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Le mépris des symboles n’est pas celui des humains.

Publie le dimanche 17 janvier 2010 par Open-Publishing

Le mépris des symboles n’est pas celui des humains.

Beauf : Blasphème et "politiquement correct"

1) Quand une partie de la classe dirigeante méprise le peuple.

Une fraction des "élites" sont non seulement compétentes techniquement mais aussi méprisantes du peuple d’ou le qualificatif de beauf de la République. Paradoxalement elles pratiquent le refus du politiquement correct mais par ailleurs elles veulent interdire le blasphème ou criminaliser la critique des symboles républicains.

Les beaufs de la République sont nombreux et ils gravitent au sommet de l’Etat : Chirac, Sarkozy, Hortefeux, Morano, Girot de Langlade... et plus récemment Patrick Espagnol sous-préfet de Roissy (1). La liste est longue. Il s’agit pourtant des "élites" du pays. Le refus du "politiquement correct" est une marque de "racisme de l’intelligence" (Bourdieu) . Il s’agit de stigmatiser les moins compétents, les "bras cassés", les parasites d’en-bas mais pas ceux d’en-haut. Le mépris porte aussi sur des femmes ou sur des étrangers ou présumés tels. Les promoteurs de la sainte République lui donne un cachet sexiste et raciste au moment même ou une certaine culture antisexiste sinon féministe s’affirme au sein du peuple par rapport à Orelsan ou Frédéric Mitterrand, ou à la burqa. Le voile intégral mobilise un sentiment d’égalité des sexes sans doute superficiel à de nombreux égard mais aussi porteur d’un réel progrès en terme d’égalité entre les sexes.

2) Le mépris des symboles et des fétiches revalorise l’humain

* Le blasphème pour rabaisser le sacré.

Le fétichisme procède d’une double relation : le sacré est relevé, l’humain est rabaissé. Cela ne vaut pas que pour les symboles religieux. Il est des dispositifs abstrait tehnico-juridiques qui sont aussi très cassant pour les humains notemment en entreprise. Mais là le discours critique théorique et pratique permet de répondre.

La possibilité du blasphème doit être défendu quand l’usage de la critique n’est plus possible. C’est à dire quand il y a imposition constante de symboles et non discours. A un discours on peut toujours opposé un autre discours. On peut aussi choisir de ne rien dire. Mais l’emprise du religieux s’exerce par l’imposition du symbolique. D’autres formes d’emprises procède ainsi. On a parlé du culte de la consommation ou de la religion du sport. Mais pour l’esentiel c’est la religion qui procède par imposition de son sacré à tous. Parfois c’est supportable parfois non, quand c’est tous les jours à tout instant, tel le cruxifix devant vous à l’école jadis. Le mépris des symboles représentatif d’un sacré imposé revalorise l’humain . Il opère un relèvement de l’humain agenouillé par les dispositifs de sacralisation que sont les religions et les autres entreprises du même genre.

Voici le lieu ou je mets la Bible, le Coran, et toutes les saintes écritures
http://nkiyakara.unblog.fr/files/2007/01/wc.jpg

Pour faire bonne mesure vous pouvez par égalité et réciprocité y ajouter Le Capital de Karl Marx un excellent auteur. Par contre y mettre le code du travail ou le statut de la fonction public serait fort dommageable. Vous pouvez aussi du moment que des rapports humains civilisés soient garantis et entretenus.
Conchions pareillement voile islamique, kippa et calote mais aussi képi militaire.

* Prudence et responsabilité néanmoins

Le respect doit être assuré aux personnes porteuses de fétiches ! Voilà qui suppose une certaine auto-discipline, une mise en attente de la colère.

* Quid des symboles "sexy" ?

Ces symboles religieux ne sont par ailleurs pas très sexy. C’est fait express. Le problème est que ce soit obligé et constant et surtout unilatéral. Seule la femme se cache de l’homme concupiscent.

Vous direz que le sexy est source d’aliénation. Pas toujours monsieur le curé ! Soyez moins austère monsieur l’imam ! Le sexy est aliénant quand il est imposé. N’oublions pas qu’il est aussi source de plaisirs mutuels entre personnes consentantes. La séduction civilisée a son importance dans le bien vivre ensemble. Des signes austères sont une annonce d’endormissement de la libido, d’autres sont annonce de son réveil. Le sexy est une catégorie de l’ambiguïté qui indispose les esprits rigides et rigoristes. Fort heureusement là encore une règle de civilisation veut que ce soit "quand je veux comme je veux". Sauf dans les pays ou le patriarcat religieux impose l’enfermement. Dans les pays libres, il reste un gros problème à résoudre : ce sont les femmes qui se font violer. Voilà qui empêche des rapports de confiance, d’égalité et de réciprocité. Voilà qui devrait inciter les hommes aux changements d’attitude.

Humains associés

Incident à Roissy entre le sous-préfet et des rapatriés français
France Info -
http://www.france-info.com/monde-haiti-2010-01-16-nouvel-article-393048-14-451.html

Le sous-préfet de Roissy, Patrick Espagnol, qui accueillait ce matin
des rescapés du séisme a-t-il manqué de tact ? A-t-il, comme le lui
reproche une passagère, répondu à ceux qui espéraient une prise en
charge de leur acheminement jusqu’à leur domicile, répondu "si vous
êtes pas contents, vous n’avez qu’à y retourner...."

Une fin de calvaire dans un climat électrique après des heures passées dans la terreur et la peine.