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L’heure des choix pour la gauche radicale face au projet de coalition de centre gauche

Publie le mercredi 9 septembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

L’heure des choix pour la gauche radicale face au projet de coalition de centre gauche

Les grandes manœuvres s’accélèrent vers un rassemblement de centre-gauche, qui marque le déplacement à droite d’une partie de la classe politique. François Bayrou vient de répondre positivement à la dynamique lancée par Vincent Peillon et Daniel Cohn-Bendit à Marseille à la fin août. Comme le déclarait à cette réunion Marielle De Sarnez (avec l’accord évident du président du Modem et sous les acclamations de l’assistance), « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise ». L’« offre publique de dialogue portant sur le fond », faite par Bayrou, constitue le pas politique prudent mais décisif vers ce que Martine Aubry demandait à La Rochelle. C’est exactement le même scénario qui a conduit à la catastrophe en Italie. Alliée au centriste Prodi, la gauche a d’abord battu Berlusconi puis déçu les attentes populaires, ouvrant la voie à Berlusconi II. Aujourd’hui, il ne reste plus un seul député de gauche au parlement italien. Attendre 2012 pour battre Sarkozy, puis mener une politique de droite qui prépare son retour n’est pas la bonne voie.

Les élections régionales seront le laboratoire de cette stratégie qui s’exprime déjà dans le renoncement à soutenir vigoureusement les luttes et à répondre aux aspirations des victimes de la crise. Pour les forces qui se déclarent favorables à une rupture avec le capitalisme, c’est une nouvelle épreuve de vérité qui s’approche.

Un doigt dans cette alliance sous prétexte de pragmatisme, et c’est tout le corps qui y passera. Le PCF a condamné cette stratégie, mais ouvre pourtant des discussions programmatiques avec le PS. Il faut se prononcer clairement pour un rejet national, explicite, dans les 22 régions, de toute alliance de premier ou de second tour comprenant le Modem. Pour la gauche radicale, c’est l’heure des choix, et l’attitude vis à vis de la stratégie de centre-gauche en sera un des révélateurs. C’est aussi l’heure de la clarté. Il ne suffit pas de battre Sarkozy, il faut battre aussi sa politique dans la rue et dans les urnes.

C’est pourquoi, dans cet objectif, le NPA propose sans attendre au PCF, au PG, à LO, à la Fédération, aux Alternatifs de se rassembler. Nous leur adressons aujourd’hui une invitation à une rencontre nationale unitaire de nos 5 mouvements pour la mise en place immédiate de groupes de travail communs permettant à la fois de collaborer dans le soutien immédiat aux luttes et de préparer ensemble les régionales.

Le Comité exécutif du NPA

Messages

  • Bravo au NPA ! Enfin, une perspective unitaire et durable !
    Espérons que le PC comprendra enfin qu’il faut lacher la main du PS et rejoindre l’union de la vraie gauche !

  • C’est possible des listes d’une gauche unitaire anticapitaliste au premier tour des élections régionales partout avec le P.G , le P.C.F , le N.P.A , La Fédération , la G.U , et pourquoi pas L.O et le P.O.I...et les citoyens qui s’emparent du sujet comme pour le non au TCE...!!!A nous d’intervenir dans nos organisations !

  • Allez, arrêtons de tourner au tour du pot, et disons les choses telles qu’elles sont. Sitôt les Européennes terminée, le FDG version Europénne est une coquille vide.

    Quand Mélenchon parle de l’élargir, c’est vers la « gauche de la gauche ».

    Quand la direction du PC parle de l’élargir, c’est vers le PS et ses satellites, voire les Verts.

    C’est bien pour cela que le NPA (le vilain petit canard sectaire) exigeait une alliance durable. Il n’était pas nécessaire d’être devin, mais tout simplement de connaître la trajectoire du PC pour savoir qu’il en serait ainsi. Mélenchon qui n’est pas un perdreaux de l’année , le savait parfaitement.

    Donc un même terme : FDG, mais deux conceptions différentes. PG et PC le savent bien mais continuent d’entretenir volontairement la confusion, tout en continuant d’exhorter le vilain petit canard sectaire à les rejoindre , juste histoire de montrer que plus unitaires qu’eux ,tu meurs….

    Le FDG en tant que tel n’existe plus mais PG et PC appellent à le rejoindre.

    Le NPA a toujours été clair : un accord durable indépendant du PS.

    Mélenchon propose aujourd’hui un accord « paquet » sur 3 élections autonome du PS.

    La direction PC propose un « FDG ? » de toute la gauche uniquement pour les Régionales.

    Trouvez l’intrus !

    En clair, il nécessaire que Mélenchon qui se présente comme le Monsieur Unité de la gauche de la gauche et qui fait sienne la proposition initiale du NPA, cesse de laisser croire qu’il n’a pas compris la volonté de la direction du PC, et reconnaisse qu’après tout la position du NPA n’était pas si absurde et aurait permis d’englober d’autres forces politiques dont le Pc ne voulait pas.

    Mais je distingue bien l’attitude (prévisible) de l’appareil du PC, et celle des militants PC enthousiasmés par la construction d’une force politique à la « gauche de la gauche ». L’appareil PC joue gros, s’il se coupe de sa base, et c’est l’existence même du PC qui peut se jouer sur cette affaire.

    La priorité n’est pas de perdre du temps à faire pression sur un appareil PC qui même si il cède face à base, sera discréditée et perdra toute crédibilité

    La priorité, c’est partout la constitution de regroupements locaux des militants et forces politiques qui veulent construire ici et maintenant une vraie gauche de la gauche, sans attendre les tergiversations coupables de la direction du PC.

    Et que l’on arrête d’utiliser le terme FDG, dont la signification à géométrie variable cantonne le débat aux seuls référents PG et PC. « Le Front de Gauche pour changer d’Europe » a vécu, ce n’était qu’une coalition électorale de circonstance lié au mode de scrutin.

    Pour les régionales, le mode de scrutin change, la direction du PC change de coalition. Par contre NPA et PG gardent le cap, ce qui permettra à d’autres forces d’y prendre toute leur place.

    De plus, si il était encore nécessaire de démontrer la nécessité de construire une "gauche de la gauche",le PS fidèle à lui-même depuis 2002, continues de faire l’actualité politique, non sur la situation sociale mais sur ses petits problèmes internes...cette fois-ci, c’est les petits accords entre amis sur leurs propres votes internes …donc rien de nouveau, on n’est même plus surpris, c’est pitoyable.

    Et quand c’est ce même parti qui propose de faire des primaires et donc d’élire THE candidat de la "gauche", on ne peut que sourire non seulement de cette proposition qui n’est qu’un écran de fumée pour masquer l’absence de programme, mais également sur le caractère régulier de ce type de scrutin.