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Immobilier ancien : une baisse de 30 % d’ici 2013 ?
Publie le jeudi 18 juin 2009 par Open-Publishing2 commentaires
Immobilier ancien : une baisse de 30 % d’ici 2013 ?
Bien enclenché, le retournement du marché résidentiel pourrait se poursuivre encore trois ou quatre ans. Une baisse des prix de 30% dans l’ancien n’est pas à écarter selon l’économiste, Jacques Friggit.
Après un cycle fortement haussier d’une dizaine d’années, le marché de l’immobilier résidentiel a enregistré un ralentissement du nombre de transactions dès 2007, donc bien avant la crise des subprimes intervenue à l’automne 2008. Puis les transactions dans l’ancien se sont effondrées à 120.000 au premier trimestre 2009, soit 480.000 par an, en rythme annuel.
L’indice Notaires-INSEE désaisonnalisé France entière, qui avait commencé à diminuer dès le deuxième trimestre 2008, a reculé de 3,4% du quatrième trimestre 2008 au premier trimestre 2009. Basé sur les actes de vente signés chez les notaires, cet indice prend donc en compte les promesses de vente conclues trois mois auparavant. En projetant ce rythme de baisse sur les douze prochains mois, on arrive à une baisse de 13% pour 2009.
Trois années de revenu pour devenir propriétaire
Jacques Friggit, chargé de mission au Conseil Général de l’environnement et du développement durable, constate que, sur une longue période, le prix des logements s’avère étroitement lié dans le temps et dans l’espace au revenu par ménage. " Entre 1965 et 2001, le prix des logements en France ne s’est jamais écarté de plus de 10% d’un niveau tendanciel moyen représentant 3 années de revenu par ménage ", précise ce spécialiste du prix des logements. Mais, au cours des six années qui ont suivi, il est devenu " historiquement anormal ", en atteignant cinq années de revenu par ménage actuellement.
"Par le passé, le prix des logements est toujours revenu à son niveau tendanciel. Et ce, généralement à la vitesse à laquelle il s’en était éloigné. Dans un tel scénario, il mettrait également six années à partir de 2007 pour rejoindre la normalité historique ", poursuit Jacques Friggit. Dans ces conditions, la fin de la chute des prix aurait lieu en 2013, après une baisse nominale cumulée voisine de 30% à partir du niveau actuel des valeurs de l’immobilier résidentiel ancien. Bien sûr, des scénarios plus lents " de remise à niveau des prix " ne sont pas à exclure.
Solvabilisation des acquéreurs
Cette décrue des prix immobiliers ne fait pas que des malheureux. A commencer par les acquéreurs. " Grosso modo, les achats et constructions de logements par les ménages représentaient 250 milliards d’euros par an pendant la période d’euphorie. Si on les estime à 150 milliards d’euros par an actuellement, une baisse des prix de 10% par an équivaut à une injection de pouvoir d’achat immobilier de 15 milliards d’euros par an, pour les ménages ", calcule Jacques Friggit. Soit deux à trois fois plus que le prêt à taux zéro et que le crédit d’impôt sur les achats de résidences principales réunis. Encore faut-il que la confiance reviennent pour que les acquéreurs franchissent le pas !
Messages
1. Immobilier ancien : une baisse de 30 % d’ici 2013 ?, 18 juin 2009, 14:59, par (k)G.B.
Tant mieux, je vais enfin pouvoir acheter !
Ahem ...
(k)G.B.
2. on ira vers une baisse de 50 %, 18 juin 2009, 19:22
pour comprendre
aller sur le site Générations Futures pour comprendre