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Le blocus s’étend au lycée Arcisse-de-Caumont
Publie le vendredi 22 octobre 2010 par Open-Publishingde Eric MARIE
Jeudi, les lycéens d’Arcisse-de-Caumont ont voté le blocus de leur établissement. Un mouvement peu suivi, à l’inverse d’Alain-Chartier ou le blocage s’installe dans la durée.
Reportage
« Cette fois-ci, le blocus va durer plus longtemps que la semaine dernière, espère Jean-Marin Schlaich, un élève de seconde. Nous pensons être beaucoup plus organisés. » L’assemblée générale, prévue à 10 h, vient tout juste de s’achever. À l’extérieur des grilles d’Arcisse-de-Caumont, plusieurs dizaines de lycéens sont déjà prêts pour le blocage. D’autres poussent des poubelles en courant et jettent le mobilier de la cafétéria pour fabriquer une barricade. Dans une ambiance agitée, certains jettent à même le sol papiers, palettes de bois et pneus de camions. Un brasier est allumé... Et rapidement éteint. « Nous ne sommes pas là pour détériorer », insiste un lycéen.
Au même moment, au lycée Alain-Chartier, le blocage s’installe dans la durée. Jeudi, l’établissement était de nouveau vide. À l’extérieur, les bloqueurs avaient installé des tentes pour s’abriter du froid.
Une situation gérable
« Ce matin, le blocus a été voté à l’unanimité, reconnaît Jean-Marin Schlaich. Sur les cent élèves présents, seulement cinq ont voté contre. » Dans les rangs des bloqueurs, l’enthousiasme est de mise, mais quelques mètres plus loin, dans les salles de classe, l’ambiance est beaucoup plus studieuse. « Sur l’ensemble du lycée général et dans la plupart des classes d’enseignement professionnel, l’effectif est complet, affirme Jean-Loret, le proviseur. Seule une très petite minorité des élèves participe à ce blocage.
Un blocage qui n’en a que le nom. Dès 13 h 30, la plupart des lycéens ont repris les cours. Aucune mesure de suspension des cours n’a d’ailleurs été prise par la direction. « Dans l’après-midi, il ne reste qu’une trentaine d’élèves autour du feu allumé devant l’entrée, insiste Jean Loret. Nous avons seulement interdit l’accès à l’internat pour les élèves internes et grévistes. »
Le proviseur n’est pas inquiet sur la suite du mouvement. « La situation est gérable, explique Jean Loret. Nous essayons de la conserver en l’état, pour repartir sur de bonnes bases, après les vacances de la Toussaint. D’autant qu’il n’y a pas vraiment de leader, pas d’organisation et pas de revendication. »