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Les beaufs

Publie le mardi 3 juillet 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Toute ressemblance entre la définition donnée dans l’article et un certain électorat ayant voté à 53 % récemment n’est bien sûr que pure coïncidence !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Beauf

Beauf
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Le beauf, mot d’argot employé dans le langage courant, est un stéréotype du Français, vulgaire, inculte et égoïste.
Sommaire

* 1 Tentative de définition
* 2 Représentations de beaufs
* 3 Traductions
* 4 Voir aussi
* 5 Bibliographie

Tentative de définition

Passé dans le langage familier et péjoratif, ce mot fut créé par le dessinateur Cabu dans Hara-Kiri puis Charlie-Hebdo, puis repris dans un album de 1976.

Le terme beauf est toujours connoté péjorativement, et désigne une personne chauvine, stupide, dotée de peu de culture mais très encline à l’afficher, n’ayant pas de manières, vulgaire, au goût plus ou moins douteux, nourrie de préjugés, ayant des idées étroites, superficielle, veule, attachée à ses biens, et peu ouverte à apprécier la différence.

Dans le langage moderne, le beauf est parfois associé a un contexte bien particulier, celui du football : souvent le beauf aime ce sport mais ne le pratique pas ; il se contente de regarder la retransmission des matchs a la télévision. Cela témoigne de son manque d’activité physique d’une part, et de son chauvinisme borné d’autre part.

La boisson du beauf est, dans la représentation commune, la bière (la moins chère). Ainsi, le stéréotype du beauf serait un homme obèse, regardant un match de foot à la télévision, une canette de bière a la main.

Le beauf est également désigné par son apparence, une tenue informe. Il porte par exemple des tongues l’été ou des charentaises l’hiver, un survêtement démodé quoique neuf, un marcel sale qui laisse apparaître sa pilosité, ainsi qu’une chevallière en or.

Enfin, dans sa culture, le beauf est très souvent misogyne et vaguement raciste, étant attaché aux stéréotypes. Il aime l’humour qui s’y rattache, qu’il salue d’un rire gras. Il est féru de culture populaire, celles des émissions les plus regardées à la télévision, avec les chansons de variété et le cinéma populaire qui s’y rattache.

L’étymologie la plus couramment acceptée est l’abréviation de beau-frère, terme utilisé de façon péjorative, de la même façon que le terme belle-mère, et basée sur le même genre de cliché : dans le mariage les défauts sont le propre de la belle-famille.

Une autre étymologie, est un quasi-acronyme de « beurre-œuf-fromage », accessoires indispensables du consommateur français moyen durant les congés payés. Le terme a ainsi parfois été orthographié "B.O.F." ou "BOF", en référence à la profession des crémiers : Jean Dutourd, avec son roman Au bon beurre, avait déjà campé en 1956 un prototype de "B.O.F." enrichi.

On emploie également le mot « beaufitude » pour désigner l’attitude d’un beauf.

Représentations de beaufs

Ce personnage-type a été plusieurs fois caricaturé :

* Cabu, à l’origine de l’expression, et plus tard Charb, ainsi que la plupart des dessinateurs de Charlie Hebdo.
* Dans les années 1970, l’acteur Jean Yanne a fréquemment joué des personnages de beauf. Le personnage incarné par Jean Carmet dans le film Dupont Lajoie (1975) est également proche du beauf.
* Le chanteur Renaud dans sa chanson Mon beauf.
* La Présipauté du Groland, une micronation fictive imaginée par l’équipe de Jules-Édouard Moustic afin de parodier la France dans diverses émissions humoristiques sur Canal+.
* Les Deschiens, famille beauf inventée par Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff pour une série télévisée du même nom.
* Binet dans sa bande dessinée Les Bidochon, si bien que par un processus d’antonomase, le terme « Bidochon » est assez fréquemment employé comme un nom commun synonyme de « beauf ».
* Le comédien Yvan Le Bolloc’h et son interprétation du personnage de Jean-Claude Convenant dans la série télévisée Caméra café.
* Gérard Jugnot et dans une moindre mesure ses compères de la troupe du Splendid ont joué de nombreux rôles de beaufs à l’écran. Gérard Jugnot a d’ailleurs interprété un film intitulé Le Beauf.
* Le beauf trouve également un homologue dans la société américaine dans le personnage d’Homer Simpson, créé par Matt Groening, ou d’Al Bundy, dans la série Mariés, deux enfants.
* En Italie, Alberto Sordi a très longtemps été au cinéma l’archétype de l’italien moyen, dont il ridiculisait tous les travers.
* Au Mexique, le comédien Luis De Alba a joué un personnage "El pirruris", qui représente l’élite de la societé mexicaine, en critiquant la conduite et le manque de respect des nacos envers le reste des gens, soucieux de montrer leur intelligence.
* En 2003, Kad et Olivier font apparaître un beauf dans la fausse pub "Beauf de France".

Traductions

* Deux termes en français québécois peuvent correspondre : colon ou kétaine.
* En anglais, le terme peut correspondre à « Chav » et pour les américains à Joe Sixpack.
* En italien le beauf peut se traduire par le terme marochini (litt. marocain), cafone ou terrone (expressions désignant le plus souvent les Italiens du Sud, à caractère raciste).
* En espagnol d’Espagne, « beauf » peut être traduit par chuloputa.
* En argot français, on peut rapprocher le terme beauf de celui de blaireau, péjoratif.
* En allemand, le beauf correspond assez bien au terme "Spießer“ dont le symbole est le nain de jardin

Messages

  • Le beauf est aussi un beau-frère, (HE HE) !

  • Le beauf est comme le con et comme on est toujour le con de quelqu’un !....

    :o)

    • Je ne resiste pas à la tentation de citer une chanson de renaud :

      "Le Jour où les cons s’ront plus à droite, y’a’p’tet une chance qu’il vote à gauche, mon Beauf".

      jyd

  • Mon beauf à moi, je l’adore, il a toujours voté à gauche, il est même délégué syndical, et surtout, il supporte ma soeur depuis tant d’années !!!!!

  • Le beauf, il a plein de défauts, c’est l’anti bobo qui lui a des idées généreuses, une belle femme de beaux enfants, (ouverts sur le monde qui jouent à des jeux exotiques issus du commerce équitable).
    Le beauf il ne lit pas trop contrairement au bobo.

    Bref, le beauf a été une caricature d’une certaine classe moyenne en perte de vitesse dans les années 70 (faite de petits commerçants, artisans petits cadres poujadistes et un brin facho).

    Aujourd’hui, que les anciens gauchistes petits bourgeois sont rentrés dans le rang, le beauf, c’est le moyen de se payer à bon compte les classes populaires.

    Ces classes populaires qui votent desormais à droite ou à l’extreme droite car lorsqu’elles voulaient de la sécurité (c’étaient leurs bagnoles qui cramaient) on leur répondait attention fachisme ;

    Lorqu’elles ambitionnaient de fonder des familles et d’avoir des enfants on leur répondait attention machisme et traditionnalisme et vive les gay prides !

    Enfin lorqu’elles voulaient le plein emplois on leur répondaient, c’est pas possible, c’est le système et puis on doit s’occupper de plus urgent, tous les sans quelque chose...

    Et voilà notre populo s’est transformé en beauf.
    Analysons ses problèmes liés au système capitalisme avant de nous occuper des questions périphériques dites questions de société et il reviendra notre prolo dans la lutte.

    Après tout Lénine avait il le temps d’aller à la gay pride ?

    Léo 93

    • Quand on arrêtera aussi de critiquer et de juger les gens, de leur coller des étiquettes ou de les ranger dans des compartiments, peut-être qu’on atteindra tous une forme de liberté, qu’on recherche partout sauf au bon endroit !

      Le lâcher-prise ça peut soulager...