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Jour férié : Bernard Thibaut menace de faire du 16 mai une "journée de revendication"

Publie le mardi 5 avril 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Contestant la suppression du caractère férié du lundi de Pentecôte, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault conseille aux salariés de "faire pression" sur les entreprises pour ne pas travailler ce jour-là ou bien d’en faire une "journée de revendication sur les salaires et le temps de travail".

"Il y a déjà des entreprises où nous avons obtenu des employeurs qu’ils renoncent à faire travailler leurs salariés ce jour-là", déclare le secrétaire général de la CGT dans un entretien au "Journal du dimanche".

"Au vu de ce qui s’est passé le lundi de Pâques, nous suggérons de faire pression auprès des entreprises pour obtenir cela. Ou à défaut, nous pourrions faire du 16 mai une journée de revendication sur les salaires et le temps de travail avec des arrêts de travail", ajoute-t-il.

M. Thibault souhaite également un 1er mai "unitaire", ainsi que l’organisation d’actions sur les salaires dans les entreprises le 18 avril, jour d’une réunion technique avec le gouvernement sur le pouvoir d’achat.

Plusieurs autres organisations syndicales proposent également depuis quelques jours de mobiliser à l’occasion du lundi de Pentecôte, cette année le 16 mai, notamment la CFTC, FO, ainsi que les fédérations de l’Education qui se disent "prêtes" à "faire échec" au lundi de Pentecôte travaillé.

A la CFDT, on n’hésite pas à prôner le "sabotage" de cette journée travaillée. "Tout en restant dans la légalité, il faut que ce jour ne soit pas un jour comme les autres. Il ne faut pas avoir peur de parler de sabotage", avait déclaré jeudi dernier à l’Associated Press Rémi Jouan, secrétaire national de ce syndicat.

Plutôt que d’attendre le lundi de Pentecôte, certains départements ont préféré devancer l’appel en organisant cette nouvelle journée travaillée le lundi de Pâques -notamment le Gard en raison de la Feria de Nîmes- avec un résultat plus que mitigé.

Ces décisions isolées ont en effet suscité une belle pagaille avec un fort absentéisme dans les écoles et un faible fonctionnement des services publics. PARIS (AP)

Messages

  • Pour ma part, je suis pour le remplacement des fêtes religieuses pour des fêtes laïques. Ensuite, je me demande pourquoi certains semblent se réveiller alors que la suppression de ce jour est passée comme une lettre à la poste (tant que celle-ci fait encore partie du Service Public). On pourrait dire la même chose, me semble t-il pour la réforme de la sécu etc. Etait-ce pour avoir une raison de se manifester plus tard ?

    • La CGT n’a pas attendu Avril 2005 pour se "réveiller".

      Pour preuve, pour ce qui est des documents de la seule confédération :
       la déclaration de Maryse Dumas le 27 août 2003
       le communiqué "Plan Raffarin - la solidarité détournée" de la CGT diffusé le 6 novembre 2003
       le dossier "La perte d’autonomie" du 17 décembre 2003 à propos de la "Création d’une caisse nationale de solidarité pour l’autonomie"
       le communiqué "Non au travail gratuit obligatoire !" de la CGT diffusé le 5 mai 2004
       l’interview de Bernard Thibaut "« Le gouvernement n’est même pas pro patronal, il est pro-Medef »" le 23 novembre 2004, annonçant des arrêts de travail si les salariés le décident
       le communiqué intersyndical "Salaires, temps de travail, déréglementation, chômage" du 22 février 2005
       le tract "Déjouer l’arnaque de la journée dite de solidarité" du 26 janvier 2005

      etc, etc...

      ces documents (et d’autres) sont disponibles sur le site de la CGT : utiliser le moteur de recherche "lundi de pentecôte" ou "jour férié"

      Une pétition au moins a été lancée à l’initiative de la confédération.

      Les fédérations CGT, les Unions Départementales, les Unions Locales, les syndicats d’entreprise ont produit de multiples tracts alertant les salariés, fait signer des pétitions.

      A l’approche du lundi de pentecôte, des arrêts de travail se décident dans les entreprises.

      Pour mon syndicat, nous avons annoncé un préavis de grève de 7 heures dès le mois de janvier 2005, quand la direction a annoncé que la "corvée" serait le lundi de pentecôte

      salutations militantes

      Patrice Bardet, délégué syndical (révocable par les syndiqués) Ufict-CGT

    • Eh oui, que des belles déclarations, ...sans rien derrière.

      Ou plutôt si, toujours la même chose derrière : faire croire que la CGT lutte alors qu’elle ne fait que diluer (calendrier et sectorisation de ses prétendus appels ...même plus à la grève mais à des temps d’action). Sûrement plus pratique pour accompagner les contre-réformes !