L’inde, les nationalismes, et l’accusation perpétuelle d’antisémitisme comme réplique

L’inde, les nationalismes, et l’accusation perpétuelle d’antisémitisme comme réplique aux critiques du partenariat israélien miltaire et économique avec les Etats-Unis des Bush (tant qu’ils resteront au pouvoir du Pentagone) et des Etats du Moyen Orient sur la guerre les services secrets et la sécurité régionale endo et exo territoriale de ces pays, et cette tolérance complice sur la question des abus israéliens contre les conditions vitales dans les territoires palestiniens notamment de Gaza : y en a marre.

Israël aujourd’hui c’est la guerre partout la guerre et prête à aider la guerre alliée partout contre l’altérité. Le jour où la situation des habitants de Gaza aura changé et le jour où la guerre au Moyen Orient aura cessé, alors on parlera autrement d’Israël. On en parlera alors à juste titre comme d’un pays exceptionnel.

A Mumbai, concernant l’info qu’il put s’agir de mercenaires commandés par des services israéliens, ayant organisé des hindouistes ultranationalistes (ceux là mêmes responsables de la mort de Gandhi parce qu’il voulait intégrer les musulmans — où l’on retrouverait presque une des causes et des conditions similaires de l’assassinat de Rabin en Israêl, concernant le projet de paix israelo-palestinien), et bien : l’hypothèse peut tenir si l’on sait que les musulmans modérés sont démocratiquement au pouvoir en Inde dans le cas d’un gouvernement pluraliste depuis la fin de la descendance de Nehru au pouvoir : sa fille indira Gandhi puis son petit-fils Rajiv Gandhi furent successivement assassinés (vengeance d’une répression meurtrière ordonnée par Indira Gandhi d’un séparatiste Sikh et des civils qui l’avaient rejoint dans le Golden Temple en 1984, à quoi il faut voir une aggravation de la situation dans l’assassinat de son fils par une activiste séparatiste sri-lankaise tamoul socialiste de Pondichéry et encore une fois pour une répression antérieure à laquelle il ne s’était pas opposé).

Mais on voit bien à la façon dont les Etats-Unis ont géré la catastrophe du Tsunami dans la région du Nord et du Nord Est de Ceylan (au sud de Pondichéry qui reste la place culturelle de la France en Inde), où la guerilla se tenait avec un projet socialo-communiste, et où ils ont interdit aux français d’intervenir pour secourir les populations, que dans ces ambiances de revanche là encore le Pentagone ne serait pas tout à fait désintéressé des conflits interethniques pouvant interagir les rapports de force politiques en Inde.

L’activisme communautariste polymorphe de l’Inde est très facile à manipuler, ce sont des charbons ardents. Et il faut savoir que la population musulmane qui protège les intouchables qu’elle intègre peu à peu s’accroît face à la misère, mais qu’à l’opposé elle se développe aussi, car ce sont des classes studieuses pour leur progrès, avec le développement des affaires libérales dont l’Inde actuelle est généralement partie prenante de façon brillante avec son challenger chinois, d’autre part.

Il faut voir maintenant qui du gouvernement va démissionner selon ses origines régionales ou religieuses, cela indiquera les cibles politiques intérieures des conséquences de l’attaque de Bombay sinon toutes les cibles. Et de toutes façons il faut savoir qu’il s’y joue à la fois le rapport de force économique financier et sécuritaire des Etats-Unis sous la Chine, et non loin de la Fédération russe qu’il est projeté d’encercler de boucliers anti-missiles en Europe au Moyen Orient et en Asie.

D’autre part s’il est à voir des bracelets rouges comme un indice de l’hindouisme portés par des membres des commandos d’attaque, à savoir que la couleur de l’Islam est au contraire le vert, pour autant n’empêche pas d’annoncer des cachemiris ce qui tendrait à représenter l’islam, et on parle maintenant de Al Qaida, mais là j’imagine que plus personne n’est dupe du logo mercenaire qui à part toujours le pire dit tout et n’importe quoi, et comme on le sait qui ne pourrait être qu’une confirmation de l’influence américaine pour profiter de la destabilisation communautaire de l’Inde avant de déclarer la guerre au Pakistan (territoire stratégique)... peut-être avant même qu’Obama ne soit institué en janvier puisque la politique du Pentagone est annoncée sans rupture, ou peu après son investiture puisqu’elle ne changera rien dans ces domaines (sauf peut-être l’arrêt de la guerre d’irak mais alors que le Pentagone souhaiterait lui-même arrêter si cela était).

Il ne faut pas oublier que le grand attentat ferroviaire de Bombay rappelait celui de Madrid au moment où l’Inde venant de conclure un marché du nucléaire énergétique avec les Etats-Unis en revendiquait le soutien pour accéder aux puissances nucléaires de l’ONU... Comme le Pakistan réclamait la même chose, tenant aussi l’arme nucléaire et attendant des américains les marchés du nucléaire énergétique, pour succéder à la France qui avait déserté les lieux suite à l’attentat des chantiers navals du sous-marin en 2002, il fut alors facile de dévier les responsabilités vers une des nations adversaires traditionnelles, la musulmane scisioniste de l’inde. Pourtant un des résultats évidents de l’attentat ferroviaire de Bombay fut que les revendications de l’Inde dans ce domaine cessèrent net auprès de l’ONU.

Enfin, la princpale cible hotelière des attaques du moins l’image la plus communiquée paraît avoir été le fameux Taj Mahal de Bombay considéré comme le plus grand palace de l’Inde (voir du monde ?) appartenant à la famille Tata, parsis alliés par mariage et partenaire économique et industriel principal de l’Inde socialiste de Nehru.

Il ne s’agit pas des juifs. Le malheur veut que ce pays d’israël ayant associé comme condition première de la nationalité des immigrés celle du retour à la nation des hébreux, suite à une théorie moderne du XIXè siècle, même s’il n’y a heureusement pas que des juifs en Israël et que ces non juifs y soient reconnus comme israéliens, il reste qu’Israël s’étant défini lui-même historiquement comme l’Etat hébreux et pour mémoire de la légitimité des rapports du territoire par la filiation et donc par le sang, cela entraîne toujours des ambiguités que les juifs nationalistes de la diaspora défendant légitimement Israël n’ont pas de mal à relever chez les non juifs qui parfois en manifestent un racisme, mais en oubliant de discerner qu’entre eux il y ait des juifs de la diaspora qui soient critiques du nationalisme ou des juifs critiques de la diaspora, l’oubli fait l’amalgame et cause les incessants malentendus.

Car de plus il y a nombre de juifs qui ne sont pas d’accord avec les positions extrémistes de l’Etat d’Israël et de ses alliances impérialistes avec les pires gouvernements que les Etats-Unis aient jamais eu dans leur histoire. Et il y en a non seulement à l’extérieur d’Israël ou même selon des orientations thalmudiques différentes, mais à l’intérieur, politiquement, des matérialistes citoyens : Ilan Pappé — maintenant ayant du fuir sous les menaces l’université d’Haïfa pour aller vivre en Angleterre, Uri Avnery qui un moment a choisi d’aller vivre à Ramallah par solidarité (à Gaza c’est devenu de fait impossible), et tant d’autres qui en ont assez de voir leur pays s’acharner à la guerre.

On ne peut pas parler de façon critique d’israël comme nation — tant qu’il y a des manifestations de nationalisme — sans qu’immédiatement il y en ait pour dire qu’il s’agisse d’antisémitisme. Alors que nous ne cessons de critiquer la xénophobie et le racisme liés au nationalisme local, en France ou dans les diférents pays d’Europe a fortiori depuis la dernère guerre mondiale, et même nous critiquons l’Europe comme une sorte de supra nationalisme brandi par les arguments spécieux défenseurs de la constitution félonne (autant en termes de culture décrite, que de modèle économique institué irréductiblement, que de droit, que de sécurité prioritaire sur la justice, que de manque de démocratie électorale réelle).

D’Israël quand on la critique ici : il s’agit des lobbies industriels de l’armement et de services d’intervention louant au renseignement notamment américain leurs services ou leurs compétences, qui sont des marchés nationaux au plus près des lobbies américains du même ordre, et/ou vendant ces services à la CIA (qui sous-traite maintenant sous la direction du Pentagone).
La guerre est devenue un énorme marché, et les entreprises de guerre, de sécurité, de mercenariat, y compris les commandos de choc, fleurissent entre Israël et les autres pays — pour la France la question des têtes des drônes fut négociée en Angleterre — celèbre pour avoir du s’armer victorieusement contre les avoisinants revendicatifs après les ennemis de l’intérieur, et ça va du close combat, à l’art de l’interrogatoire, et aux drônes, au contrôle, par exemple forts de performances dans la guerre d’Irak.

Cette "industrie" et ces services internationaux dans le cadre partenaire de la domination américaine, y compris les services de formation para-miltaire, sont liés aux gouvernements israéliens de droite et d’extrême droite qui persistent à se succéder ou peu s’en faut en Israël depuis l’assassinat d’Isaac Rabin.

Certes les juifs : ce n’est pas la question. Il existe heureusement nombre de gens qui se revendiquent comme étant des juifs pacifistes et contre l’extrémisme israrélien qui prétend à tort représenter toute la population et la diaspora, tant à l’intérieur d’Israël que dans le monde. mais il existe autant de non juifs qui ne pensent pas devoir se taire devant les pratiques de l’Etat d’israël au Moyen Orient parce que dire du mal du nationalisme guerrier et altérophobe d’israël à l’acte même des effets et des conséquences, ce serait de l’antisémitisme.

Soyons bien d’accord là-dessus. Qui a dit "les juifs" ? Surement pas moi en tous cas. C’est comme dire "les chrétiens" chez les musulmans intégristes et même en admettant qu’ils gardent légitimement une dent contre les croisades, mais enfin ça remonte à loin et nous aussi on a connu les tortures et les autodafés de sorcières et la croisade des albigeois qui ne fut pas douce...

Et là on ne va même pas rechercher de nouveau et pour la xième fois les sources sur l’égorgement d’un membre du FBI par un commando à la solde du CIA cachant un uniforme israélien sous une cagoule forcément islamique ou baasiste (qui en effet avait plus d’un crime sur la conscience mais avant), le même ou un autre retrouvé mort sous un pont à Bagdad, ni aux minutes de l’interrogatoire américain sur les pratiques les conditions et les différents intervenants d’Abu Ghraïb, après la révélation des tortures, qui furent rendus publics, etc. Et de toutes façons le secrétaire d’Etat le plus proche d’Obama actuellement étant un ex-exécutif commando de la CIA qui a sauté comme parachutiste avec l’armée israélienne dans la première guerre du golfe... Voilà les lobbies de Bush rassurés.

Des sites de citoyens hébreux ou de nationalité isaraélienne qui parlent de l’attitude d’Israël contre les palestiniens de Gaza et de Ramallah.

http://ilanpappe.com/

http://gush-shalom.org/

http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/

Et comme quoi les événements d’Inde nous ont encore menés jusque là : contre le racisme et contre l’altérophobie.

Exergue :
Obama Silence, une installation du web artiste Systaime