa force, souvent on évite d’avoir à l’utiliser".
Elle a insisté sur le fait que les militaires français envoyés au Liban pourraient se défendre, notamment s’ils étaient la cible de tirs de l’armée israélienne ou du Hezbollah.
Les chars Leclerc n’avaient été engagés sur un théâtre d’opération extérieure qu’une seule fois, au Kosovo, de juin 1999 à mai 2002, sous mandat de l’Otan. Leur déploiement au Liban est le premier sous les couleurs de l’Onu. Le président français Jacques Chirac a décidé d’engager 2.000 soldats au sein de la Finul..
La demande du Liban concernant l’engagement de la marine allemande dans la Finul élargie est parvenue durant le week-end au gouvernement allemand.
La Chine pourrait envoyer jusqu’à un millier d’hommes et la Russie se prépare à envoyer dès la fin septembre un bataillon de soldats du génie pour y mener des travaux de reconstruction
8 - Palestine : discussions en cours sur la répartition des postes au sein du cabinet d’Union
Les factions palestiniennes, notamment le Hamas et le Fatah, discutaient mardi de la composition du nouveau cabinet d’union, qui aura pour principale tâche d’oeuvrer à la levée du boycottage international et mettre fin à la crise politico-financière.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a d’ores et déjà promis que les salaires des fonctionnaires, non payés depuis six mois, seraient versés avant la fin septembre.
"Je souhaite vous rassurer. J’espère que grâce à Dieu les salaires vont commencer à être payés avant le début du Ramadan. Les choses vont dans le bon sens", a-t-il dit devant des fonctionnaires en grève rassemblés devant son bureau à Gaza.
M. Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, qui devrait être maintenu à son poste, ont annoncé lundi un accord sur le programme politique du prochain cabinet d’union après plus de deux mois de négociations.
Après cette annonce, l’heure est désormais à la répartition des postes du cabinet. "Durant cette semaine, toutes les discussions tourneront autour de cette question", a affirmé à l’AFP Ahmed Youssef le principal conseiller de M. Haniyeh.
M. Abbas, parlant à la presse après une rencontre avec le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos a appelé Israël à libérer les ministres les députés et les conseillers municipaux du Hamas qu’il a arrêtés récemment "avant la formation du nouveau gouvernement".
M. Youssef a indiqué que le cabinet comprendrait 24 ministères, comme l’actuel, tout en estimant qu’il était "trop tôt" de parler de la répartition précise des postes.
Selon des sources proches des négociations toutefois, les ministères dit "sociaux", de l’Education, de la Santé et des Affaires religieuses, devrait aller au Hamas alors que le parti Fatah se verrait attribuer notamment celui des Affaires étrangères ainsi qu’un poste de vice-Premier ministre.
Le ministre clé des Finances pourrait échoir à Salam Fayyad, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, dont l’action à la tête de ce même ministère entre 2002 et 2005 avait été salué par la communauté internationale.
"Ce nouveau cabinet ne sera pas un gouvernement Hamas, ce sera un cabinet de coalition dont le Hamas fera partie. Il n’y a aucune justification à la poursuite du siège", a ajouté M. Youssef.
Les Palestiniens espèrent qu’un tel cabinet permettra une reprise des aides par les donateurs internationaux.
Ce sera la première mission du cabinet. "La présidence et le gouvernement oeuvreront à la levée de l’embargo et pour mettre fin au siège brutal. C’est la principale question sur laquelle ils travailleront avec les pays arabes et musulmans et l’Union européenne", a souligné M. Youssef.
Les réactions de l’Union européenne ont été prudentes mais optimistes quant à une reprise de la coopération avec l’Autorité palestinienne.
Ce nouveau cabinet est "un pas positif", a dit M. Moratinos mais "nous devons attendre et voir les prochaines étapes qui doivent être prises. J’espère que cette situation s’arrêtera et que nous aurons une nouvelle situation pour le peuple palestinien".
Les Etats-Unis ont indiqué de leur côté qu’il jugeraient le nouveau gouvernement palestinien sur ses actes, notamment sur son respect des exigences du Quartette.
Celui-ci, composé des Etats-Unis, l’Europe, la Russie et l’Onu, demande au Hamas de reconnaître le droit d’Israël à l’existence ainsi que les accords passés et de renoncer à la violence, pour reprendre leur coopération avec le cabinet palestinien.
Selon M. Youssef, la reconnaissance des accords passés est déjà inscrite dans l’accord signés entre MM. Abbas et Haniyeh. "Tout ce qui a été signé par l’OLP (l’organisation de libération de la Palestine) et l’Autorité palestinienne est considéré comme valide, à l’exception de tout ce qui va à l’encontre des droits inaliénables des Palestiniens", a-t-il expliqué.
Quant aux deux autres demandes du Quartette, il feront selon lui l’objet de "négociations" avec le groupement international. "Beaucoup de questions seront mises sur la table, dont celle de la reconnaissance d’Israël qui est l’une des plus controversée", a-t-il dit.
9 - Le Premier ministre du Koweït remercie la France pour sa "position honorable" sur le Liban
Le Premier ministre du Koweït a "remercié la France "pour sa position honorable vis-à-vis du Liban" lors d’un entretien avec le président Jacques Chirac consacré mardi midi à la situation au Moyen-Orient.
"Nous avons remercié la France pour sa position honorable vis-à-vis du Liban, et notamment pour sa contribution au renforcement de la FINUL et ses initiatives économiques en vue de la reconstruction du pays", a déclaré Cheikh Nasser Mohammed Al Ahmad Al Sabah dans la cour de l’Elysée.
En visite officielle en France, le Premier ministre du Koweït a également "demandé un rôle accru de la France en vue du règlement de la question palestinienne". "Nous espérons que la France mettra tout son poids pour trouver une solution", a-t-il déclaré.
S’agissant du Liban, M. Chirac "s’est félicité que la communauté internationale toute entière manifeste son soutien à ce pays par une participation asiatique autant qu’européenne à la FINUL renforcée, et par une mobilisation, notamment financière, pour la reconstruction", selon le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont.
Sur la question israélo-palestinienne, il a également "souligné l’urgence de la reprise du dialogue entre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert". Se félicitant "de la perspective d’un gouvernement d’union nationale" entre le Hamas et le Fatah, il a insisté sur "l’urgence humanitaire dans la Bande de Gaza".
Enfin, au sujet de l’Irak, "le président de la République et le Premier ministre du Koweït ont réaffirmé leur soutien à la politique de réconciliation nationale conduite par le Premier ministre d’Irak", a ajouté Jérôme Bonnafont.
10 - "Nous ne reconnaissons pas la compétence de ce tribunal qui n’a aucune légitimité"
Un tribunal militaire de l’autorité d’occupation a décidé mardi, à la demande du procureur militaire, de maintenir en détention pour au moins 48 heures le président du Parlement palestinien Aziz Doweik et dix-sept autres officiels du Hamas.
Le juge d’un tribunal siégeant dans la base militaire d’Ofer (bien Ofer) a dans un premier temps ordonné la remise en liberté des dix-huit responsables du Hamas avant d’accéder à une demande du parquet militaire de les maintenir en détention pour 48 heures supplémentaire, pour lui permettre de faire appel de cette décision.
"La décision initiale du juge ne veut rien dire. Ce qui compte pour moi c’est de voir ces gens libres et avec leurs familles", a déclaré à la presse l’un des avocats de la défense, Jawad Boulos.
L’audience en appel aura lieu jeudi à 16H00 (13H00 GMT).
Le juge militaire de l’autorité d’occupation avait motivé sa décision de libérer les détenus sous caution fixée à 25.000 shekels (5.700 dollars) chacun en se disant "pas convaincu" que leur maintien en détention étaient justifié.
Les officiels de l’autorité palestinienne avaient été inculpés d’appartenance à une "organisation terroriste", en référence au Hamas.
Parmi les responsables palestiniens qui ont comparu devant le tribunal, près de Ramallah en Cisjordanie, figuraient, outre M. Doweik, le secrétaire général du Parlement palestinien Mahmoud Ramahi, le ministre des Affaires religieuses Nayef Rajoub, des Collectivités locales Issa Al-Jaabari, celui en charge de Jérusalem, Khaled Abou Arafeh ainsi que le député Mohammad Abou Teir.
"Nous ne reconnaissons pas la compétence de ce tribunal qui n’a aucune légitimité", a déclaré M. Ramahi à l’ouverture de l’audience.
M. Doweik a pour sa part profité de la présence de médias pour saluer l’accord conclu lundi entre le Premier ministre Ismaïl Haniyeh et le président palestinien Mahmoud Abbas pour former dans les prochains jours un gouvernement d’union nationale.
"Nous donnons notre bénédiction à cet accord qui tombe à point", a-t-il déclaré.
Un député arabe israélien, Taleb Al-Sane, était présent mardi avec les avocats de la défense. "Je suis venu en tant que député arabe témoigner ma solidarité et proteste contre les arrestations politiques de députés et de ministre palestiniens", a-t-il déclaré.
M. Doweik avait été arrêté par l’armée d’occupation israélienne à son domicile à Ramallah le 5 août. Agé de 58 ans, il a été élu président du CLP en février après la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier.
L’armée d’occupation israélienne a arrêté 64 responsables palestiniens, dont huit ministres et 29 députés dans le cadre d’une vaste campagne contre le Hamas après la capture le 25 juin d’un soldat israélien dans une attaque de la résistance palestinienne à la lisière de la bande de Gaza.
Vingt-huit députés, dont M. Doweik, et cinq ministres issus du Hamas sont toujours en détention.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mardi Israël à les libérer avant la mise en place, prévue dans les prochains jours, d’un gouvernement palestinien d’union nationale.
"Avant la formation du nouveau gouvernement, Israël doit libérer les ministres, les députés et les conseillers municipaux qu’il a arrêtés récemment", a déclaré M. Abbas à la presse à Gaza
11 - Bousculade lors d’un rassemblement électoral au Yémen, plus de 51 morts
Plus de 50 personnes ont été tuées mardi au Yémen dans une bousculade, lors d’un rassemblement du président Ali Abdallah Saleh organisé dans le cadre d’une campagne électorale marquée par des violences.
"Le nombre des morts est de plus de 51 et celui des blessés de plus de 100", a déclaré à l’AFP un haut responsable de la sécurité, qui a requis l’anonymat.
La bousculade a eu lieu dans un stade de la ville d’Ibb, dans le sud du Yémen, à quelques jours de la présidentielle et des élections municipales prévues le 20 septembre.
Dans un premier temps, un responsable de l’autorité locale à Ibb (180 km au sud de Sanaa) avait indiqué à l’AFP que "vingt-quatre personnes avaient été tuées et plus de 50 blessées" dans la bousculade.
Le drame s’est produit quelques minutes après que le chef de l’Etat eut prononcé un discours dans le cadre de sa campagne électorale.
Des témoins et des sources proches des organisateurs du rassemblement avaient d’abord fait état de 5 à 10 morts et de plus de 50 blessées. Selon les mêmes sources, la bousculade s’est produite après le départ du chef de l’Etat du stade où étaient massées plus de 100.000 personnes.
Croyant que le président Saleh poursuivait son allocution, plusieurs milliers de personnes restées à l’extérieur après la fermeture des portes ont tenté de pénétrer dans l’enceinte provoquant la bousculade.
Plusieurs personnes gisaient sur le sol, alors que des ambulances et des voitures de secouristes ont afflué vers le lieu du drame, selon des témoins.
La province d’Ibb, qui compte quelque 900.000 électeurs, soit la deuxième en importance après Sanaa, est considérée comme le fief de l’opposition, en particulier le parti islamiste Al-Islah.
Le président Saleh, 64 ans, a lancé sa campagne électorale le 30 août. Il est donné favori pour un nouveau mandat de sept ans face à ses quatre concurrents, dont deux candidats de groupes de l’opposition : "Forum commun" et "Conseil national".
Il est au pouvoir depuis 1978 comme président du Yémen du Nord dans un premier temps, puis à la tête du Yémen après la réunification en mai 1990 du nord et du sud du pays.
La campagne électorale dans ce pays pauvre et à structure tribale de la Péninsule arabique a été marquée par des actes de vandalisme et de violence.
Le parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG) et le "Front commun" se sont accusés mutuellement samedi de violations et d’actes de violence à Ibb.
En août, trois Yéménites ont été tués et huit autres blessés dans une fusillade entre partisans de candidats rivaux du CPG et du Front commun dans la région de Jawf, à 180 km au nord de Sanaa.
Un neveu d’un candidat indépendant Ahmed al-Majidi a été également tué le 28 août alors qu’il organisait un rassemblement électoral que devait tenir son oncle dans le village de Lahaj, dans le sud-ouest du Yémen.
Dimanche, quatre touristes français ont été enlevés dans le sud du Yémen par les membres d’une tribu qui entendent faire pression sur les autorités pour obtenir la libération de proches.
12 - Syrie : l’ambassade américaine attaquée à Damas
A l’heure où les tensions sont vives entre Washington et Damas, des islamistes armés de fusils automatiques et de grenades ont tenté mardi de "prendre d’assaut" l’ambassade des Etats-Unis dans la capitale syrienne, selon les autorités qui ont aussi fait état d’un véhicule chargé d’explosifs et parlé d’"attaque terroriste".
Quatre personnes, trois assaillants et un membre des forces de sécurité, ont été tuées. Les islamistes armés n’ont semble-t-il pas réussi à ouvrir une brèche dans les murs d’enceinte de la représentation américaine. Mais un membre des forces syriennes antiterroristes a été tué dans l’attaque et au moins onze autres personnes ont été blessées, dont un policier, deux Irakiens et sept employés d’un atelier situé à proximité, selon l’agence officielle syrienne. Un diplomate chinois a été légèrement touché par une balle perdue, selon l’agence officielle Chine nouvelle.
La télévision syrienne a en outre précisé qu’un des assaillants avait été blessé. Aucune victime américaine n’était à déplorer.
Des témoins ont rapporté que les hommes armés avaient crié "Allah Akbar" (Dieu est grand), alors qu’ils tentaient de lancer des grenades au-dessus des murs d’environ 2,5 mètres de haut.
Cet attentat intervient en une période de vive tension entre les Etats-Unis et la Syrie, suite au conflit entre Israël et le Hezbollah qui a affecté le Liban.
Si la responsabilité de l’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, l’ambassadeur de Syrie aux Etats-Unis, Imad Moustapha, a déclaré dans des commentaires mis en ligne sur le site web de CNN, qu’un groupe baptisé Jund al-Sham était suspecté. Plusieurs attentats ont été attribués ces dernières années à ce groupe radical, ramification d’Al-Qaïda, selon le diplomate.
En déplacement au Canada, Condoleezza Rice a loué les agents de sécurité syriens pour avoir repoussé l’attaque, tout en soulignant qu’il était trop "tôt" pour pointer du doigt des responsables et "spéculer" sur les raisons de cette attaque. Le ministère syrien de l’Intérieur a parlé d’"attaque terroriste", ajoutant que des unités antiterroristes avaient ramené "la situation sous contrôle" et qu’une enquête était en cours.
Les faits ont donné lieu à des informations contradictoires. Selon la télévision publique syrienne, quatre hommes armés ont "tenté de prendre d’assaut" la mission diplomatique américaine, munis de fusils automatiques et de grenades. Les assaillants sont arrivés à bord de deux véhicules. L’une des voitures chargée d’explosifs a été stationnée devant l’ambassade mais n’a pas sauté, la bombe étant désamorcée.
Cependant, un témoin a expliqué à l’Associated Press que deux hommes armés à bord d’une voiture s’étaient arrêtés devant la représentation diplomatique, étaient sortis du véhicule, avaient tiré sur les gardes syriens postés devant l’entrée du bâtiment puis avaient fait sauter le véhicule. Le témoin a ajouté sous couvert d’anonymat que le personnel de sécurité avait riposté, avant l’arrivée rapide sur les lieux des forces syriennes.
La télévision a montré un véhicule de livraison chargé de bombes artisanales attachées à des bouteilles de gaz propane. Si les engins avaient sauté, les déflagrations auraient pu causer d’importants dommages. Des images des restes calcinés d’un véhicule plus petit stationné plusieurs mètres derrière la camionnette ont aussi été diffusées.
Un Syrien travaillant à l’ambassade des Etats-Unis, joint au téléphone par l’AP, a indiqué qu’il n’y avait pas de victimes américaines. D’après l’employé, qui a requis l’anonymat, l’attaque a été lancée peu après 10h locales (7h GMT). A Paris, le Quai d’Orsay a condamné cet attentat, précisant que l’ambassade de France n’avait pas été évacuée mais que le dispositif de sécurité avait été renforcé.
Par le passé, la Syrie a été le théâtre d’attentats commis par des islamistes radicaux. En juin, des échanges de tirs entre les forces antiterroristes et des militants se sont soldés par cinq morts et quatre blessés près du ministère de la Défense. En avril 2004, quatre personnes ont été tuées dans des affrontements entre la police et des poseurs de bombes présumés dans le quartier diplomatique de Damas. Les autorités ont à l’époque accusé des islamistes d’avoir tenté de faire sauter un véhicule piégé près de l’ambassade du Canada.
13 - Un soldat des forces d’occupation aurait été tué lors d’affrontements à Gaza
Des tirs ont éclaté dans la bande de Gaza entre des résistants et des soldats des forces d’occupation. Selon Al Djazira, un soldat a été tué dans cet accrochage. La chaîne de télévision panarabe précise que le soldat a été abattu près de Kissoufim, un point de passage situé dans le centre du territoire palestinien.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de l’état-major de l’armée d’occupation, qui n’a jusqu’à présent annoncé aucune perte dans ses rangs depuis le déclenchement de l’agression contre la bande de Gaza.
Des témoins ont confirmé qu’un accrochage opposait des résistants à des soldats qui se sont mis en mouvement juste après l’aube dans le centre de la bande de Gaza, appuyés par des blindés.
Dans la nuit, la maison d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, avait été détruite à Gaza par l’aviation israélienne, dont le raid n’a pas fait de victime. L’autorité d’occupation a lancé son agression contre la bande de Gaza après la capture, le 25 juin, du caporal Gilad Shalit par des résistants. Deux soldats avaient été tués lors de cette opération commando.
L’agression a causé la mort d’au moins 210 Palestiniens, dont la moitié environ étaient des civils
14 - Quel impact pour un gouvernement unitaire palestinien ?
Le futur gouvernement palestinien d’unité nationale, dont la formation a été annoncée lundi, pourrait accentuer les divergences entre les Etats-Unis et l’Union européenne sur l’approche de la question palestinienne depuis le triomphe électoral du Hamas, en janvier dernier.
Pour Washington, soulignent des diplomates, il est exclu de lever les sanctions internationales tant que le gouvernement palestinien ne se sera pas rallié aux trois exigences fixées par le Quartet des médiateurs internationaux : reconnaissance d’Israël, abandon de la lutte armée et validation des accords conclus dans le passé avec les Israéliens.
Une partie au moins des Etats membres de l’UE pourrait se satisfaire elle d’avancées moindres de la part du futur gouvernement palestinien.
L’UE, ajoutent ces diplomates, pourrait même mener une politique de réengagement, limitée dans un premier temps aux ministres palestiniens n’appartenant pas au Hamas.
Cette reprise des contacts politiques pourrait ouvrir la voie à une levée de l’embargo financier qui a gelé le versement des salaires des quelque 170.000 fonctionnaires palestiniens et alimente les risques de conflagration dans les territoires.
"Les Européens cherchent une solution, et s’il y a un moyen de le faire, ils le feront", note un diplomate européen sous le sceau de l’anonymat. L’objectif, ajoute-t-il, est de "trouver un gouvernement palestinien qui puisse de nouveau être un interlocuteur pour l’UE".
Les Vingt-Cinq seraient disposés à baser leurs relations à venir sur le programme politique du futur gouvernement, et non sur la Charte du Hamas qui appelle à la destruction d’Israël.
"Ce gouvernement d’unité sert un but principal : briser le siège économique", note Mouin Rabbani, analyste de l’International Crisis Group. "Mais reste à savoir si cela fonctionnera."
L’accord annoncé lundi par le président modéré Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh laisse en effet de nombreuses questions sans réponse.
Un porte-parole du mouvement de la résistance islamique a réaffirmé que le groupe majoritaire au parlement n’avait aucune intention de reconnaître le droit à l’existence d’Israël. Le Hamas demande également à ce que Haniyeh reste à la tête du gouvernement.
Ces deux postulats ne passeront pas à Washington, qui pressait en privé Abbas de limoger le gouvernement Haniyeh, pas de s’y joindre.
Des émissaires de l’administration Bush ont prévenu le Fatah du président palestinien qu’il serait lui aussi isolé s’il participait à un gouvernement ne remplissant pas les critères fixés par le Quartet.
David Makovsky, spécialiste du Proche-Orient au Washington Institute, voit poindre au sein de l’administration américaine le sentiment croissant qu’Abbas s’est rendu "complice en apportant son assistance au Hamas au lieu de servir de contrepoids".
L’accord annoncé lundi pourrait être un aveu de faiblesse de la part du président palestinien comme du Premier ministre, une tentative visant à "sauver la face" dans un contexte de crise économique empirant, analyse Zakaria al Kak, de l’Université al Qods.
"La présidence n’est pas en meilleur état que le Premier ministre. Les deux luttent pour leur survie politique", ajoute-t-il.
Il faudra de toute façon du temps pour que les Etats-Unis, l’Union européenne et leurs deux partenaires du Quartet (l’Onu et la Russie) se fassent une idée précise de la composition et de la politique du futur gouvernement palestinien.
La nomination de personnalités n’appartenant pas au Hamas à la tête de ministères clefs, comme les Affaires étrangères ou les Finances, pourrait contribuer à un desserrement de l’étau financier dans lequel sont pris les territoires palestiniens.
15 - Le Premier ministre irakien en visite officielle en Iran pour la première fois depuis 2003
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé mardi à Téhéran pour sa première visite officielle en Iran depuis sa prise de fonction en mai dernier, a rapporté la télévision d’Etat irakienne.
La chaîne Iraqiya n’a fourni aucune autre précision. Al-Maliki devait tout d’abord se rendre en Iran lundi mais avait dû le reporter d’une journée.
En juillet 2005, l’ancien Premier ministre Ibrahim al-Jaafari avait effectué la première visite d’un Premier ministre irakien en Iran depuis 2003 et l’invasion conduite par les Etats-Unis