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Lambert n’est plus, ses disciples s’affolent

Publie le dimanche 3 février 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

Le mercredi 23 janvier, alors que l’historien Jean-Jacques Monnier présentait son livre « Résistance et conscience bretonne » à travers une conférence dans une importante librairie du quartier de Montparnasse à Paris, M. Jean Le Lagadec, ancien journaliste à L’Humanité, s’est attaqué publiquement à ce dernier et aux nombreuses personnalités présentes. Parmi elles, se trouvaient Mme Marylise Lebranchu, ancien ministre et première vice-présidente du Conseil régional, M. Christian Guyonvarc’h, également vice-président du Conseil régional.

Pour mémoire, en 2003, lorsque l’association Bemdez apporta la contradiction lors d’une conférence de Mme Françoise Morvan, autoproclamée « linguiste », « universitaire » et « historienne », puis en 2005, à la suite d’une opération de dégradation de panneaux directionnels organisée par l’AOSB (Association d’Opposition à la Signalétique Bilingue), présidée par M. Joseph Orhan, ancien maire de Monteneuf, dont Mme Morvan s’était faite porte-parole dans la presse, nous écrivîmes ceci :

« En réalité, cette dernière se révèle liée aux associations cocardières françaises comme la Libre Pensée et les courants lambertistes infiltrés dans diverses organisations politiques et associations (mêmes »culturelles« bretonnes, cf. l’Union des Sociétés Bretonnes d’Ile-de-France !). Ces adeptes se sont souvent illustrés par leurs actions violentes lors de manifestations contre ceux qui refusent de proférer leur pensée unique. »

L’Union des sociétés bretonnes de l’Ile-de-France (Usbif) est une « association d’esprit laïque regroupant les amicales et groupes folkloriques de Paris et autres villes de la Région Parisienne. » (cf. leur site internet). M. Le Lagadec est l’un de ses anciens présidents, respectant ainsi une ligne politique verrouillée depuis de longues années au sein de cette association.

Sur le site internet de M.Pierrik Le Guennec, secrétaire de la Libre Pensée du Morbihan, on peut lire ce clin d’oeil complice à l’attention M. Le Lagadec :

« « Le Pays breton », auquel a succédé « Bretagne-Ile-de-France », a été le premier journal à avoir le courage de protester contre la réhabilitation des nationalistes bretons collaborateurs des nazis et d’appeler les responsables politiques, syndicaux et associatifs à la vigilance. Ce que le simple énoncé de la vérité historique a pu valoir d’invectives à son directeur, Jean Le Lagadec, notamment dans le défunt « Breizh-Info » dirigé par Martial Ménard, il n’est pas inutile de le rappeler au moment où les militants bretons se souviennent soudain du passé. »

Il va de soi que nous avions dans cette salle, ce 23 janvier 2008, l’un des principaux coordinateurs de la fronde anti-bretonne menée au début des années deux mille. A travers cette grande campagne de diffamations et de propagandes, alimentée de raccourcis historiques, il faut avouer que ces groupuscules ont gagné sur certains points puisqu’ils ont affaibli considérablement de nombreuses structures dont les Bretons s’étaient dotés pour l’avenir de leur culture (les écoles Diwan, l’Institut Culturel de Bretagne, rues et bâtiments publics portant les noms de personnalités bretonnes débaptisés...), voire réduites à néant (exemple des éditions An Here, principale maison d’édition en breton pour les enfants et la seule à éditer un dictionnaire de breton unilingue).

Nos membres donnent toutefois raison à M. Le Lagadec de s’en prendre à certaines personnalités politiques présentes. En effet, regretterons-nous qu’à force de cohabitation, les loups s’attaquent à la bergerie ? Nous nous souviendrons de Mme Lebranchu profitant de cette fronde organisée pour laisser croupir des militants bretons dans les prisons franciliennes en portant notamment atteinte à leur présomption d’innocence et des nombreux représentants de la gauche plurielle préférant hurler avec les loups.

Pour l’association Bemdez,

Bertrand Deléon.

Kevredigezh / Association BEMDEZ Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie 56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15.

Kevredigezh / Association BEMDEZ
Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15.
http://membres.lycos.fr/bemdez/

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Messages

  • Dis donc ça barde (breton) dans le LANDE RNO.
    Boire de la potion magix contre les trotkix et ça passera.
    J’ai rien comprix à ce qui est écrix ?

    • "En réalité, cette dernière se révèle liée aux associations cocardières françaises comme la Libre Pensée et les courants lambertistes infiltrés dans diverses organisations politiques et associations (mêmes "culturelles" bretonnes, cf. l’Union des Sociétés Bretonnes d’Ile-de-France !). Ces adeptes se sont souvent illustrés par leurs actions violentes lors de manifestations contre ceux qui refusent de proférer leur pensée unique."
      ça c’est du français ! et même du français de salles de police, le certif du RG.
      Que chacun choisisse d’être le disciple de qui il veut....
      Connoissons pas tout le beau monde cité dans l’article mais en Bretagne il ya toujours eu une ligne de partage : le clérical contre le sans-culotte, l’indépendantiste philonazi contre la Résistance. J’en profitte pour saluer particulièrement les martyrs de l’Armor Pleubian, résistans et FTP massacrés par la milice et les SS.

    • Quand on sait quelle était la ligne des lambertistes pendant la Seconde Guerre Mondiale... Ce n’est pas pour rien que le PCF les traitait d’hitléro-trotskistes.

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexan...

      Alexandre Hébert

      (...)

      Il est un artisan de la scission de la CGT. Il dirigera l’Union Départementale Loire-Atlantique de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière pendant plus de quarante ans.

      (...)

      En Octobre 1999 un article du Monde signé Christiane Chombeau affirme que Hébert avait eu pour bras-droit à la tête de son union départementale un ami de Jean-Marie Le Pen, Joël Bonnemaison, responsable départemental du Front national dans les années 1970, puis membre du comité central de ce parti en 1976. Lors de son premier mariage ses témoins étaient Hébert et Le Pen. En 1999 le journal du FN Français d’abord publiait dans un numéro de septembre un entretien avec Alexandre Hébert.

      Ses liens avec le Parti de Travailleurs, ainsi que ses relations avec l’extrême-droite font qu’il est rejetté par l’ensemble du mouvement anarcho-syndicaliste organisé français (aussi bien la CNT que la CNT-AIT).

    • Devinette : quel était le point commun entre Maurice Bouvier-Ajam, membre du CC du PCF, et François Mitterrand ?

    • "le clérical contre le sans-culotte, l’indépendantiste philonazi contre la Résistance"

      Hum, ce ne serait pas un peu simpliste ?

      * Boris Porchnev né en 1905, mort en 1972, est :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_... un historien soviétique, connu pour ses travaux sur les révoltes populaires dans la France d’Ancien Régime, menés notamment à partir des archives du fonds Séguier.
      un docteur en sciences sociales ayant travaillé en psychologie, en préhistoire et en neurolinguistique au sujet des origines de l’homme.

      Bibliographie Les soulèvements populaires en France de 1623 à 1648, S.E.V.P.E.N., Paris, 1963 ; réédité sous le titre Les soulèvements populaires en France au XVIIe siècle, Flammarion, Paris, 1972 ;
      Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675, paru dans Les Bonnets Rouges, Union Générale d’Éditions (collection 10/18), Paris, 1975.
      en collaboration avec Bernard Heuvelmans : L’homme de Néanderthal est toujours vivant, 1974.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A...

      L’historien soviétique Boris Porchnev a travaillé essentiellement sur le riche fonds Séguier, qu’il avait à sa disposition à Léningrad. Il décrit lui aussi cette révolte comme anti-fiscale, temps fort de la lutte des classes, mais il en élargit les causes à une révolte contre les prélèvements des seigneurs fonciers (nobles et ordres religieux). Il propose également une analyse patriotique bretonne de ce soulèvement en citant un article de N. Ia. Marr[50] qui fait un parallèle entre la situation des Bretons en France et les « allogènes » caucasiens en Russie tsariste. Boris Porchnev écrit :« Le rattachement définitif de la Bretagne à la France, confirmé par les États de Bretagne, avait eu lieu en 1532. Peut-on parler d’asservissement national et de lutte de libération nationale des Bretons, étant donné que la noblesse bretonne s’était déjà entièrement francisée et que, au fond, seuls demeuraient Bretons les paysans ? La réponse est contenue dans l’état actuel du problème breton en France. En dépit d’une dénationalisation continue d’une partie des Bretons, ce problème demeure typique des "minorités nationales" et ne saurait être résolu dans les conditions d’un régime bourgeois »[51] . Boris Porchnev s’appuie sur un article de N. Ia. Marr "Le parler de la minorité nationale bretonne" qui fait un parallèle entre la situation des Bretons en France et les "allogènes" caucasiens en Russie tsariste où il écrit :« C’est un problème de minorité nationale, à moins qu’on ne le désigne, comme il l’eut fallu, carrément national... Mais quel que soit le nom qu’on donne à la question bretonne : nationale, minorité nationale ou allogène, à notre avis, il est douteux qu’elle puisse être résolue à l’amiable ou, plutôt, une solution à l’amiable n’aboutirait à rien. Une lutte est en vue dont les éléments actifs viendront des masses laborieuses de la population de Bretagne, des paysans unis à la classe ouvrière et de leur intelligentsia. [52] Boris Porchnev conclut : "Nous trouvons justement dans le XVIIème siècle les racines historiques lointaines de cette lutte". » [53] Enfin, pour lui, la révolte de 1675 annonce 1789.

      * L’Humanité, journal communiste, dans son édition du 8 août 1932, prend fait et cause pour les autonomistes : « Le gros Herriot […] n’a point parlé de l’écrasement de toute civilisation celtique par la France, de l’abandon culturel où le pays dominateur a laissé la Bretagne, refusant de reconnaître la langue du pays, détruisant toute culture, étendant l’ignorance. Réservoir d’hommes, parc à boucherie de guerre, c’est tout ce qu’Herriot considère en Bretagne ».

  • Il est vrai que les lambertistes sont maintenant "reconnus" par le PCF et la LCR, cf. les listes communes aux municipales. Méfiez-vous, ils vont vous bouffer.

  • Bibliographie :
    Voir
    Léo Figuères, "Le trotskisme, cet antiléninisme", Editions Sociales,
    Kostas Mavrakis, "Du trotskisme", Editions Maspéro,
    et sur un lambertiste "sulfureux", "Alexandre Hévert" , sur Wikipedia et dans "La lettre à Lulu", trouvable par Google...

    • T’as oublié le compte-rendu des procès de Moscou contre le centre "zinovieviste trotskyste" !
      C’est affligeant de voir autant d’absurdité, de contre-vérité et d’inculture additionné à tant de sectarisme bovin !!
      Hitléro_trotskiste c’est sur que les déportés et fusillés trotskistes apprécieront !

      A toute fin utile il y a sur le blog :
      http://www.radio-rouge.org
      Fragments d’un discours révolutionnaire, à l’école des trotskystes français

      tout un historique du mouvement trotskiste (apprendre par exemple que les "lambertistes" n’existaient pas durant la seconde guerre mondiale)

    • Lambert, lui, était vivant et bien vivant, et militant , pendant la Seconde Guerre Mondiale, quoiqu’en dise le correspondant précédent. Sur quelles lignes idéologiques et politiques, au fait ?

    • Si le lambertisme est tout sauf aimable et qu’il serait peu rassurant qu’il eût quelque pouvoir important, il est cependant facile de lui tirer dessus pour détourner l’attention quand le problème véritable est cette gangrène nationaliste qui prône l’"ethniquement pur" sur des bases d’une langue réinventée par des collaborateurs nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale (notamment Roparz Hémon, l’"antijuif" proclamé !). Leurs principaux soutiens médiatiques (les démocrates chrétiens d’Ouest-France et du Télégramme, l’Institut de Locarn, un des sommets de la réaction en France, l’Union Européenne) leur permettent d’avoir accès à de gras financements et ils trouvent un public rêvé dans les milieux bourgeois traditionnalistes ou bobos.

      Quant au bilinguisme sur les panneaux routiers, déjà qu’il est saugrenu dans l’Ouest de la Bretagne mais qu’en dire lorsqu’il s’agit de la partie est où il n’a plus été parlé la moindre bribe de breton depuis le XIIIe siècle... Le fanatisme fait parfois rêver : à quand le breton imposé en Cotentin et Mayenne sous prétexte que Salomon put extorquer ces territoires à Charles le Chauve pour une dizaine d’années ?...

      Plus personne ne parlera les dialectes bretons et gallos tels qu’ils furent parlés, à savoir par des gens de la campagne, il serait bon de passer à autre chose (le combat social par exemple et en Bretagne, l’on n’en manque pas à mener) qu’à ces balivernes qui ne servent au final que la réaction la plus nauséabonde.