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Le cadeau que Sarkozy n’ose pas faire aux millionnaires

Nicolas Sarkozy, ami des super-riches ? Allons donc ! Au moment où les paradis fiscaux capitulent les uns après les autres, le président semble bien décidé à leur refuser le seul cadeau qui compterait vraiment : une amnistie permettant de rapatrier leurs fonds en France à moindre frais.

La méthode avait été utilisée avec succès par l’Italie il y a quelques années, plus récemment par l’Irlande, avec à la clé des retour de capitaux se chiffrant en milliards d’euros.

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Or, malgré le "bouclier fiscal" qui permet aux contribuables de ne pas payer plus de 50% de leur revenu en impôts, le gouvernement français ne s’est pas hasardé à publier le moindre chiffre sur l’argent rapatrié en France depuis 2007.

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Selon certains professionnels de la fiscalité, ces flux restent modestes, voire insignifiants. A moins de s’être faits prendre dans le pot de confiture au Liechtenstein, les contribuables n’ont guère intérêt à dévoiler leur fortune au fisc pour payer des taux punitifs - jusqu’à 80% pour ceux qui seraient jugés "de mauvaise foi". Et même si la Suisse a promis de coopérer dans les affaires d’évasions fiscale, il sera difficile à la France, qui ne dispose pas d’unité de police spécialisée, de présenter des dossiers assez bien ficelés pour obtenir des renseignements dans les banques helvétiques.

Il reste une autre méthode, celle des Montebourg&Co : publier des communiqués martiaux demandant des "sanctions rigoureuses" et des "embargos financiers" contre les pays à fiscalité réduite, afin de "soumettre d’autorité à l’impôt" les "avoirs illégaux issus de l’évasion fiscale". De quoi donner envie aux plus fortunés de garder, pour un petit moment encore, leurs fonds bien au chaud dans les coffres suisses.