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Le racisme se banalise dans l’entreprise
Publie le samedi 24 mars 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Immigration . Les syndicats s’inquiètent d’une situation qui développe la mise en concurrence des salariés. Le nombre d’employeurs épinglés pour travail illégal a doublé en un an.
Près de 7 000 infractions pour travail illégal ont été constatées en 2006, soit plus du double qu’en 2005, selon un bilan publié mercredi par le ministère de l’Emploi. Même si ce résultat est dû en partie au développement des contrôles, notamment en matière d’emploi de salariés sans papiers, la fraude patronale prend de l’ampleur.
Modeluxe dans l’Essonne, OSP en Seine-Saint-Denis, Métal Couleur dans le
Val-de-Marne, ou encore,
Cooperl en Bretagne, les cas se multiplient d’entreprises épinglées pour avoir employé des salariés avec de faux papiers.
« Plus flexibles que les autres, ces salariés rasent les murs et ne demandent rien », témoigne Raymond Chauveau, secrétaire de l’UL CGT de Massy-Palaiseau, dans l’Essonne. En parvenant à organiser la solidarité, dans et hors l’entreprise, il a contribué à obtenir la régularisation des 22 salariés sans papiers de la blanchisserie Modeluxe. Lors d’une rencontre de travail, organisée par la CGT à l’occasion de la Journée mondiale contre le racisme, le 21 mars, il a enfoncé le clou : « La sous-traitance en cascade induit pour les employeurs d’aller chercher les précaires de précaires pour faire baisser les coûts du travail. Les salariés sans papiers sont la dernière variable d’ajustement et si le syndicat ne les défend pas, il participe à ce que l’ensemble de la communauté de travail s’effondre. » André Fadda, responsable syndical sur le Chantier naval de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, dénonce aussi le « banditisme patronal » qui « organise la venue collective de travailleurs indiens, polonais ou grecs, avec des contrats très courts, des salaires non versés, des passeports confisqués et l’interdiction de parler aux travailleurs français ».
« Cela ne touche pas
que les autres »
« On ne mesure pas l’ampleur des mises en concurrence que vivent les salariés. On ne mesure pas assez que l’immigration choisie de Nicolas Sarkozy est une bouffée d’oxygène pour les entreprises et le renouvellement du salariat », alerte Jacqueline Lazarre, responsable de la lutte contre le travail illégal à la CGT. Car il n’y a pas que l’appât du gain qui encourage la banalisation du racisme. Il y a aussi la division qu’elle engendre entre salariés. Les syndicats commencent à s’inquiéter sérieusement de cette situation. Dans une déclaration commune, la CGT, la CfDt, la CFTC et l’Unsa annoncent leur « mobilisation » pour gagner une « politique d’égalité face à l’accès à l’emploi et dans la vie au travail ». La CGT lance pour sa part « une campagne de longue haleine intitulée « l’égalité des droits, on a tous à y gagner », explique Francine Blanche, secrétaire confédérale et organisatrice de la rencontre. « 8 % de syndiqués, 30 % à 40 % de la classe ouvrière qui sera demain issue de l’immigration.
L’idéologie raciste gagne du terrain
Ces deux chiffres disent tout de l’urgence à construire du vivre ensemble », ajoute Roland Diague, une des figures cégétistes du combat pour la régularisation des sans-papiers. La partie n’est pourtant pas simple. « Cela ne touche pas que les autres. L’idéologie raciste gagne du terrain, y compris dans le milieu syndical », constate Graziella Lovera, secrétaire confédérale. Frédérique Dupont, elle aussi membre du bureau confédéral et responsable de la CGT dans le Val-de-Marne, appelle à retenir l’interpellation d’un des mille de Cachan : « Pourquoi les organisations syndicales nous voient-elles comme des immigrés et non comme des travailleurs ? »
Paule Masson. L’humanité
Messages
1. Le racisme se banalise dans l’entreprise, 25 mars 2007, 10:29
bien analysé
la fausse sous traitance d’entreprises "fusibles" insolvables et faisant "long feu" destinées à des liquidations judiciaires tous les 2 ans avant contrôle participent au dumping social.Elles ne paient aucune cotisation sociale pour leur salariés et ne les déclarent pas annuellement aux caisses de retraites (CRAM), ce qui constitue l’essentiel de la casse des entreprises "civiques qui ne résistent pas "et de l’égalité entre les travailleurs.Les salariés ont intérêt à demander régulièrement leur relevé de compte vieillesse à la CRAM de leur région afin de vérifier s’ils sont bien déclarés car la fiche de paie et la dpae ne sont que des documents qui n’assurent pas forcément la réalité du devenir de leurs cotisations. Les organisations syndicales doivent dénoncer ces systèmes frauduleux qui précarisent des millions de salariés (gardiennage,bâtiment.............).La garantie financière des donneurs d’ordre comme pour les entreprises de travail temporaire devrait être généralisée pour la sous traitance afin d’éviter l’exploitation des salariés et responsabiliser les donneurs d’ordre peu scrupuleux qui prennent des marchés alors qu’ils n’ont pas la capacité humaine de les réaliser.Le racisme en matière d’emploi de salariés non déclarés n’existe pas pour les exploiteurs qui font feu de tout bois :la preuve sur les chantiers ont ne trouvent plus que des personnes venues des pays de l’est (l’europe à bon dos) .Il est clair que l’intégration dans ces conditions ne se fait pas et qu’une concurrence déloyale agace les salariés et les syndicats qui ne sont plus écoutés .Quant aux déclarations sur les exonérations de cotisations sociales promises par les politiques ils y a longtemps que ces mafieux de l’économie souterraine organisée se les assurent à 100%.Il ne faut surtout pas accabler ces gars qui travaillent car ils ne sont souvent pas les principaux bénéficiaires des problèmes qu’ils engendrent malgré eux notamment le dumping social qui fait s"écrouler rapidement le système social déséquilibré par des détournements de législation.
1. Le racisme se banalise dans l’entreprise, 30 mars 2007, 23:49
DISCRIMITATION RACIALE CAMOUFLEE PAR LES MEDIAS CHEZ AEROPORTS DE PARIS / adp discrimine et licencie les 3 temoins
TOUS au conseil de prud’hommes le 12 avril 2007 à 13h. 27 rue louis blanc metro louis blanc paris 9eme
Informations complémentaires
http://www.dailymotion.com/video/x [...] ion-emploi
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=873
http://obsdurecrutement.free.fr/in [...] ortage_tf1
http://thotep.com/article.php3?id_article=190
http://africamaat.com/affiche_foru [...] article=91
http://afrikara.com/index.php?page [...] u&art=1329
http://afrikara.com/index.php?page [...] u&art=1490
Historique, un Noir concerné et trois de ses collègues blancs solidaires sont aussi licenciés.
Les faits
L’histoire commence en 2005, où l’entreprise Aéroports de Paris propose un poste de cadre à pourvoir. Thierry BADJECK d’origine camerounaise par sa mère et française par son père, possède quatre ans d’ancienneté, et occupe déjà le poste, il s’agit juste d’une simple requalification du poste à laquelle on rajoute le statut de cadre.
Seulement le chef de division, contrairement aux procédures habituelles de la maison qui consistent à rechercher les compétences en interne, fait le choix de recourir à un intérim.Ainsi le poste est affiché en interne le 13 mai 2005 alors que le 28 avril 2005, une intérimaire passait déjà un entretien d’embauche. Sans se démettre de quelque chose, BADJECK postule tout de même pour le poste de cadre, il est reçu le 12 juillet 2005 où le responsable lui explique que ce n’est pas un poste pour lui à cause de ses origines !
L’un de ses trois collègues solidaires, Monsieur SCHAFFUSER Thierry, demande des explications au responsable de la promotion afin de comprendre pourquoi Monsieur BADJECK ne peut avoir le poste alors qu’il a le profil et les compétences puisqu’il occupe déjà le poste.Il lui répond : « Non, ce n’est pas pour les Blacks ! ».
Les quatre se mobilisent, alertent la direction, les syndicats avant d’être harceler par tous les moyens. Dès lors la victime de cette infâme discrimination Monsieur BADJECK Thierry, et ses collègues solidaires Mademoiselle POUILLON Pascale, Messieurs SCHAFFUSER Thierry, et CANIZARES Didier qui ont respectivement 15,18 et 19 ans d’ancienneté subissent une pression psychologique importante, tentatives de les rétrograder, des empêchements professionnels, humiliations, mépris, la partie la plus intéressante de leur travail est confiée à des intérimaires. Ces pressions ont progressivement raison des quatre qui sont mis en arrêt maladie.
Entre temps la direction propose à Monsieur BADJECK de quitter la société avec un chèque et que ses collègues blancs soient eux reclassés.Refus net des quatre.
Fin mai 2006, la décision de licenciement est prise.Les quatre collègues ont lancé l’affaire aux Prud’ Hommes exigeant leur réintégration et pour BADJECK sa promotion.
Aujourd’hui l’affaire est toujours en cours d’instruction devant le Conseil de Prud’hommes, l’affaire Thierry BADJECK- Aéroports de Paris était appelé en audience le 08 novembre 2006, le 05 décembre 2006 les conseillers prud’homaux n’ont pu se mettre d’accord sur la décision à prendre et font appel à un magistrat professionnel.
Affaire à suivre….
Il est important de relever que la presse nationale a décidé d’étouffer l’affaire puisqu’elle est hautement préjudiciable pour le groupe ADP d’une part mais aussi à bien des égards pour l’Etat car c’est une grande société française qui ne tient pas à essuyer une histoire de discrimination raciale, l’affaire est sérieuse et la cause est entendue, les médias se taisent.
Cette histoire est révélatrice de la situation actuelle de notre société. Il est vraiment inquiétant qu’une grande entreprise française puisse bafouer impunément les valeurs républicaines ainsi que les lois de la constitution de la 5ème République.
Les collègues de Thierry BADJECK ont juste dénoncé une discrimination au sein de leur lieu de travail et ils ont été sacrifiés en même temps que la victime.Ils n’ont fait que leurs devoirs de Citoyen parce qu’ils croient en leurs valeurs républicaines l’Egalité, la Fraternité mais la direction de cette entreprise a visiblement une autre définition de l’humanité.
Aéroports de Paris, société ayant la prétention que « Le Monde entier est notre invité » est incapable de promouvoir un de ses salariés à cause de sa couleur de peau, c’est une honte !
Il est enfin temps d’ouvrir les yeux aux problèmes de racisme de notre pays, sur la discrimination sans ça nos enfants, nos petits enfants hériteront d’un monde infâme, inhumain et moribond. Il faut dénoncer ces comportements.
Mobilisons nous
Diffuser l’information à vos proches, vos amis, vos collègues puisque les médias la censurent.
Envoyer des mails de contestation sur le site Internet Aéroports de Paris pour dénoncer, condamner leurs actions.http://www.aeroportsdeparis.fr/Adp/fr-FR/Passagers/Contact/contact.htm
Envoyer des mails de soutien à Monsieur BADJECK Thierry, la pression est forte mais le combat est noble.
Contact :
daperano@reseau-louverture.com
ou affaireadp@free.fr