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La Commission européenne bloquerait le plan bancaire français
Publie le samedi 29 novembre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
La Commission européenne bloquerait le plan bancaire français
samedi 29 novembre 2008 11h39
PARIS (Reuters) - La Commission bloque le plan français de renflouement des banques et insiste pour que ces dernières réduisent leurs prêts en échange de l’aide de l’Etat, écrit samedi le Financial Times.
L’information a été démentie par le président, Nicolas Sarkozy, qui a dit en avoir parlé avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
L’Etat français s’est déclaré le mois dernier prêt à injecter avant la fin de l’année 10,5 milliards d’euros dans le capital des six plus grandes banques françaises pour renforcer leurs fonds propres et leur permettre de rouvrir le robinet du crédit aux ménages, aux PME et aux collectivités locales, grippé par la crise financière.
Selon le Financial Times, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde a parlé vendredi avec la commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, pour la persuader de lever le veto sur le plan français.
Mais Neelie Kroes reste persuadée que les banques ne peuvent pas utiliser l’argent public pour augmenter leurs prêts, écrit le journal.
"Nous devons appliquer les mêmes critères à tout le monde (...) L’aide doit être suffisante pour contrer l’impact négatif de l’actuelle crise financière, rien de plus", a déclaré un responsable cité anonymement par le quotidien.
Le gouvernement français a réagi avec colère aux arguments de la Commission, poursuit le journal. Un scénario démenti par Nicolas Sarkozy, actuellement à Doha pour assister à une conférence de l’ONU sur le financement du développement.
Interrogé par des journalistes sur l’éventuelle volonté de la Commission européenne de bloquer le plan de sauvetage des banques françaises, le chef de l’Etat a répondu : "Absolument pas, non".
"Je m’en suis exprimé au téléphone avec M. Barroso hier et je ne pense pas qu’il y ait une telle volonté de la part de tel ou tel commissaire. Il s’agirait que tout le monde comprenne qu’on a changé de monde et qu’il faut aller vite", a-t-il ajouté.
Elizabeth Pineau, avec Tamora Vidaillet et Emmanuel Jarry à Doha, édité par Jean-Philippe Lefief
Messages
1. La Commission européenne bloquerait le plan bancaire français, 30 novembre 2008, 07:24
c’est la vieille, mais très actuelle opposition, entre le capitalisme allemand et le capitalisme français qui s’exprime là.
On sait que la BCE a été "bunkerisée" par l’Allemagne et la Hollande, les apparentes concessions faites récemment par BARROSO ne sont qu’un affichage médiatique, il ne faut pas s’y méprendre ! L’orthodoxie dans l’application des règles de la BCE vient de l’Allemagne de façons détournées.
La Grande Bretagne qui a ouvert la voie à la démarche que veut emprunter SARKOZY en EUROPE à les mains beaucoup plus libres, mais ce n’est pas un gage de réussite à long terme.
Il faudra que les peuples acceptent la déscente aux enfers sur le plan social et économique, et de cela nous ne faisons seulement qu’entrevoir la réalité.C’est cette évaluation de ces risques là qui manque aujourd’hui à ces décideurs d’un capitalisme du chaos, chaos qu’ils ont provoqué et qui ne sert qu’eux-mêmes.
Que le soldat SARKOZY veuille sauver le capitalisme n’est aussi qu’un verni de façade médiatique, les décisions essentielles contrairement à ce que l’on croit ne sont pas encore prises.
Celles-ci le seront très certainement au cours des mois de février et mars avec les plans stratégiques des grandes entreprises qui sont toutes derrière le déclenchement de la crise financière et qui se fouttent du tiers comme du quart des conséquences de leurs décisions au plan social, comme au plan de la "macroéconomie" des états.
On le voit en ce moment avec les charrettes de licenciements, de délocalisations, ils n’ont jamais eu les mains aussi libre, la stratégie du choc fonctionne à 100% !
Ces peuples sont constitués "naturellement" aujourd’hui des générations qui sont majoritairement nées avec une cuillère dorée dans la bouche,qui ont connus les capacités d’une prospérité institutionnelle sans pratiquement rien faire.C’est ceux là qui sont touchés, on ne sait absolument pas comment ils vont se construire un commun qui sera nécessairement nouveau et révolutionnaire dans tous les sens du terme !
Cela dans un avenir proche, et à la hauteur du choc perçu et subi.Il y a une radicalisation de classe très forte qui monte.