Accueil > Les Etats veulent renflouer les banques ? Bruxelles rechigne à donner son (…)

Les Etats veulent renflouer les banques ? Bruxelles rechigne à donner son accord !

Publie le mardi 2 décembre 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

Aide aux banques : Bruxelles taxée de « bureaucratie » par l’Allemagne et la Suède.

Les ministres allemand et suédois des Finances reprochent à la Commission européenne de faire trop de difficultés pour accepter les plans nationaux d’aide aux banques face à la crise financière. Un bras de fer entre Paris et Bruxelles est engagé depuis ce week-end sur la question.

Le ton monte contre l’exécutif européen. Les ministres allemand et suédois des Finances ont ouvertement mis en cause la « bureaucratie » de la Commission européenne, lui reprochant de faire trop de difficultés pour accepter les plans nationaux d’aide aux banques face à la crise financière.

En Allemagne, les services de la concurrence de la Commission ont validé le plan de sauvetage bancaire voté au niveau national. Mais ils ont émis des doutes sur le taux d’intérêt auquel la deuxième banque du pays, la Commerzbank, devra rembourser son aide publique.

Les banques allemandes ne sont pas les seules à être observées de près par la Commission européenne. Les institutions financières françaises aussi.

Ce week-end, Bruxelles a conditionné son accord au plan français de soutien du secteur bancaire à l’engagement des banques de ne pas accroître leur taille de bilan et à ne pas verser de dividendes. Ces réserves ont suscité incompréhension et irritation à Paris, à quelques jours de la présentation d’un plan de relance général de l’économie.

« C’est un réflexe pavlovien en matière de concurrence, incohérent avec la situation actuelle », s’agaçait ce week-end un responsable français.

« Il s’agirait que tout le monde comprenne qu’on a changé de monde et qu’il faut aller vite », déclarait pour sa part Nicolas Sarkozy.

Dans l’immédiat, la Commission européenne met la dernière main à un texte fixant les principes généraux qu’elle souhaite voir appliquer en la matière. Ce texte pourrait être publié d’ici à la fin de la semaine.

http://www.lesechos.fr/info/finance...

Messages

  • Ce que l’on pourrait dire pour commenter cette décision de la commission, c’est qu’elle est une excellente illustration de ce que cette crise du capitalisme va être , faute d’opposition appropriée (et immédiate - Sarkozy sur ce point a raison, sur certains sujets, l’avenir est à ceux qui vont vite - en tout cas, plus vite que les gens comme lui...) : un règlement de compte entre capitalistes, une "purge du marché" comme on en connaît à chacune de ces grosses crises mondiales...

    Le droit bourgeois de la concurrence n’a pas d’autre fonction ici...

    Je renvoie, entre autre, à l’interview D’Annie Lacroix Riz qui avait été publiée ici sur ce sujet il y a quelques jours sur les crises de surproduction , etc.

    Et comme nous allons encore plus amèrement regretter et haïr "nos "organisations quand nous constaterons avec dépit que, 2009 s’annonçant comme une année épouvantable pour l’emploi, il va devenir probablement encore plus difficile de mobiliser et de lier les luttes , de la classe ouvrière qui en prend plein la gueule et qui n’a pas d’autre choix que de se battre "jusqu’à la mort", avec les luttes des autres prolétaires qui auront encore un peu de quoi passer l’hiver, mais seront tétanisés par l’ombre grandissante de "l’armée de réserve"....

    Il se peut que les réflexes tendent vers moins de solidarité, moins de combat...Et comme malheureusement, l’organisation syndicale de classe qu’est la CGT a négligé de s’implanter dans le secteur tertiaire privé et les PME, comme on a longtemps considéré que le syndicalisme de la CGT c’était uniquement pour les cheminots, les métallos, les fonctionnaires... on risque d’avoir du mal, beaucoup de mal, à bouger le tout...

    Et pourtant c’est sans doute dans toutes ces professions intellectuelles (de "bureaucrates" comme m’a dit récemment un "camarade" avec dégoût) et de "nouveau travail ouvrier" ( caissière, bâtiment, intérims ,restauration...) qu’il y a du "grain à moudre" pour les syndicalistes... et notamment pour la CGT...

    Qui fera grève en 2009 avec 100.000, 200.000, 300.000..... chômeurs en plus de trimestre en trimestre ? Qui prendra le risque de se mettre son parton à dos, et de perdre des journées de salaire , en 2009 ? Ajoutez à cela ce régime répressif qui grandit et qui transforme aisément l’opinion dissidente ou critique en délit...

    Alors ,je ne veux pas jouer les Cassandre mais je pense qu’hélas le pire est à venir et je ne suis pas convaincue que ce "pire là" soit "utile" pour les luttes...

    Évidemment, je peux (et je souhaite) me tromper. Mais je ne suis pas optimiste.

    Les organisations syndicales et politiques des travailleurs auraient du se rencontrer et se mobiliser depuis belle lurette - ce n’est pas faute d’avoir essayé, ce n’est pas faute de les interpeller chaque jour, mais non, "rien ne bouge"...

    Je suis encore ahurie à chaque fois que je constate que la crise a véritablement éclaté fin septembre et qu’à l’exception d’une ou deux manifs "de témoignage", les partis politiques dits "de gauche" qui se branlent sur "les mouvements sociaux", "les luttes" etc depuis 3 semaines ( on redécouvre l’eau chaude les "Kamarades" ??...) à ce jour, ces orgas et partis n’ont RIEN FAIT, RIEN PROPOSé et que LA SEULE CHOSE QUI semble les intéresser sont les manoeuvres d’appareil appelées Congrès" et la gamelle bourgeoise appelée "élections européennes".

    FRANCHEMENT je suis OUTRÉE et je trouve qu’il N’Y EN A PAS UN POUR RATTRAPER L’AUTRE.

    A quoi servent nos cotizes ? A quoi sert le temps passé en militantisme ? Si AUjourdh’ui NOUS N’AVONS RIEN ?

    La Louve

  • Comprenne qui peut :

    Aide aux banques : la France salue une "avancée majeure" de Bruxelles

    BRUXELLES - La ministre française des Finances Christine Lagarde, dont le pays préside l’UE, a salué mardi comme une "avancée majeure" la décision de la Commission européenne d’assouplir ses règles pour les aides d’Etat en ce qui concerne la recapitalisation des banques en bonne santé.

    La commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes a "changé radicalement son approche" en "distinguant entre les banques en difficulté et les banques fondamentalement saines, pour appliquer des critères, des normes, des appréciations, des principes différents", a dit Mme Lagarde.

    Elle s’exprimait devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres des Finances de l’UE.

    "Cela nous paraît une avancée majeure", a-t-elle ajouté.

    "Mme Kroes a accepté de (...) tenir compte de l’urgence et de la nécessité de faire passer les impératifs du financement de l’économie devant les impératifs de règles absolues de droit de la concurrence", a-t-elle encore dit.

    La Commission européenne s’est dite disposée mardi à faciliter l’octroi d’aides publiques aux banques en bonne santé pour pouvoir prêter davantage aux ménages et aux entreprises face à la récession, acceptant ainsi d’assouplir ses règles après les critiques de plusieurs gouvernements sur sa rigidité.

    Elle s’est engagée à définir d’ici Noël un nouveau cadre précis en ce sens pour les aides d’Etat dans le cas des recapitalisations de banques.

    "Nous aurons un document révisé qui sera soumis au sommet européen des 11 et 12 décembre au plus tard", a indiqué Mme Lagarde.

    Un texte de la Commission sera adopté "dans les prochains jours", a précisé le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia.

    Plusieurs pays, dont la France, avaient reproché à Bruxelles de traîner des pieds pour donner son feu vert à certains plans publics d’aides aux banques.

    Concernant le plan français de recapitalisation publique des banques - auquel Bruxelles n’a toujours pas donné son feu vert - "nous poursuivons les discussions avec les services de Mme Kroes", a indiqué Mme Lagarde. "Nous sommes à un point quasi final sur ce projet".

    Dans l’entourage de la ministre, on a précisé que le gouvernement français espérait "avancer rapidement", car les principaux points de blocage "semblent être débloqués" désormais.

    "Ce serait bien qu’au moins un certain nombre de plans européens aient été adoptés d’ici au sommet" européen la semaine prochaine, a ajouté cette source.

    02 décembre 2008 17h53

    http://www.romandie.com/ats/news/081202165322.05296hge.asp