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LA GUERRE D’ISRAËL CONTRE L’ONU

Publie le dimanche 30 juillet 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

Israël considère l’organisation des nations unies comme l’Humanité : « un repaire de brigands » au trois-quarts antisémite.

Avec d’autres, aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne, les délinquants ont décidé de détruire l’asile de la Paix, et de promouvoir l’OTAN.

Un ramassis de pirates en uniforme, rompus à tous les coups tordus, prêt à s’emparer du Monde et du Pétrole.

Assassinat d’homme politique, massacre de population, terrorisme aveugle sous faux drapeau, corruption des édiles, guerre psychologique...

Rien n’arrête ces voyous équipés de la bombe nucléaire.

Leur philosophie est celle du Léviathan, de Thomas Hobbes, « La guerre de tous contre tous ».

Pour éclairer les relations de l’état terroriste avec l’ONU, j’ai traduit et adapté un article du Sunday Tribune, paru le 30 juillet 2006, signé Punyapriya Dasgupta.

Titre original : Newest war in West Asia

United Nations is collaterally crippled

http://www.tribuneindia.com

Depuis près de deux ans, Israël demande l’application de la résolution n°1559, qui ordonne le désarmement des milices au Liban.

Cet avis de l’ONU sert aujourd’hui d’alibi aux massacres, perpétrés par Tsahal, au pays de Khalil Gibran.

Rares ont été dans l’histoire les moments où Israël souhaitait respecter les résolutions émanant des nations unies.

À peine Israël déclarait son existence, en 1948, son Premier ministre, le légendaire David Ben Gourion, envisageait de s’emparer par force de toute la région.

Ses conseillers calculaient que l’opération ne devait pas durer plus de 6 jours, car cela pouvait devenir « risqué », eu égard à l’atmosphère de Guerre froide, et à la composition du Conseil de Sécurité d’alors.

« Le Lion de Judée », Ben Gourion, se gaussait de la Maison de la Paix, et ordonnait à ses lieutenants de considérer l’ONU comme « un tigre en papier ».

L’expression sera reprise quelques années plus tard par Mao tsé toung, dans un autre contexte...

L’important pour Israël comme pour les Chinois, à l’époque, n’est pas d’être reconnu aux yeux des bourgeois de l’ONU, mais de construire, dans l’ombre, un arsenal nucléaire...

Le Conseil de sécurité condamnait avec la plus grande fermeté le raid de l’armée israélienne sur Gaza, en 1955.

Pendant près d’un quart de siècle, les résolutions condamnant Israël, de toutes les manières, et en toutes les langues, ne cesseront de pleuvoir.

Mais elles n’ont pas plus de valeur que les prospectus largués par des Drones sur une ville prête à combattre.

Selon le torchon sioniste, WorldNetDaily, entre 1948 et 1991, le Conseil de sécurité votait 175 résolutions relatives au « conflit israélo-arabe* » ; 97 de ces dernières condamnaient Israël, 75 se voulaient impartiales et seulement 4 s’affichaient à l’encontre du monde arabe.

*Terme pudique pour désigner la conquête, le vol et l’occupation des terres palestiniennes.

D’après les amis d’Israël, sur la même période, le greffier de la Maison new-yorkaise enregistrait, lors des assemblées générales, 7 938 votes favorables à l’état hébreu, et 55 642 contre la tribu d’Abraham.

De nombreux juifs n’hésitent pas à qualifier l’ONU « d’ennemi d’Israël ».

L’ONU, pour les sionistes, est le visage d’une Humanité haineuse et antisémite.

Le secrétaire général des nations unies, Kofi Anan, a parfaitement le droit de penser que la pulvérisation de 4 observateurs, au sud Liban, aujourd’hui, n’est pas l’œuvre du hasard.

Israël est le seul Etat au monde, admis comme membre des Nations unies sous la foi d’un serment trahi aussitôt.

En novembre 1947, il était convenu avec les autres nations d’un partage des terres, d’une Partition, entre les populations arabes et les colonies juives.

Un peu à la manière du sous-continent indien dont la Partition, tracée au couteau par les British, avait donné naissance au Pakistan et à l’Inde.

C’est sur cette base qu’Israël avait été reconnu comme un pays membre à part entière de la société des nations.

Or en 1948 Israël refusait le droit aux réfugiés palestiniens de retourner dans les villages dont les maisons avaient été rasées par les groupes terroristes Stern et Irgoun.

Israël n’a jamais pensé qu’il était de son devoir de verser une compensation aux personnes déplacées ni aux victimes des exactions de ses bandes armées.

Le désert devait boire le sang des bédouins.

Les collines de Sion ont toujours nié les massacres originels de Palestiniens, qui ont donné naissance à Israël.

Les Israéliens se targuent de ne pas avoir de frontières réelles, mais de maîtriser le ciel.

En conséquence, toutes les résolutions de l’ONU évoquant la question palestinienne et le retour des réfugiés font l’objet d’un profond dédain de la part de Tel-aviv.

Le Conseil de sécurité, pourtant armé de pouvoir coercitif (Charte de l’ONU ; Chapitre VII) n’a jamais menacé Israël de manière économique ou militaire.

Au contraire.

Israël se paye parfois le culot d’informer le Conseil de sécurité que Tsahal va passer à l’action et rejeter les résolutions.

Ce fut le cas avec la résolution n° 509 en 1982 au Liban.

Après une série de résolutions mettant en cause les comportements erratiques de Tsahal, lors de la Première guerre du Liban, le Conseil de sécurité brandissait « un carton rouge », signalant que l’état hébreu dépassait les bornes...

La résolution n° 517, votée au Conseil de Sécurité, fut la seule contre Israël que les Américains autorisèrent.

C’est Richard Nixon, en 1972, qui débutait la tradition de ne jamais laisser une résolution anti-israélienne monter jusqu’au Conseil de sécurité.

En 34 ans, les Américains votaient 30 résolutions réprimandant le « délinquant israélien ».

La dernière date du 13 juillet 2006.

Cette dernière demande à Israël de procéder à des échanges de prisonniers ; et d’en finir avec les opérations militaires sur la bande de Gaza.

Quelle foutaise !

18 jours de bombardement intensif ont conduit le Liban au naufrage : plus de 500 morts, 600 000 personnes déplacées, un nombre incalculable de blessés et de sans logis.

Toute l’infrastructure du pays détruit : les routes, les ponts, les centrales électriques, les aéroports, les ports, jusqu’aux plages qui sont noircis par les nappes de pétrole s’échappant des tankers pulvérisés.

Et tout ça en représailles de 7 soldats morts au combat et deux prisonniers.

La disproportion des causes et des effets laisse envisager que l’état hébreu serait prêt, sans sourciller, à user de la bombe nucléaire si l’Ennemi lui fait plus de prisonniers.

L’Amérique interdit à l’ONU tout vote de sanction, et entrave la possibilité même d’un cessez-le-feu.

Pourquoi ?

Selon Vijay Nambiar, diplomate indien en poste à l’ONU, le dessein des Israéliens et Américains va au-delà de la libération des soldats israéliens et la destruction du Hezbollah...

La pianiste à ses heures, Condoleeza Rice voit dans les ruines de Beyrouth « les douleurs d’un accouchement » : celui d’un Nouveau rivage où la Syrie et l’Iran viendraient faire allégeance aux nouveaux maîtres, et où il n’y aurait plus de Palestiniens...

Si les dégâts sont si importants, à les en croire, c’est la faute au Hezbollah, et à l’ONU incapable d’appliquer pleinement la résolution n° 1559.

Cette résolution exige depuis septembre 2004 le démantèlement des milices libanaises, et le prise en charge des frontières avec Israël par l’armée libanaise.

D’étranges événements ont accompagné cette résolution n°1559.

D’abord un formidable assassinat : celui d’un ex-Premier ministre, Rafiq Hariri, attribué immédiatement à la Syrie.

Sans preuve autre que celle que les journaux fabriquent.

L’armée syrienne, garante d’une paix « froide » avec Israël depuis la fin de la guerre civile, quitte le pays sous la pression d’une révolution dite des Cèdres, supportée par la France et les Etats-Unis.

Des milices chrétiennes et autres disparaissent...

À l’exception du Hezbollah, retranché face aux positions israéliennes, qui tiennent les collines de la ferme dite Shaaba, sur les hauteurs du Golan.

Pour les Arabes, Hezbollah est de l’ordre du mythe : une sorte de David, enfin ! terrassant Goliath.

Dés sa première apparition, en 1983, Hezbollah tuait, par attentats, quelques centaines de Marines et de parachutistes français à Beyrouth.

La milice Shiite, née pour battre Goliath en 1982, rejetaient militairement les Israéliens à la frontière en l’an 2000.

Les Américains, Français, Anglais et Israéliens considèrent l’Hezbollah comme une fleur vénéneuse de la révolution islamique iranienne, poussant dans la région.

(L’échelle du conflit et son habillage « monde arabe versus occident » paniquent des dirigeants comme Jacques Chirac, se voyant terminé son mandat avec une guerre des civilisations...)

La tactique des « nouveaux croisés » est de couper les routes de Damas, de bloquer les ports et d’évacuer un maximum de gens afin d’isoler les « sarrasins » ; et ensuite laisser l’aviation pulvériser l’ennemi.

Maîtrise totale des mers et du ciel.

Or l’Hezbollah est une résistance locale, intégrée à la population et ayant des représentants siégeant à l’assemblée à Beyrouth.

La moitié de ses effectifs sont enterrés sous terre ; et l’autre dans le cœur des Libanais...

L’Hezbollah fait partie territorialement de l’armée libanaise ; cette dernière a averti Israël qu’elle se battrait aux côtés du Hezbollah lorsque Tsahal envahirait le Liban.

Le chef légendaire du Hezbollah s’appelle Hassan Nasrallah.

La capture récente des commandos israéliens, en mission au Liban, est un fait d’arme glorifié chez les Arabes du Monde entier.

Israël attendait ce prétexte pour lancer une guerre totale afin de labourer les Terres pour une confrontation majeure entre les forces de l’Otan et l’Iran.

La première victime de ce plan de bataille, d’un point de vue stratégique, est l’ONU.

À peine capable, à leurs yeux, de faire voter une résolution, interdisant à l’Iran la fabrication de matière fissible.

Pour les états-majors atlantistes, l’ONU est une structure périmée, inadéquate et gênante dans la perspective d’une guerre mondiale où il s’agira de braquer l’adversaire avec l’arme nucléaire.

Messages

  • Si l’ONU, et nos responsables politiques ne sont pas capables de faire taire les canons, eh bien, ce sont les citoyens du monde qui feront le travail, à leur place, en boycottant les produits américains et israéliens, pour couler, ou du moins affaiblir leur économie. Peut-être qu’après ils entendront ce que nous avons à leur dire.

    Mais, en relisant le texte, pourquoi les USA veulent imposer l’OTAN, plutôt que l’ONU qui a l’aval de l’Europe ? La réponse est là, dans ce choix obstiné des USA.

  • Tentative de réponse à 82***162

    Tout d’abord, merci à Himalove pour ce travail. SHAKTI.

    82***162 : l’ONU a actuellement le respect et la réputation qui lui colle à la peau comme celle d’un lapin à des balles...Question : faut-il dans le contexte actuel envoyer des personnes se faire descendre ?

    L’OTAN, avec son aspect militaire et son commandement ferait un "travail" à finir avec peut-être la "bénédiction" de quelques uns....propos sous réserve et qui n’engage que moi.

    De plus, des milliers de militaires sous l’égide de l’OTAN coûteraient combien par rapport aux mêmes sous le casques ou le bérêt bleu ??? Aussi, dans le futur, je pense qu’il y a dans la gestion des "campagnes", des pensions et des retraites de ces derniers, des sommes énormes.

    Donc, à part l’aspect du "respect" pur des mêmes sont la casquettes de l’ONU, ces mêmes sous "l’attirail" de l’OTAN pourront également faire un peu plus de "Tourisme" en étant sur place...

    Mais encore une fois, je ne fais qu’essayer d’apporter une réponse à une question qui me semble d’importance et que M. Chirac a en autre répondu récemment dans un question-réponse au journal le Monde (dont je conseille par ailleurs la lecture sans partie pris naturellement)

    Cordialement

    Modeste
    (un ancien du Vietnam qui pensait que cela avait suffi)

  • The Zionist Organization of America (ZOA) has announced its strong support for Ambassador John Bolton to continue his tenure as US Ambassador to the United Nations and strongly urged US Senators to confirm him in his post at the world body.
    http://www.zoa.org/2006/07/zoa_endo...

    Battle Over Bolton Could Be Decided by Jewish Support
    By Randy Hall
    CNSNews.com Staff Writer/Editor
    July 27, 2006

    (CNSNews.com) - Increased support from the Jewish community might make the difference between last year’s Senate decision not to confirm John Bolton as U.S. ambassador to the United Nations and this year’s debate on the nomination, the head of a Jewish organization told Cybercast News Service.
    http://www.cnsnews.com/ViewPolitics...

    Des sénateurs américains appartenant à la majorité républicaine du président George W. Bush ont indiqué jeudi qu’ils espéraient définitivement confirmer en septembre la nomination de l’ambassadeur à l’ONU John Bolton, dont le mandat risque sinon d’expirer à la fin de l’année.

    Le président Bush « a besoin que (la nomination de) John Bolton soit confirmée. J’ai bon espoir que cela arrive » à l’issue des congés parlementaires d’été, a déclaré le républicain Norm Coleman, qui siège à la commission des Affaires étrangères du Sénat, chargée d’entendre M. Bolton à propos de cette nomination jeudi.
    http://www.cyberpresse.ca/article/2...

  • comment s’appelle déjà le site de Hackers qui a fait exploser un hébergeur car se dernier dénoncait ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient ?

    A peu cela bienvenue à M. Bolton, je digérerais mieux ce soir...

  • Les Etats-Unis et Israël marchent dans la même direction, et les 4 observateurs tués ne sont certainement pas un "accident". Kofi Annan avait vu juste en réagissant immédiatement et en appelant un chat en chat.

    La nomination de John Bolton en 2005 a pour but de torpiller l’ONU de l’intérieur :

    "Le nouvel ambassadeur américain à l’ONU ne tarde pas à mettre en application ses théories une fois en poste afin de refléter le plus fidèlement possible les prises de position de l’administration Bush.

    Lors de la préparation du sommet annuel de septembre 2005, où près de 175 chefs d’État et de gouvernement doivent se retrouver au siège à New York pour adopter une déclaration redéfinissant les contours de la réforme de l’organisation, John Bolton met un coup d’arrêt aux travaux de rédaction en cours depuis six mois en présentant deux options consistant à recommencer à zéro ou amender le texte de 36 pages de plus de 700 corrections américaines.

    Comparé à John Wayne par la presse conservatrice, les modifications demandées par Bolton suscitent l’incrédulité chez les diplomates notamment la suppression de la mention "respect de la nature" de la liste des principes fondamentaux (droits de l’homme, liberté, tolérance…) ou encore la suppression de la promesse de "n’épargner aucun effort pour promouvoir et renforcer l’efficacité" de l’ONU.

    L’ensemble des autres modifications concernent la lutte antiterroriste, la question des armes de destruction massive ou la promotion de la démocratie, thèmes chers à l’administration Bush. D’autres annotations visent à éliminer toute contrainte imposée à la politique américaine comme les références aux "objectifs du millénaire" (visant à établir des cibles chiffrées à échéance de quinze ans pour réduire l’extrême pauvreté, offrir une éducation primaire universelle ou augmenter l’aide au développement à 0,7 % du PNB des pays riches) ou encore la dilution de la clause dissuadant les membres permanents du Conseil de sécurité d’utiliser leur veto pour bloquer une intervention militaire visant à empêcher un génocide.

    Toute référence à la Cour pénale internationale (CPI), au protocole de Kyoto ou à l’enjeu du changement climatique est supprimée ainsi que toute allusion à l’obligation de renoncer aux armes nucléaires

    En réponse, pour tenter de concilier les exigences américaines, un groupe de travail de trente-trois États dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, a été créé. Lors de sa première réunion, John Bolton s’est montré inflexible, n’hésitant pas à s’allier sur des questions de procédure avec des pays comme le Pakistan ou l’Iran."

    Cette façon de faire, invoquer l’ONU quand cela arrange, alors que le seul but est de la torpiller, est typique de ce que George Orwell appelait la double pensée dans 1984. Pas étonnant que cette organisation ait été totalement inefficace.

    Sans l’ONU, que reste-t-il comme instance internationale capable d’intervenir ? Aucune. Il ne faut pas s’attendre au moindre changement pour les 50 prochaines années, excepté davantage de guerres...les idées que Bolton défend à l’ONU, c’est cela qui nous attend tous si rien n’est fait, car ce n’est pas l’Europe qui va s’opposer aux Américains.

  • plutot que d’essayer de mettre en oeuvre une force d’interposition, ne vaudrait-il pas mieux contraindre israël à respecter la résolution 242.
    c’est la cause qu’il faut soigner, pas les effets.

    voici ce que disait le monde diplomatique :

    La résolution 242

    Adoptée par le Conseil de sécurité, le 22 novembre 1967, six mois après la guerre des six jours, la résolution « exige l’instauration d’une paix juste et durable au Moyen-Orient », qui passe par « le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés pendant le récent conflit » et le « respect et reconnaissance de la souveraineté de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque Etat de la région, et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces et d’actes de force. » La version anglaise est plus ambigüe parlant de retrait « from territories » ce que certains ont pu traduire par « de territoires », formule plus vague que « des territoires ». Cette résolution, reprise dans toutes les négociations ultérieures, jette les bases de la paix au Proche-Orient : l’évacuation par Israël des territoires occupés et la reconnaissance par les Etats arabes du droit d’Israël à la paix dans des frontières sûres.

    prenez soin de vous.

    pup1523