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La psychologie du mal : une nouvelle approche de la psychologie géopolitique

Publie le mercredi 27 février 2008 par Open-Publishing

La psychologie du mal : pour une nouvelle approche de la psychologie géopolitique clinique. Allocution de Mme Sabiha AHMINE, Adjointe au Maire de Lyon, Conseillère Régionale, en présentation de la Conférence de Françoise Sironi, organisé par la Chaire Lyonnaise des droits de l’homme à l’hôtel de ville de Lyon, le jeudi 21 février 2008

Au nom du sénateur maire de Lyon, je suis heureusement de vous accueillir ce soir, en ces salons de l’hôtel de ville de Lyon, en cette maison de la citoyenneté, que nous voulons qu’elle soit ouverte à toutes et à tous sans discrimination et sans repli, pour cette conférence débat inédite sur notre ville, organisé par la Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme et qui a comme titre, « La psychologie du mal : A propos de la torture, des victimes et de leurs bourreaux »

Avant de commencer je tiens à saluer en particulier et remercier surtout la présence parmi nous de Mme Françoise Sironi, Maître de Conférences à l’Université Paris 8, qui est aussi experte auprès de la Cour d’Appel de Paris, Directrice du Centre d’ethnopsychiatrie Georges Devereux, et du Centre Universitaire d’aide psychologique et

Mme Sironi a surtout cofondé le Centre Primo - Levi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives.

Avec ces travaux sur la psychologie des violences, celles « du bourreaux et ses victimes » ou ceux sur « LES MECANISMES DE DESTRUCTION DE L’AUTRE », vous avez même créé une nouvelle approche : la psychologie géopolitique clinique. Dans ce contexte rude, celui de la tentation obscurantiste et de la guerre des cultures, nous avons plus ce que jamais besoin d’étudier et de prendre en charge ce nouvel aspect des relations sociales et internationales. En particulier dans son volet relatif à la torture comme mécanisme de destruction de l’autres.

En effet, au moment où nous oeuvrons à l’émergence d’une citoyenneté politique, républicaine, libre et participative, vos travaux sur la psychologie du mal peuvent nous aider en effet à démasquer et à dénoncer la barbarie et les tentatives de régression.

Sans vouloir monopoliser plus la parole, j’aimerais dire combien j’ai été frappé en vous lisant de la lucidité de vos travaux, lorsque en effet vous dites que la torture ne sert pas à faire parler, mais à faire taire ; ou lorsque vous parlez des techniques de fabrication de l’effraction psychiques par les tortionnaires, en usant de l’intimidation comme des autres mécanismes barbares….

Ce sont là au fait autant de clés qui nous aident aujourd’hui à mieux comprendre les mécanismes barbares ordinaires et contrer les tentatives de régression, en réfléchissant ensemble, comme vous le dite bien, à une sorte de thérapie de construction de la paix.

Cette thérapie consiste à libérer les victimes de leurs douleurs, mais aussi libérer les bourreaux de leur barbarie. Cela en soignants les traumatismes psychiques aussi bien chez les agresseurs que chez les agressés.

Car notre objectif commun est celui de combattre les régressions barbares partout dans le monde, sans discrimination. Et surtout, nous voulons ensemble faire avancer la condition humaine dans son ensemble, pas de simples intérêts particuliers éphémères. Même si notre tache a été rude, nous avons ainsi toujours œuvré ensemble, et en toute autonomie, avec la société civile lyonnaise, pour le respect de la dignité humaine, sans discrimination.

C’est pourquoi, je tiens à remercier une deuxième fois notre intervenante ainsi que les organisateurs, en particulier le Président de la Chaire Lyonnaise des Droits de l’homme, Maître Ugo Iannucci pour la qualité de cette programmation et pour l’ensemble de ses travaux qui rayonnent désormais au delà de nos frontières…

C’est ce qui fait désormais de Lyon, une ville ouverte qui rayonne sur le monde et sur nos quartiers, par ses valeurs humanistes de solidarité, de justice et de concorde.