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Le gouvernement et le Medef n’ont pas retenu les leçons de la crise financière

Publie le vendredi 12 juin 2009 par Open-Publishing

Il y’a quelques jours, l’ancien président du Medef, le baron Seillière, indiquait dans un grand quotidien que finalement l’autoregulation fonctionnait et qu’il n’ ya avait pas besoin de nouveaux textes réglementaires. Le gouvernement semble lui donner raison puisqu’il continue inlassablement à démanteler les services publics, à annihiler les modes de régulation et à réduire au maximum la police économique dans notre pays ce laissé-faire permament a des conséquences néfastes sur notre économie, mais également sur le quotidien des consommateurs .

L’exemple du prix du lait

La loi de modernisation de l’économie a entériné le principe de la libre négociation entre producteurs et transformateurs. Cette mise en concurrence a entraîné rapidement une chute des prix du litre à la production et un maintien elevé des prix de vente aux consommateurs . L’accord actuel d’un prix à 280 euros les mille litres pour les producteurs ne change rien sur le principe puisque la loi est maintenue en l’état . "L’autismedu gouvernement" peut entraîner de graves conséquences pour l’avenir, sachant que le prix de certaines céréales essentielles pour nourrir les animaux n’arrête pas de fluctuer à la bourse de Chicago . Dors et déjà, les agriculteurs menacent de déclencher une gréve du lait au mois de juillet. si nous atteignions cette extrémité, le consommateur et les salariés de ces entreprises en seraient les premiéres victimes .

Pour INDECOSA-CGT, il est inadmissible de confier notre alimentation aux mains des firmes agro-alimentaires et de la grande distribution . nous devons revenir rapidement à un encadrement des prix du lait et des céréales . la fixation des prix devrait être débattue entre les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs . Nous ne pouvons pas nous contenter d’un simple observatoire des marges .

Le grand n’importe quoi de l’énergie

Aprés la privatisation d’EDF et GDF en 2006, Bernard Accoyer qui présidait le groupe UMP à l’assemblée nationale parlait "d’une grande victoire pour les consommateurs" . Aujourd’hui, ses propos pourraient même faire partie d’un "grand bêtisier" de la politique . Outre le fait que les prix n’ont pas cessé d’augmenter, nous assistons à la multiplications des contentieux plus ou moins graves . Beaucoup d’affaires tournent autour de l’utilisation de l’identité historique d’"EDF". Ainsides pseudos agents d’entreprises concurrentes viennent chez vous en promettant des baisses des tarifs en echange d’un nouveau contrat . Le plus troublant, c’est qu’EDF reste quasi muette face à ses attaques . Un autre fait marquant est l’utilisation du logo "bleu ciel " d’EDF par des utilisateurs indépendants dénergie renouvelable sans véritable contrôle. Hormis des constats d’huissier en cas de probléme, aucune mesures de rétorsions n’est prévue .

Pour INDECOSA-CGT, il faut mettre fin à ce vide juridique par une loi qui engagerait la responsabilité conjointe du détenteur du logo et de son utilisateur . Lorsqu’une banque autorise un crédit à une personne au FICP (Fichier national des incidents de remboursement de credits aux particuliers), elle engage sa responsabilité .

Les grandes surfaces à l’assaut des centre villes

Selon le CNCC (Centre National des Centres Commerciaux), la fréquentation des grandes surfaces aurait chuté de 2,6 % entre janvier et février . Il s’avére que les soldes en début d’année n’ont pas changé la donne . Ce sont les commerces de proximité qui semblent tirer leur epingle du jeu . Cette nouvelle donne s’explique en partie par la crise et la limitation des déplacements, mais également par une augmentation des prix de 5 % en moyenne dans les grandes surfaces entre février 2008 et février 2009 (Source INSEE) . Depuis plus d’un an, c’est la traque au métre carré pour les grandes enseignes . Le gouvernement leur a d’ailleurs facilité la tâche puisque désormais il suffit d’un simple permis de construire pour une petite epicerie d’eniron 700 à 1000 métres carrés . Derniérement, Intermarché a lancé IntermarchéExpress et s’est doté d’une foncière immobiliére dont l’objectif est d’acquérir 3,6 millions de métres carrés supplémentaires . Cette déréglementation ne suffit plus aux grands distributeurs qui réclament à nouveau une loi pour ouvrir les magasins le dimanche . les deux objectifs sont biens entendus d’obtenir la déréglementation du travail et de mettre fin aux derniéres "poches de résistance" des commerces indépendants de centre ville .

INDECOSA-CGT s’oppose fermement à la généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche et demande au gouvernement de remettre en place, dans les plus brefs délais, la demande d’autorisation pour tout magasin de plus de 3000 métres carrés (Loi Raffarin) .

Si Comme nous, vous réclamez une société plus juste qui vous protége, venez faire entendre votre voix le 13 juin prochain dans les manifestations interprofessionnelles .

Pour INDECOSA-CGT
ARNAUD FAUCON
Secretaire National