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LANGUES MINORITAIRES ET REPUBLIQUE FRANCAISE ! « UNE ET INDIVISIBLE ? » OU MULTITUDES D’ANNERIES ECRITE

Publie le mercredi 6 août 2008 par Open-Publishing
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On ne le dira jamais assez, en France il ne fait pas toujours bon de prêter intérêt à une autre langue, une autre culture, une autre politique que celles de la République. Ou alors, de très loin. Pour s’en convaincre il n’est que de remonter dans le temps.

Pour découvrir que, jusqu’à ce jour, élus, intellectuels, représentants de l’administration et décideurs de tous poil ont mis un acharnement d’une étonnante constance à tirer à vue et sans nuance sur tout ce qui n’est pas, dans ces domaines, franco-français. Malheur aux minoritaires dans la République « Une et Indivisible »

Florilège de contre-vérités, de bêtises, de propos haineux ou racistes.

- Mirabeau. Discours à l’Assemblée Constituante, 9 janvier 1790.

« Êtes-vous Bretons ? Les Français commandent »

- Abbé Grégoire. Ardent défenseur des droits de l’Homme ( !), député de la Convention, au comité de l’instruction publique, septembre 1793.

« Ainsi disparaitront insensiblement les jargons locaux, les patois de six millions de Français qui ne parlent pas la langue nationale car, je ne puis trop le répéter : il est plus important qu’on ne pense en politique d’extirper cette diversité d’idiomes grossiers qui prolongent l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés »

- Bertrand Barrière. Député de la Convention, 1794.

« Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent Allemand ; la contre-révolution parle italien et le fanatisme parle basque »

- Joseph Fouché. Instructions aux administrations de Bretagne, 1799.

Tous coupables « Il ne s’agit pas de faire le triage des bons et des méchants ; dans ce pays maudit, il ne peut y avoir que des coupables »

- Auguste Romieu. Sous Préfet de Quimperlé 1831.

« Créons, pour l’amélioration de la race bretonne, quelques-unes des primes que nous réservons aux chevaux et laissons que le clergé nous seconde en n’accordant la première communion qu’aux enfants parlant le français »

- Prosper Mérimée. En tournée d’inspection des monuments historiques dans les départements bretons, 1835.

« C’est une langue que le diable a inventée qu’on parle là-bas et qui n’a pas moins de quatre dialectes différents »

- Victor Hugo. Lettre à sa femme, 1835.

« Le fait est que les Bretons ne comprennent rien à la Bretagne. Quelle perle et quels pourceaux * ».

*(cochon-malpropre !)

Com SPK "l’humaniste !" Ce Misérable , enfin c’était son époque plutot royaliste.

- Jules Jamin. « La Bretagne » 1844.

« A peine si de tous ces dialectes (de Bretagne) est sortie par hasard une chanson populaire ; et parmi toutes ces chansons, à peine si l’on en cite une ou deux qui soient restées fidèlement dans la mémoire de ces campagnes »

- Gustave Flaubert. « Par les champs et par les grèves ». 1847

« L’étranger pour les Bretons est toujours quelque chose d’extraordinaire, de vague, de miroitant dont ils voudraient bien rendre compte ; on l’admire, on le contemple, on lui demande l’heure pour voir sa belle montre, on le dévore du regard, d’un regard curieux, envieux, haineux peut-être, car il est riche, lui, bien riche, il habite Paris »

Com SPK : Quel romantisme bavard et ignard !

- Eugène Manuel. « La France, livre de lecture pour toutes les écoles » 1859

« Je ne parle pas des villes : la civilisation y a partout pénétré et c’est là que l’unité de notre pays est bien sensible ; mais dans certains villages du Morbihan, du Finistère, des Cotes du Nord, quelle différence ! »

- Dosimot. Inspecteur d’académie, 1897. Pas un mot de breton.

« Un principe qui ne saurait jamais fléchir : pas un mot de breton en classe ni en cour de récréation »

- Onésime Reclus. « A la France » 1902.

« Landerneau, la ville de célébrité comique qu’on oppose à Paris, la ville universelle, comme un exemple de la stupidité provinciale »

- Emile Combes. Président du Conseil. Discours à la Chambre des députés, 1903.

« Le breton se prête moins bien que le français à exprimer des idées nouvelles, ces vilaines et détestables idées républicaines dont la langue française est l’admirable messagère »

- Laurent Tailhade. « Le peuple noir » 1903.

« Il n’est pas de meilleure chrétiens que cette crapule de Bretagne ; il n’en est pas de plus réfractaire à la civilisation. Idolâtre, fesse-Mathieu, lâche, sournois, alcoolique et patriote, la cagot armoricain ne mange pas, il se repait ; il ne boit pas, il se saoule ; il ne se lave pas, il se frotte de graisse ; ne raisonne pas, il prie et, porté par la prière, tombe au premier degré de l’abjection. C’est le Nègre de la France, cher aux noirs ensoutanés qui dépouillent à son bénéfice les véritables miséreux »

- « Le Progrès de Briey » dans la rubrique des petites annonces, 1909.

« Je préviens MM. Les Cultivateurs que courant janvier j’irai chercher quelques wagons de domestiques en Bretagne. Tous ceux qui le désirent peuvent se faire inscrire. Ils seront débarqués sur la place de la gare de Longuyon, ou chacun pourra choisir le sujet qui lui plaira le mieux »

- Jules Vendryès. « Le langage » 1923.

« Imaginons qu’un Breton veuille écrire dans sa langue un ouvrage de philosophie ; il y parviendrait sans doute. Malheureusement les Bretons, du moins ceux qui bretonnent, ne s’intéressent guère aux questions philosophiques »

- Anatole de Monzie. Ministre de l’instruction publique, 1925. Une langue à supprimer.

« Pour l’unité de la langue française, la langue bretonne doit disparaitre »

- Institut Pelman. « Éducation scientifique de l’esprit et culture de la mémoire » 1927.

« A l’état brut, l’esprit n’est point celui de cet homme théorique sorti des rêves de Rousseau, mais celui du Barbare que nos hardis explorateurs rencontrent dans la brousse et parfois celui de quelque rare campagnard de Basse-Bretagne. C’est le sauvageon qui poussa ou tomba la graine et qui ne porta jamais de fruit savoureux »

- Albert Dalimier. Ministre du travail, et de la prévoyance sociale, futur ministre de la justice, 11 septembre 1932.

« La seule réponse à faire aux revendications linguistiques bretonnes, c’est d’emprisonner tous ceux qui les formulent »

- Larousse du XX è siècle. 1939 !

« Le Breton a partout le même caractère : très opiniâtre, très attaché à ses vieilles coutumes et à sa foi catholique et fort superstitieux, il est peu porté vers l’instruction et l’industrie »

- Jacques Perret. « Le caporal épinglé » 1947.

« Ces bretons travaillant beaucoup avaient une grande faim que leurs patrons ravis s’évertuaient à calmer à coups de pain de trois livres et qu’eux mêmes apaisaient par d’étranges soupes d’os, de betteraves et de simples, dont Émile lui-même prétendait que le fumet lui coupait l’appétit »

- Paul Guth. « Le naïf sous les drapeaux » 1957

« Des malins y avaient installé de la paille. Notamment un Breton, un petit tordu au regard bleu. Ses yeux flottaient dans l’azur et le vin. Ou trouvait-il assez de picrate pour se saouler ? Toute la journée il dansait sur la scène comme les nègres au son du tam-tam »

- Jean Cau. « France Observateur » 1963. Bonnes à tout faire.

« Nous, jusqu’à présent, nous avions la Bretagne qui suffisait à nous fournir en putes et en bonnes. Mais voilà-t-il pas que même les Bretonnes ne veulent plus être bonnes »

- Hervé Bazin. « Le Matrimoine » 1967

« La belle-mère se conserve au rez-de-chaussée ou se trouve la pièce commune, forcément meublée de bretonneries à rosaces et décorée d’assiettes de Quimper ou rutilent du coq, du Saint-Yves, du Saint-Guénolé, du plouc en folklorique costume »

Com SPK : La vipère dans les visères ! Père a 80 ballets pauvre con !

- Guillaume Hanoteau. « Télé 7 jours » 1967.

« Mercredi ce fut autre chose. Dans l’émission la plus populaire et la plus familiale de midi, un fantaisiste est venu, un rouleau de papier hygiénique sur la tète en guise de coiffure, inviter les jeunes bretonnes débarquant à la gare Montparnasse à Paris à fréquenter les trottoirs parisiens »

- Georges Pompidou. Président de la République 1970.

« Il n’y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l’Europe de son sceau »

Com SPK : Le dopé du cibouleau !

- Jacques Cressard. Député breton 1979.

« Diwan passe son temps à critiquer l’État et à apprendre aux enfants des maternelles qu’ils sont soumis à une domination colonialiste »

- Philippe Arlès. « Histoire des populations française » 1971

« Le Breton de l’intérieur, le plus nombreux, est resté l’homme d’un autre âge, réfractaires aux habitudes modernes. En lui survit l’héritage des temps reculés ou l’homme n’avait pas encore repensé la nature ni à engager l’avenir suivant une méthode rationnelle et réfléchie »

- Jérôme Savary. « Le Monde » 1973.

« Notre société se nourrit de stéréotypes, car elle n’est plus capable d’inventer : on ressort les bardes bretons et, bientôt, on aura un Robin des Bois conçu sur ordinateur. On appellera ça le régionalisme »

Com SPK : Heureusement que SAVARY nourrit de stéréo à gogos pour de la culture QQ BOBO !

- Jean Dutourd. « France Soir Magazine » 1985

« Monsieur Lang ayant créé un Capes de patois breton, pourquoi ne pas créer un Capes de mendicité ? Il y a une ‘‘culture’’ à préserver, comme on dit de nos jours »

- Robert Pandraud. Secrétaire d’État 1992.

« S’il faut apprendre une autre langue à nos enfants, ne leur faisons pas perdre leur temps avec des dialectes qu’ils ne parleront jamais que dans leurs villages »

- Monique Rousseau. Député du Doubs, dans une question écrite au ministre de la Culture pour s’étonner de voir le chanteur Dan ar Braz invité à interpréter une chanson en breton au concours Eurovision, 1996.

« Ne conviendrait-il pas que, dans les organisations internationales, nos représentants s’expriment en français ? Lorsque la langue française est menacée, il est choquant de voir la France représentée par le Breton. On n’est pas Breton ou Français. On est Français et Breton »

- Georges Sarre. Député de Paris, à l’occasion de l’Appel contre la signature par la France de la Charte européenne des langues régionales. 1999.

« En 1996, 110 000 élèves fréquentaient les cours des langues régionales. Est-il encore nécessaire de renforcer l’enseignement de langues inutiles économiquement ? »

- Arlette Laguiller. Lors d’une interview à TV Breizh, avril 2002.

« On n’est pas capable d’apprendre en breton la philosophie (….) Le Français est une langue bien plus riche. Supérieure ? Oui ! Le Breton n’est pas une langue écrite »

Arlette, nous autres en QUEVAISE (Centre Bretagne), n’avons pas attendu Karl Marx pour pratiquer la révolution, Les Bonnets Rouges un siècle avant la révolution "bourgeoise" française vous avaient déjà montré le chemin. Au crédit lyonnais t’avait certainement le temps de t’éduquer avant de baver des anneries franchouillardes de ce genre, virée, vous etes virée !

- Bertrand Poirot Delpech. De l’Académie française « Le Monde » décembre 2002.

« Plus grave, parce que plus gribouille, la politique apparemment consensuelle en faveur des parlers régionaux, lesquels viendraient au secours du français à peu près comme le « réduit breton » devait, selon l’état major déjà replié à Bordeaux, arrêter les panzers (….) L’avenir serait donc aux vieilleries rustiques, aux cendres que l’on tisonne »

A SUIVRE …….

En conclusion de SPK :

Faut il être a ce point mégalo comme peut l’être tout ce staff ?

Les langues régionales dans leurs pratiques, minoritaires ou pas ont au contraire cette capacité d’améliorer, de raccorder, et de remettre en lien un maximum de tous nos synapses et autres neurones qui composent nos cerveaux d’humains. Les neurosciences ne peuvent pas le contredire.

Comme le dit le dicton, c’est en forgeant qu’il devient forgeron.
Il n’y a que les institutionnalistes nationalistes et autres « Immortels accadémiques » qui prétendent encore le contraire en ce début de XXI siècle !

Dire que ce thème aura servi pour appâter quelques notables réfractaires et non représentatifs pour brader une réforme constitutionnelle bidon.

Et pour finir qui a dit :

" les bretons sont des cons !"

ou approchant ?

Messages

  • il encore nécessaire de renforcer l’enseignement de langues inutiles économiquement ? »

    Est il encore nécessaire de rémunérer des uluberlus comme Georges Sarre qui sont totalement inutiles économiquement ou tout simplement inutile

  • "Les hommes naissent libres et égaux en droits", cette phrase du préambule à la première tentative de constitution corse ne fut pas écrite en Français ou en Anglais, même si la révolution américaine et la révolution française en reprirent l’esprit et s’inspirèrent fortement de la 2e constitution corse pour établit leurs constitutions fondatrices, sur la séparation des pouvoirs, le droit de vote (sans pour autant accorder comme le fit la 2e constitution corse le droit de vote aux femmes), instauration d’une justice égale pour tous, ...

    Le mépris envers des langues minoritaires est mépris de cultures et d’histoires qui comportent tout autant de zones d’ombres que de zones de lumières, que les états nations plus vastes qui leur succèdent.

    les histoires de chaque peuple sont des trésors qui enrichissent l’humanité.

    Les langues en sont les supports indispensables. S’attaquer à la langue d’un peuple c’est s’attaquer à sa culture et le possession d’une partie de son destin par les populations qui portent cette culture.

    Le paradoxe de certains c’est qu’ils couinent quand les américains leur imposent ce qu’eux-mêmes réclament et imposent à leurs cultures minoritaires (voir même majoritaires dans certains cas)...

    L’incohérence de ces braves gens est totale.

    L’appréhension des autres cultures (et de leurs langues) doit se faire dans le respect. + encore pour les peuples qui ont eu à souffrir particulièrement des méthodes coloniales et impérialistes des états qui les a rattachés de force , dans le sang, la puissance principale a devoir d’un respect encore plus accentué, d’un devoir de réparation tout autant que cela soit possible, de la même façon qu’un pétrolier qui pollue des rivages devrait dépolluer et non faire un bras d’honneur au nom du progrès aux populations spoliées.

    La France, un des derniers états d’Europe à avoir faire cela, a eu une attitude indigne envers les cultures minoritaires bien dans le droit fil de ses logiques d’état impérial passées, elle a devoir de réparation.

    Le monde ne s’écroulera pas de la reconnaissance de langues des minorités en France, de peuples ayant tout autant droits au respect que les dirigeants de la population d’ile de France qui imposèrent leur sabir aux autres peuples à coups de gourdin et de pillages , de meurtres et de dépossessions.

    La France ne se détricotera pas de la reconnaissance d’autres cultures et langues sur son sol.

    • Bien le bonjour Copas, encore un point de vue que je partage avec toi, et je suis loin d’etre un extrémiste bretonnant, au contraire je suis tout aussi attaché à la langue de Molière qu’a ma langue Maternelle perdue, because issu d’une famille de prolos qui avait cru « connement » et par quasi par obligation, que le français allait les tirer d’affaire.

      Néanmoins, et je désire me la réaproprier, il me faudra débourser des ronds pour réarticuler le Breton cette langue malheureusement en perdition.

      Bien à toi, et à un de ces quatre cela me ferais grand plaisir de de rencontrer.

      A propos d’alcoolisme, je tiens a apporter un argument majeur.

      L’alcoolisme breton, a surtout pris une ampleur, dès lors que la culture paysanne et artisanale ait été mutée à rassembler tous ces anciens pècheurs et paysans dans les usines à sardines(en autres), ou encore dans les fermes de la Beauce pour produire du sucre à betterave( après guerre mon propre père-qui lui n’avait pas 80 balets- en faisait parti tout ça pour le développement capitaliste !

      Dans les tranchées de Verduns, la vinasse était aussi distribuée, comme le LSD au Vietnam .......etc etc etc ....Les Indiens des USAnes dito etc etc etc , Haiti également .......

      Il serait temps que les laiquards français ce remlettent à revisiter leur point de vue. D’ailleurs ceci est encore un problème que la "GOCHE" traine derrière elle, faiut pas s’étonner de la déconfiture de ce camp qui est le mien.

  • L’ethnocide alsacien : les efforts de la France pour tuer notre langue.

    Dictature pan-francophone :
    le 7 Mai 2008, un débat historique sur les "langues régionales" de France a eu lieu à l’Assemblée Nationale, à l’initiative du Député Breton Marc Le Fur.

    17 h 40 : Le Président de séance rappela à M. Mach (Député UMP), qui s’exprimait en catalan pour conclure son intervention, que le français est la seule langue autorisée dans l’hémicycle, en conséquence de quoi « ses propos ne seront pas consignés au compte-rendu. »

    17 h 55 : M. de Rugy (Député Verts) réussit à glisser un « Ya d’ar brezhoneg » et même à terminer son intervention par un « Kenavo », sans être rabroué par un ’commissaire linguistique’.

    Imaginez le tollé en France, si demain les députés Acadiens et Québécois étaient traités de la même manière au parlement canadien d’Ottawa...

    Idem pour les députés de la minorité Wallonne en Belgique...

    Inégalité linguistique = ’égalité républicaine’, c’est là ’la logique cartésienne’ française.

    Et en plus, çà va donner des leçons de tolérance linguistique et de savoir vivre aux ’méchants’ Flamands Belges coupables de refuser d’accorder des "facilités linguistiques" aux francophones qui s’installent en Flandre tout en excluant mordicus d’en pratiquer la langue...

    La décision arbitraire et unilatérale de l’état (sans consultation des élus locaux) de bannir en Alsace les documents électoraux en langue régionale, sous prétexte qu’aujourd’hui tous les Alsaciens maîtrisent la langue française d’Outre-Vosges, constitue la toute dernière agression contre notre identité linguistique. Voilà qui en dit très long sur le peu de cas que le pouvoir témoigne aux représentants de nos collectivités territoriales.

    Imaginez le tollé en France si demain un Conseil d’État canadien statuait lui aussi que les documents électoraux en français sont illégaux en ’Acadie’ et au Québec, car les autochtones sont désormais suffisamment assimilés à la langue anglaise pour rendre caduc l’usage public du français dans ces provinces particularistes du Canada, étant entendu que l’usage désuet du français doit être cantonné au domaine des personnes âgées, en attendant qu’elles meurent...

    Telle est très précisément la politique linguistique que l’état français mène en Alsace, mais également en Bretagne, en Corse, au Pays Basque ou en Catalogne du Nord, et ce avec un mépris, une arrogance et une effronterie hors norme, qui transparaît splendidement dans les citations ci-après des représentants des pouvoirs publics, et ce dans l’exercice de leurs fonctions ! Personne ne pourra le contester.

    Pour torpiller la création d’une filière bilingue au lycée de Barr, le proviseur Rodolphe Echard objecta dédaigneusement dans les Dernières Nouvelles d’Alsace : « Il y a d’autres priorités. On demande déjà beaucoup à l’école. Et dans un contexte budgétaire difficile, c’est improbable de mettre en place un dispositif qui concerne une minorité d’élèves »..

    L’Éducation Nationale a donc bien mieux à faire en Alsace que de commencer un tant soit peu à respecter notre langue régionale (dialectes et Hochdeutsch). Une langue qu’elle a jadis si durement persécutée pour l’extirper du cerveau des jeunes Alsaciens, des victimes livrées aux affres de l’assimilation forcée dès les classes de maternelle. Il s’agissait de substituer l’usage de la langue française sur le cadavre de la nôtre assassinée. Et aujourd’hui, on entend compléter ce passif déjà très lourd. Encore une fois, imaginez un proviseur anglophone qui se permettrait lui-aussi de pérorer aux ’patoisants’ Acadiens et aux ’dialectophones’ Québécois :

    N’y a-t-il pas d’autres priorités pour l’instruction publique canadienne que de créer des filières francophones en ’Acadie’ ou au Québec ? Ne demande-t-on pas trop à l’école ? Le français, la « langue du voisin outre-atlantique », n’a nullement besoin de devenir une co-langue d’enseignement au Québec, car la suprématie de l’anglais comme unique « langue nationale » d’un Canada phagocyté « un et indivisible » pourrait alors en pâtir. 7% de classes bilingues anglais-français, c’est trop de privilèges dans un contexte budgétaire difficile, car comme les Alsaciens, les contribuables Québécois ne payent pas assez d’impôts pour qu’on respecte leur identité linguistique...

    Quelle morgue ! Un tel énergumène serait aussitôt révoqué et même muté hors du Québec pour sa propre sécurité.
    Mais en Alsace, tous les outrages sont permis.

    En 1960, tous les Alsaciens maîtrisaient parfaitement leur propre langue, et ce toutes les générations confondues. Aujourd’hui, trouver des enfants s’exprimant en Elsässerditsch relève du miracle. Les jeunes Alsaciens sont même obligés de s’inscrire à des cours du soir pour se réapproprier l’usage de.leur propre langue ! C’est lamentable.

    Ce désastre absolu ne doit rien du tout, ni au hasard, ni à la fatalité. C’est le triomphe de la politique d’ethnocide (*) que le pouvoir mena en Alsace, mais aussi en Bretagne, en Corse, en Catalogne du Nord, en Flandre et au Pays Basque pour y imposer l’hégémonie de la langue française par l’égorgement des langues autochtones.

    (*) définition du crime d’ethnocide : « destruction d’une culture minoritaire sous l’effet de la domination d’une autre, d’une discrimination ou de l’acculturation complète de ses membres ».. La politique d’assimilation pan-francophone que la France mène dans ses régions allophones relève pleinement du crime d’ethnocide. Toutefois, pour des raisons de chauvinisme imbécile, le mot scientifique exact d’ethnocide est totalement tabou et proscrit du vocabulaire, dès lors qu’il s’applique à notre « douce France ».

    Dans son rapport devant la Convention (1794), l’Abbé Grégoire avait déjà pour objectif officiel et affiché de « trouver les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française ». Par le terme méprisant de ’patois’, il faut évidemment comprendre toutes les langues autres que le français ! Le Conventionnel Grégoire a été...panthéonisé par la République !

    Mais le rôle primordial de ces linguicides et culturocides incombe essentiellement à l’École Publique telle qu’elle fut créée par le réactionnaire Jules Ferry, dans le but premier d’inculquer le nationalisme et le bellicisme revanchard aux enfants. Une Instruction Publique gratuite et obligatoire qui, soit dit en passant, ne fut instaurée en France que…dix ans après ’l’ennemis héréditaire Allemand’. L’Empire Allemand fut d’ailleurs bien plus libéral que la République Française, puisque dans les rares communes francophones d’Alsace à la frontière des Vosges, l’accueil scolaire des enfants se fit…d’abord en Français (puis scolarité bilingue) jusqu’en 1914 !

    La devise du colonialiste invétéré Jules Ferry était : "les races supérieures ont des droits car elles ont des devoirs, elles ont le devoir de civiliser les races inférieures"...
    Un programme que le ’civilisateur tonkinois’ Ferry entendait mener non seulement contre les "races inférieures" d’Asie et d’Afrique, mais également contre les "races inférieures" de l’hexagone. Les Alsaciens y échappèrent de 1870 jusqu’en 1919.

    Mais dès 1919, M. Coulet, premier Recteur d’Académie de Strasbourg, ordonna : « L’école a le devoir de veiller à ce que les enfants oublient chaque jour un mot d’allemand [comprendre nos dialectes] et apprennent à la place un nouveau mot de français ». Le commissaire de la République Alexandre Millerand abonda : « il s’agit d’amener les Alsaciens et les Lorrains à marcher d’eux-mêmes vers l’assimilation de plus en plus complète ». On pourchassa notre propre langue jusque dans les cours de récréations.

    En 1925, Anatole de Monzie, ministre de l’Instruction Publique, exigea : « pour l’unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître », prenant ainsi la suite du discours aux instituteurs du sous-préfet de Morlaix : « Surtout rappelez-vous, Messieurs, que vous n’êtes établis que pour tuer la langue bretonne ! ». Tuer est bien le mot exact.

    En 1927, le recteur Charlety rejeta tout respect des Droits de l’Homme linguistiques et culturels les plus fondamentaux des Alsaciens en objectant à nos Heimatrechtler : « On n’élève pas un peuple en lui cédant ». Merci Sahib !
    Dans certaines écoles du Sundgau, les élèves surpris en train de parler leur "dialecte boche" entre eux furent contraints de se laver la langue au savon.
    Sébastien Charléty expliqua d’ailleurs ainsi sa doctrine aux instituteurs : « Il s’agit d’éliminer toute possibilité de penser dans la langue maternelle, en lui substituant la trilogie : savoir le français, parler le français et penser en français ».
    Au moins, les sagouins de jadis avaient-ils l’honnêteté d’afficher clairement leurs obnubilations criminelles, leur volonté d’ethnocide.

    Plus près de nous, le président Pompidou asséna à Sarre-Union : « il n’y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France qui est destinée à marquer l’Europe de son sceau ». Cocorico ! Mais les prédateurs qui leurs succédèrent eurent plutôt pour devise : y ouvrer toujours, l’avouer jamais !

    Suite au séditieux « Vive le Québec libre ! » du Général De Gaulle, on osa même objecter aux brittophones : « Vous invoquez l’exemple québécois. Mais à quel titre ? Est-ce qu’on vous empêche, vous, de parler français ? ».
    En France, assimiler des populations entières n’est considéré comme un crime condamnable que lorsque des minorités régionales francophones à l’étranger en sont prétendument les victimes...

    En 1945, il s’agissait pour l’état de profiter du discrédit que le nazisme avait jeté sur la culture allemande pour éradiquer définitivement non seulement la langue allemande en Alsace, mais également notre dialecte alémanique. Dans ce dessein, une campagne de bourrage de crane fut immédiatement lancée sous le slogan : "c’est chic de parler français", avec pour sous-entendu évident c’est plouc, démodé voire criminel de persister à parler un dialecte boche. Cette propagande retorse visait évidemment en premier lieu les jeunes mamans alsaciennes qui transmettent la langue aux enfants, car qui d’autre tient absolument à être chic, branché, dans le vent...

    Dans une proposition de loi déposée entre autre par M. Zeller en 1981, on put lire : « Les mêmes politiciens qui clamaient ailleurs leur indignation de l’inadmissible répression culturelle allemande par exemple en Pologne, approuvaient et encourageaient dans les provinces françaises ces mêmes pratiques »... Une dénonciation très pertinente de l’hypocrisie ambiante, et d’ajouter : « En 1951, sous la pression de l’opinion,. la politique de génocide culturel a reçu un premier coup de frein. La loi du 11.1.51...autorise l’enseignement facultatif des langues et cultures régionales dans le cadre des activités dirigées, qui étaient alors hors programme et qui furent supprimées peu après ». Et basta.

    Interpellé en Alsace sur la non-ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales, le ministre de la francophonie Jacques Toubon éructa majestueusement : « Rien ne nous oblige à rien ! ». Quant à l’Académicien Jean Dutourd, il cracha son fiel dans France-Soir Magazine : « Monsieur Lang ayant créé un Capes de patois breton, pourquoi ne pas créer un Capes de mendicité ? Il y a une culture à préserver, comme on dit de nos jours ».
    Et le ministre de l’Education Nationale Claude Allègre : « la France a besoin de fabriquer des informaticiens parlant anglais et on va fabriquer des bergers parlant breton ou occitan » !

    Dans ce cas, que dire des ’trappeurs’ Acadiens et des ’chasseurs d’orignaux’ Québécois qui persistent ’à baragouiner’ leurs ’patois’ francophones respectifs, synonymes de ’repli identitaire passéiste’, plutôt que l’anglais ?

    D’aucuns pensent que la langue maternelle des enfants est celle qui leur est transmise par les parents. C’est faux, archi-faux, car les parents sont totalement impuissants face au rouleau compresseur de l’école. Combien d’entre eux firent le constat amer : "mon enfant parlait alsacien jusqu’à son admission en maternelle, depuis il me répond systématiquement en français". Quel crime !

    C’est l’école qui tue ou qui propage une langue. C’est l’école qui a importé et imposé la langue française en Alsace, et ce de quelle façon ! L’école peut même ressusciter une langue morte, à l’instar de l’hébreux qui aujourd’hui est redevenu la langue courante de 6 millions d’Israéliens. Hors de l’école, point de salut pour nos langues régionales. L’historien Jullian précisa fort justement : "une langue que l’on n’enseigne pas est une langue que l’on tue, tuer une langue est un crime". La plupart des Alsaciens ont subi une scolarité complète sans jamais y avoir rencontré une seule fois leur propre langue martyrisée.

    (1) Extrait du règlement intérieur d’une école alsacienne en 1973 : « le français sera seul en usage dans l’école. Le patois (sic) sera banni de la cour de récréation et du terrain de sport ». L’école de l’impérialisme et de l’exclusion.
    (2) Un inspecteur de l’Education Nationale : « Il y a des gens qui s’imaginent qu’en Alsace, c’est libérer les enfants que de les laisser parler l’alsacien, ce serait à mon avis un non-sens car ce serait retourner à l’homme des cavernes ». Paroles d’un ’civilisateur’ éclairé.
    (3) Mme Gomis, inspectrice des écoles maternelle : « un enseignement de l’allemand ne peut convenir à côté de la frontière ». Tous à vos chassepots !
    (4) Un inspecteur de l’éducation Nationale en 1976 : « Il faut (sic !) que le français devienne la langue maternelle de tous les petits. Il n’est pas souhaitable que vous fassiez usage de l’alsacien dans vos dialogues avec eux ».
    De la maternelle à l’université, de la cour de récréation à la salle de lecture, les jeunes Alsaciens doivent baigner dans un univers exclusivement francophone qui doit définitivement les couper de leur propre langue maternelle qui leur deviendra alors totalement étrangère. Une condition sine qua non du meurtre linguistique.
    (5) Et le professeur Pierre Klein de commenter : « l’ère du refoulement de la personnalité alsacienne des enfants commence. Tout ce que cette personnalité compte de valeurs propres sera tabouisé par l’école et seul l’apport français en Alsace sera mis en valeur. Des générations d’Alsaciens seront formées dans l’ignorance totale du riche passé de leur région. Et par la suite, des générations d’aliénés produiront d’autres générations d’ « aliénés ». Une fabrique « d’aliénés » donc.

    1976 : l’Académie de Strasbourg s’inquiète : « Ne croyez-vous pas qu’il y ait quelque risque de relier ainsi l’alsacien aux sources germaniques de sa culture ? ». Angoissant.

    1977 : De passage en Alsace, M. René Haby, Ministre de l’Education Nationale, répond aux indigènes : « L’objectif des maternelles et de l’école élémentaire est en priorité l’apprentissage du français (sic !), je ne suis pas contre le maintien du basque ou de l’alsacien comme langue régionale [mais non !] mais je ne vois pas la nécessité (sic) de les introduire dans les écoles maternelles » !
    Ce serait effectivement aussi déplacé et farfelu que l’introduction du français dans les écoles maternelles ’d’Acadie’, du Québec, de Wallonie ou de Romandie..

    1996 : Le Décret 96-410 du Ministre de la Culture institue une aide financière aux publications régionales et locales, à l’exclusion explicite des publications en langues régionales, dont les locuteurs ont toutefois le droit de payer leurs impôts.

    • Je suis toujours étonné de la répulsion vis à vis des langues minoritaires qu’expriment certains gens de gauche.
      En quoi faire honte de sa langue aux bretons et aux occitans a-t-il fait avancer l’idée républicaine ? En quoi le fait de décréter une langue supérieure est-elle un progrès républicain ? Taxer une culture d’obscurantiste est-il une preuve de lumière ?
      La République est-elle compatible avec le mépris et la privation de droit ? Existe-t-elle sans la démocratie ?
      Il faut parler français pour être citoyen, mais le patois a toujours suffit pour faire soldat...

    • 1/ Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la défense des langues régionales devraient passer par leur apprentissage dans les écoles ou par leur utilisation administratives ?...Pourquoi la république devrait-elle promouvoir l’utilisation du breton, du corse ou du basque ?...A ce que je sache elle n’interdit pas de l’utilser dans les bistrots, sur les radios, en famille, dans des associations...

      En Alsace, la langue alsacienne a très bien résisté sans aucune reconnaissance. De même en italie, les différents dialectes, se sont maintenus sans aucun problème alors que pour al plupart ils n’ont pas de reconnaissance officielle (je parle là des différentes formes de l’italien et non des langues spécifiques comme l’allemand du Tyrol ou le français d’Aoste.)

      2/ De plus, je pense que l’analyse historique qui consiste à faire l’équation suivante : abandon des langues régionales=politique de destruction massive (voire ethnocide) mise en place par l’Etat français à partir de 1750-1800, manque singulièrement de finesse. Interviennent de nombreuses autres raisons (trahison des élites, effet d’entrainement en fonction du modèle économique dominant, attrait de la langue majoritaire, rôle de la guerre 14-18, émigrations intérieures, etc, etc...)

      3/ Autre problème : ces langues n’ont pas toujours une grande légitimité. Le "breton" est ainsi un amalgame reconstitué au XIX, mais on ne parlait pas vraiment la langue dans le Trégor et le Léon...Ce qui fait que les petits enfants qui apprennent le breton ne peuvent pas toujours communiqué avec l’aïeul...
      D’ailleurs la légitimité géoraphique se pose également...je suis rennais, et à part très brièvement au 9ème siècle, Rennes n’a JAMAIS été dans la sphère d’influence de la langue bretonne. Pourtant je dois "subir" les panneaux Roazhon et Breizh ce qui n’a strictement aucun sens. A Rennes (ou plutôt autour de Rennes) on parlait Gallo. Et dans ma famille on disait "Beurtagne" et pas Breizh.
      (Rappelons d’ailleurs que d’un point de vue administratif et politique, les ducs de Bretagne ont toujours parlé français et que tous les actes administratifs bretons sont en français ou en latin).

      Encore une fois, je le redis, mon propos n’est absolument pas de mépriser ou de souhaiter la disparition des langues régionales, mais pourquoi serait-ce à l’Etat français d’en faire la promotion ?

    • On peut défendre la théorie selon laquelle les langues peuvent survivre de façon "naturelle" au gré du marché économique et/ou culturel, sans aucune espèce d’aide de la part de quelque niveau administratif que ce soit. Cependant pour être un minimum cohérent il faut appliquer également cette théorie au français et demander, entre autres :
      . la suppression de l’article 2 de la constitution qui déclare le français langue officielle.
      . la suppression des quotas de chansons françaises sur les radios
      . la suppression des mêmes types de quotas en télévision.
      . La suppression de toute aide au cinéma de langue française
      . la suppression de l’organisation internationale de la francophonie en même temps que les aides associées.
      . etc ... etc ...

    • Parceque les Bretons, Les Occitans, les Basques et ....plus encore financent l’Etat Français, car c’est l’Etat Français qui payent les "Accadémiques immortels" en quelque sorte dès lors que l’Etat Français "républicain" qui se réclame et légaliste universaliste, favoriserait il plus , l’une ou l’autre des langues ?

      THAT THE QUESTION ?

      A propos Carlios Gohn (pas sur de l’Orth, m’en fout pour cet anthropophage - y a pas de mot en breton pour ce mot ! a ma connaissance il n’en existe pas- sauf Jean Marie, banni de toute nos écuries !) impose dans cet ancien fleuron de l’industrie automobile FRANCAISE Renault , que lors des Conseils d’Administration de cette tole les "Administrateurs jacquassent des plans POWER R4 en "Anglais" ! Le Monde Diplomatique s’en était ému, par les mots de Cachin, me semble t il. Cet été dernier.

      Faites ce que je dis, mais surtout ce que je fais ! Et dire que certaine gauches habitudes perdure encore.

      A propos, si Jean Paul II avait aussi imposé les messes en latin ? Ca vous aurait fait QUOI ? ou COIT P’tre bien !

      Voir la suite de ce papier plus haut, merci de me lire.

      Et l’important c’est pas tant la forme d’expression, c’est surtout de ce comprendre, et la pratique généralisé du français, n’en a pas encore fait la preuve à 100% !

      N’est il pas ou encore Is’ nt it ?

      Sur le titre il y manque un "S", merci de votre compréhension.

    • 1/ « Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la défense des langues régionales devraient passer par leur apprentissage dans les écoles ou par leur utilisation administratives ?... »

      Tu aurais pu rajouter et le juridique.

      Franchement, crois tu réellement que le Procès ELF a été bien mené parceque en langue française, et que la justice a fait son boulot ! euh !

      Crois tu que l’étouffement de l’affaire des Frégates , qu’il soit négocié en langue française ou chinoise aura aidé pour l’universalité d’égalité ....euh !

      Et combien d’autre, ce comprendre sera le premier des combats, mais il y a encore des réfractaires pour ce genre de débat , a dans 1000 ans p’tre ben !

    • 1/ Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la défense des langues régionales devraient passer par leur apprentissage dans les écoles ou par leur utilisation administratives ?...Pourquoi la république devrait-elle promouvoir l’utilisation du breton, du corse ou du basque ?...A ce que je sache elle n’interdit pas de l’utilser dans les bistrots, sur les radios, en famille, dans des associations...

      Si on prends l’exemple de la Corse, il n’est pas vieux que les premiers concerts de I muvrini furent de fait interdits. La répression de la culture et de la langue corse s’étala sur tout le 20eme siècle avec force. A partir du moment où l’état a promu cette agressivité particulière (oui il était interdit de fait de parler la langue locale dans un tas d’endroits publics) il y a là un devoir de réparation.

      C’est comme si l’état décidait d’installer dans une région des déchets polluants et après disait que ça concernait les gens de cette région. Comme si un pétrolier souillait des côtes et faisait un bras d’honneur aux populations quand on lui demandait de réparer.

      Il en va de même en matière culturelle, l’état français s’est effroyablement appauvri culturellement d’avoir détruit en grande partie les cultures qui de gré et plus souvent de force, avaient été attachés à la France.

      En revenant à la question corse qui apporta la 1ere constitution moderne écrite du monde, qui inspira en partie les constitutions françaises et américaines, peuple qui fut écrasé par le sang pour le joindre au royaume français en suscitant la protestation de grands noms de l’Europe des lumières, qui conserva sa culture à un prix immense, il y a là devoir de réparation et l’état y peut quelque chose, de la même façon qu’il accepte de payer un dispositif de transport en commun en Ile de France à un cout tout à fait exceptionnel, effort qu’il n’effectue pas ailleurs .

      Les langues de France doivent être préservées et c’est un peu de la richesse de ce pays qui peut être là préservée et accentuée.

    • Si la république ne veut pas de nos langues, qu’on sorte de la république et qu’on la remplace par une démocratie !