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La reconstruction des liens culturels et sociaux.
Publie le mardi 18 août 2009 par Open-Publishing14 commentaires
Je répète souvent que je ne conçois pas de société autrement fondée que sur les liens affectifs et culturels en ses membres.
En fait je m’apperçois aussi que c’est un discours qui n’a rien d’original. Et qui est repris un peu partout par les prétendus outils de mise en relation entre les gens par le biais des associaions diverses et les médias électroniques comme internet, le portable, l’iphone etc... et qu’il est donc parfaitement possible et pratiqué par le système de mentir avec les mêmes mots.
Les articles d’observateurs scientifiques, sociologues et anthropologues, font état d’une déconstruction croissante des liens réels entre les gens avec le développement de ces nouveaux outils de communication : la facilité de contact distenciée semble en fait développer une déresponsabilité de chacun dans son effort d’expression et plus encore dans sa responsabilité de présence à l’autre. La télévision enferme chacun dans son confort domestique et plus personne ne partage réellement (au sens de la donner et d’en recevoir et non pas de la diviser en parcelle individualisée) l’information puisqu’elle est uniformisée par les sources et par les médiateurs.
Le portable est apparu initialement comme un outil facilitant les prises de contacts et la réactivités professionnelles. En fait on observe un accroissement du stress dans l’attente voir la crainte de recevoir de son client mécontent ou de son chef autoritariste un coup de fil, ou encore on est frustré de n’avoir que des messages publicitaires stupides pour des produits dont le besoin est loin d’être évident, on est manipullé dans ses désirs et poussé au consummérisme... et que dire encore de la décadence du langage observée précisément dans le développement des modes de communication "faciles" comme le portable qui évite d’être présent à l’autre ou du sms qui n’impose plus de rédiger... La multiplication des possibilité d’être joint engendre la crainte d’être débordé par l’autre et donc développe la fuite de l’autre : je l’ai eu au téléphone donc ai-je encore besoin de le rencontrer, d’être présent à lui ?
Mais il y a mieux et qui est critiqué de toute part : les réseaux sociaux internet. Face Book n’est pas seulement alarmant, comme les autres systèmes de réseau, en tant que base de données d’informations personnalisées. Ce que j’observe c’est la superficialité des échanges entre les gens. Pas un mot plus haut que l’autre, des conversations météorologiques, des reproductions de conformismes superficiels, des ventardises et de l’ennorgueillissement artificiel sur le nombre d’amis affichables (qui peut vraiment prétendre être en contact réel avec 500 amis affichés ?)... et des non réponses en trois mots dignes du sms...
Les sites de rencontres et leurs forums sont emblématiques de cette évolution de la culture générale. on n’y parle que vulgairement de cul et on prétend se poser des questions sur l’amitié, l’amour, la société mais j’y observe que les relations entre les gens sont des guerres larvées permanentes de rivalités de séduction : on ne cherche pas à échanger de façon sincère (voir on repproche à l’autre de trop se livrer ou de se dévaloriser en avouant sa démarche de rencontre !!!), on casse les autres pour se montrer fort et surtout qu’aucune tête ne dépasse. Pire encore est la révélation dans les conversations d’opinions (souvent incroyablement mal argumentées) de l’efficacité des propagandes gouvernementales, commerciales et industrielles dans le formatage culturel des populations qui reproduisent et renforcent la conviction dans les modèles consumméristes qui déteignent sur les conceptions affectives : la précarité, l’impermanence, l’égoïsme, le conformisme sectaire y sont les règles de participation. Des clans se forment de la même façon que l’on voit se créer ou être créer des tribus de consommateurs autour de produits et de marques. C’est aussi dans les faits le reigne de l’individualisme : chacun pour soi et tous ensemble dans son égo uniforme ! exactement ce que la libérale démocratie capitaliste repproche au communisme d’avoir fait.
Ce que je tente de soulever là, c’est l’observation de la lente mais radicale destruction des liens affectifs simples et solides que les relations ordinaires, directes, charnelles, réelles permettaient de mettre en place et qui fondaient les notions de membres de groupe, fondées sur des échanges pratiques, sociaux, vitaux. Les humains ne vivent plus en société, mais comme le décrivent nombres de romans de sciences fictions, dans des relations fantasmées par l’intermédiaires de moyens électroniques, tous cloîtrés dansleurs petites boites, leurs cocons, avec la peur inconsciente de la réalité, du rapport à l’autre, du soupçon permanent de son regard réel, de sa poignée de main, de la sûreté de son pas et de sa station debout en face de soi.
Ce que j’observe au contraire de cette évolution, c’est ce qui est rapporté par les expériences des pays communistes d’amérique latine, où les gens ont peu de moyens de hautes technologies pour échanger et construisent tout dans l’ambiance de la sueur des corps.
Et là, je me dis qu’il y a quelque chose à creuser.
Je relevais l’autre jours cet article proposant de relier le contacte social autour de repas collectifs... certes...
Mais c’est autour d’activités vivrières, économiques, qu’il va falloir reconstruire la société puisque que les entreprises n’emploient plus personne et qu’on devra tôt ou tard se passer de leurs produits qui ne seront, soit plus produits, soit hors de nos bourses. (j’entends produits comme services évidemment).
Donc avant ça, réapprendre à s’associer et redécouvrir le réalisme de l’affecte dans le fonctionnalisme : quelle est mon objectif quand je rencontre quelqu’un ? de vivre avec l’autre, parce que je ne peux construire ma maison tout seul, parce que je ne peux pas forcément cuire mon pain et qu’il est plus bénéfique pour le groupe de le faire collectivement.
Abandonner donc l’idée que de rencontrer l’autre c’est pour en attendre une valorisation, l’entretien d’une image de marque.
Reconstruire l’idée que même en amour, c’est pour vivre avec l’autre que je le rencontre.
Et vivre, c’est avec plaisir autant que douleur.
Messages
1. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 13:46, par paul
désolé pour la double publication
il semble qu’il y ait eu un bug lors de cette première publication.
1. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 19:03
plutot une histoire de cache..
2. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 20:01, par paul
oui c’est pas impossible aussi effectivement
3. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 19 août 2009, 12:46
quand on est sur une page article, le menu de droite (liste des articles) est recalculé tous les 1/4 d’heure...
2. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 16:32, par Polis secours
Salut, ton message est capital. Oui on a commencé à faire des humains des niais individualistes, moralisateurs et méritants. Une espèce de violence feutrée et concurrentielle. Le "mérite" est la valeur en hausse et portée crânement par de plus en plus de clones pommadés, lissés qui s’astiquent à l’huile de coude de la morale. Cette foule habite un univers perceptif et mental de plus en plus asceptisé et visuel. L’esthétique fascisante promeut l’oeil et le cliché, l’arrêt sur image, la pose ampoulée, c’est à dire la pulsion de mort.
A cette virtualité sans odeur et sans saveur tu as bougrement raison d’opposer la sueur, la transpiration, la kinesthésie du contact, de la chaleur de la rencontre entre humains, là où ça palpite, là où est la vie. Il faut opposer aux masques télégéniques et privés d’âme nos visages, au bavardage nos paroles, à l’intensité de l’affrontement et du mépris l’intensité infiniment supérieure de la confrontation. Combien il est vrai que le combat idéologique est un combat "esthétique". Re-salut à toi.
1. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 20:00, par paul
un grand merci à toi pour ces complèments qui vont effectivement dans le sens de ce que j’indique.
j’avais un peu peur de ne pas être compris : eh bien tout d’un coup je suis content... d’autant qu’en ce moment mon article fait suite à plusieurs "échanges" inconfortables avec des personnes se disant de gauche (genre attac) mais que je trouve typiquement bien inséré dans cet esprit de mérite de pommadage, d’hypocrisie valorisatrice de l’individu sous couvert de charité sociale, et aussi de gens dans des circonstances plus oridnaire qui crachent sur leurs chefs sans se rendre compte qu’ils ont les mêmes comportement de valorisation égotique et autoritariste en se prétendant d’expérience, alors qu’à l’enquête, en les faisant parler de leur expérience, ils s’avèrent incapables de conceptualiser la substentifique moëlle de ce qu’ils ont vécu !!! de même que la plus part d’entre eux se révèlent être surtout capable de gueuler sur les autres pour leur faire faire quelque chose à leur place... et surtout de ne pas apprécier que celui qui fait, n’ait pas pris le temps de mettre de l’after shave ou du désodorant (réel !) Tous prônent des morales incroyables de narcissisme et d’uniformisation comme d’universalisation de modèle humains ! Tous ont des portables. tous demandent à ceux qu’ils appellent sur leur fixe de les rappeler etc... et tout ça pour dire que la conversation suffit et qu’ils ne seront pas au rendez-vous... En cette période du mois d’aout, je ressens depuis de très longues années le poids de l’égoïsme généralisé en endurant la traversée de l’été estival : là encore, pour rencontrer du monde les activités Obligatoires sont révélatrice du non faire et de la frime : plage, beuverie, ...
Là aussi, moi qui ait été élevé par la génération de la reconstruction d’après guerre qui occupait ses loisir à tout faire dans la maison, qui a lancé langouement pour la découverte pédestre de la nature et celui de la montagne en camping sauvage sans laisser de trace d’emballage et avec de bien faibles moyens techniques, vêtements bricolés, sac de couchage améliorés manuellement, tente minimaliste voir simple toile de plastique... je pense que la simplicité directe de la pauvreté portait en elle des valeurs morale factuelle qui sont totalement oubliées quand elles ne sont pas méprisées par le commun des consommateurs de loisirs prémâchés : l’engouement pour le club méditérannée était bourgeois initialement, il est devenu totalement généralisé par d’autres associations telle que l’UCPA
et qu’y fait-on : marcher sur des névés avec un casque et surtout la fête et la beuverie en station de montagne.
mais s’écouter suer dans le vent, ça, jamais, tant on est couvert de pommades aussi cheres qu’innefficaces, que l’on bavarde à en perdre le souffle, que l’on ne pense qu’au cul de l’autre qu’on rêve de tripoter... etc...
Là encore ce que je vise ce n’est pas la sexualité par exemple, mais le consummérisme qui fait qu’en fait on consomme de l’autre et que l’environnement n’est qu’un support anonyme de la valorisation égotique de désirs vaniteux.
Et tout ça dans cette ambiance que tu dis très justement feutrées et concurrencielles, à qui marchera plus vite que l’autre, à qui séduira le plus, à qui aura fait plus que les autres des remarques sur la beauté du lieu comme si elle ne se suffisait pas à elle même et que le silence est toujours la meilleure façon de l’apprécier.
depuis 25ans que j’aime crapahuter en montagne, avec des vêtements bricolés, car même dans les périodes où je gagnais bien ma vie (instit) je ne dépensais pas dans la production de vetement spécialisés... bref, je passe régulièrement pour un gars du coin : résultat, il arrive que les gardiens de refuge m’offre le café gratuitement et qu’on se fasse silencieusement de gros clins d’oeil en voyant les arrivage de client de guides... On ne discute pas, mais qu’est-ce qu’on est présents les uns aux autres...
3. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 19:02
Très bel article qui exprime tout à fait ce que je pense aussi. CC
1. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 19:46
Moi je recherche le meilleur sur internet, j’évite les horreurs, ce qui restreint le nombre
de sites !
2. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 20:08, par paul
merci
pourriez vous apportez vos exemples vécus ? et vos façons de vous y adapter ?
moi je précaunise une simplicité et pauvreté volontaire par exemple. mais il y a peut être d’autres voies auxquelles de part ma sensibilité et ma situation économique et sociale je n’ai évidemment pas pensé !
et puis il y a aussi quelque chose que je précaunise souvent : la nudité !
l’idée n’est pas systématiquement de signer en envoyant une photo de soi nue.
mais je comprends aussi que chacun dans l’espace policés capitaliste prenne ses précautions.
mais comment faire pour nous repérer mutuellement et pour nous rencontrer dans le réel ?
3. La reconstruction des liens culturels et sociaux., 18 août 2009, 20:11, par paul
moi aussi
en plus
souvent ça restreint le risque de se faire spammer... surtout si on a windows
et à ce propos évidemment je recommande linux à tout le monde : c’est en plus un système fondé dans un esprit communiste par Richard Stallman auquel l’inventeur Linus Torvald a ensuite souscrit pour faire le noyau Linux mais SANS GNU de Stallman et l’esprit communautaire qui l’anime, GNU/Linux n’existerait pas
bon c’est un simple exemple de proposition de sortie du système que je propose là
4. C’est vrai !, 18 août 2009, 23:33, par Trambert
Merci pour ton intervention que j’approuve de bout en bout.
Je pense que le processus de destruction des liens culturel et sociaux est entrain de s’amplifier en ce moment. La crise !
La peste émotionnelle est bien là !
1. C’est vrai !, 19 août 2009, 15:07, par Maguy
Pour moi la "simplicité volontaire" n’a rien à voir avec "la pauvreté volontaire" qui irait dans le sens de l’acceptation de la casse sociale vers la précarisation extrême imposée par le système capitaliste.
Cela a plutôt à voir avec la sobriété amenée par la réflexion sur les vrais et des faux besoins artificiels et superfaitatoires hyper-consuméristes conditionnés par une civilisation du paraître, de l’Avoir au détriment de l’Etre et du toujours plus au seul bénéfice du compte en banque des nantis (réflexion que beaucoup d’entre-nous sommes déjà et seront de plus en plus obligés à mener) et par la conscience des limites des richesses naturelles de notre planète qui nous nourrit et qui nous porte et de notre devoir de respect total et de protection envers elle et le principe de Vie si souvent bafoué.
C’est à partir de cette réflexion et de cette conscience de nécessaire remise en question individuelle dans nos comportements quotidiens qui nourrissent et entretiennent le système de crise en crise, mais aussi d’une remise en question radicale de la dictature des lobbys financiers et industriels sur tous les aspects de la vie en société et de l’environnement que nous pourrons enfin mettre à plat les vrais besoins vitaux de base et d’actualisation et d’épanouissement de notre potentiel de créativité dans la joie de vivre, pour un partage équitable du travail (travailler moins pour du travail pour tous et plus de temps libéré pour aller vers soi et vers les autres pour des échanges authentiques et enrichissants, dans la joie d’être nés et l’amour et le respect de soi et des autres.
La nudité est-elle le garant et la panacée de l’authenticité ? Et si ça l’était, serait-ce une raison pour estimer que ceux qui n’en ont pas envie ne sont pas authentique ?
Rien n’est moins sûr compte tenu de la décision très intime que cela représente, du vécu particulier des uns et des autres depuis l’enfance qui incite à un minimum de prudence au regard d’éventuelles expériences forcées dans l’enfance, et de délicatesse et de respect de la liberté de choix de chacun.
je connais des "naturistes" qui sont pour le moins au ras des pâquerettes quant aux valeurs dont nous parlons. et circuler dans le plus simple appareil ne garanti pas la simplicité et l’ouverture psychologique et relationnelle, et la pureté naturelle des intentions et des sentiments. Rien ne doit être forcé en matière d’intimité il me semble, car beaucoup de facteurs visibles et invisibles entrent en jeu.
Autre chose, tu parles du communisme d’Amérique Latine, mais sauf erreur de ma part il me semble que, malgré quelques gouvernances plutôt partageuses en faveur du peuple au beau milieux de l’hostilité de quelques pays sud américains et surtout de l’Occident libéral capitaliste comploteur, le communisme dans ces pays-là (et même à Cuba)n’existe pas encore, et d’ailleurs il n’a jamais existé de par le monde puisqu’il ne peut advenir, entre autres, qu’après le dépérissement de l’Etat y compris socialiste.
C’est dire que si le communisme (ou quel que soit le nom que l’on donne à une telle société par la suite) advient un jour, de l’eau aura coulé sous les ponts avant que les conditions d’évolution individuelles et collectives soient mûres.
Entre le "mouvement VERS" la société partageuse communiste dont l’histoire nous montre les difficultés internes et extérieures comploteuses menant à l’échec et "le BUT à atteindre" il y a un amalgame facile à exploiter de la part des tenants du capitalisme pour éloigner ceux qu’il asservit du changement fondamental souhaitable et souhaité.
En ce qui me concerne je m’emploie à éviter de renforcer l’emprise manipulatrice de l’idéologie dominante en faisant remarquer que le communisme n’a jamais existé.
2. C’est vrai !, 19 août 2009, 17:22, par paul
Apropos autant de la pauvreté dont je parle que de la nudité
ça m’amuse beaucoup que malgré l’évidence de l’emploi tout à fait décalé de l’habituel sens commun occidental que je fais des terme pauvreté et nudité on me critique encore en faisant référence à des pratiques totalement supêrficielles.
La pauvreté au sens où je l’entends n’a évidemment rien à voir avec la quantité de bien accumulé individuellement ni avec une absence de quantité de bien ou de culture.
je l’emploi plus au sens de réduction des biens accumulés à l’égard d’un stricte fonctionnalisme animant la réponse aux besoins après analyse critique de chacun dans sa situation : ai-je réellement besoin de quelque chose ? est-ce que cela correspond à la réponse directe et pratique à une situation simple et matérielle ou affective ? ou est-ce que je me mets à désirer quelque chose par l’attrait de cette chose rencontrée par l’intermédiaire d’une situation et d’une valorisation égotique ? est-ce que le désir de cette chose ne me vient pas du mimétisme à l’égard d’un rival ou d’un médiateur valorisant la détention de la chose dans une situation donnée ?
la pauvreté que je désigne est celle des désirs : elle consiste à surveiller nos désirs de puissance, de rivalité, de possessivité. elle est autant matérielle qu’affective.
quant à la nudité, il me semble totalement ridicul et preuve d’une absence de recherche du sens que j’indique que de la ramener au natirisme ou au nudisme.
J’entends pas nudité le fait de ne plus se mentir à soi-même et à exposer le vrai de ce que l’on est. de l’ibérer sa conscience de toute stratégie de paraître et de manipullation de son apparence dans le but de faire croire à l’autre quelque chose. cela rejoint la réflexion sur le désir mimétique et la volonté de puissance.
la nudité dont je parle est celle qui consiste à déshabiller son apparence de tout conformisme. cette nudité est culturelle bien plus que corporelle. Mais dans un contexte où le corps est convoité elle indique aussi le chemin de la libération de la convoitise du corps qui développe autant la laideur, le manque de respect de la qualité corporelle que la survalorisation de modèles corporelle par mimétisme.
là encore
toute la réflexion doit être tournée vers le fonctionnalisme affectif : à quoi me sert mon corps ? en quoi sa plastique est-elle l’expression de son efficacité à réaliser des choses dans le monde ?
ces recherches ne sont JAMAIS abordées dans la pensée occidentale. et l’on rabache les sempiternelle critique prleine de désir mimétique et de pudeur malsaine à l’égard de toute réflexion sur la pauvreté et la nudité.
3. C’est vrai !, 20 août 2009, 01:48
Je trouve la phrase ci-dessus "bien nue" et "bien pauvre" par rapport à l’explication très élaborée que tu en donnes ci-dessous.
J’entends pas nudité le fait de ne plus se mentir à soi-même et à exposer le vrai de ce que l’on est. de l’ibérer sa conscience de toute stratégie de paraître et de manipullation de son apparence dans le but de faire croire à l’autre quelque chose. cela rejoint la réflexion sur le désir mimétique et la volonté de puissance. la nudité dont je parle est celle qui consiste à déshabiller son apparence de tout conformisme. cette nudité est culturelle bien plus que corporelle. Mais dans un contexte où le corps est convoité elle indique aussi le chemin de la libération de la convoitise du corps qui développe autant la laideur, le manque de respect de la qualité corporelle que la survalorisation de modèles corporelle par mimétisme.....
C’est bien le sens de l’authenticité que j’avais ressenti, l’Etre plutôt que le paraître ou l’avoir etc...
Et c’est bien ce sens que j’avais compris puisque je te réponds :
"La nudité est-elle le garant et la panacée de l’authenticité ? Et si ça l’était, serait-ce une raison pour estimer que ceux qui n’en ont pas envie ne sont pas authentique ?"
J’ai parlé de naturisme par la suite, car concernant l’authenticité il me semble justement que la nudité physique est secondaire, même si dans l’absolu on peut considérer qu’elle en fait partie. D’ailleurs, tu en parles souvent et en mettant l’accent sur la nudité du corps un peu comme un chemin initiatique obligatoire vers cette authenticité totale de l’être.
Pareil pour l’expression "pauvreté volontaire". je trouve que l’important est ce que chacun met derrière les mots qu’il emploie mais encore faut-il qu’il l’explicite clairement comme tu l’as fait la deuxième fois.. Mais c’est tellement subjectif que ça ne vaut pas la peine de pinailler indéfiniment non plus.
J’avais juste envie de m’exprimer sur quelques unes des idées que tu avais toi-même exposées.