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Les personnes âgées dépendantes vont payer le prix du manque de moyens " Mais quelle HONTE"

Publie le lundi 3 décembre 2007 par Open-Publishing
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Les personnes âgées dépendantes vont payer le prix du manque de moyens

| 3 décembre 2007 |

 "Je veux aider les familles à chacune des étapes de leur vie : (...) à la fin de la vie en créant une cinquième branche de la protection sociale nous obligeant à consacrer les moyens nécessaires à la prise en charge de la dépendance dans les meilleures conditions possibles, et en créant un congé de solidarité familiale rémunéré permettant à chacun d’entre nous d’accompagner un proche en fin de vie."

Nicolas Sarkozy, Discours à Nantes (15/03/07)

 Personnes âgées : les professionnels s’alarment du manque de moyens

"Alors que les annonces envers les personnes âgées se multiplient depuis plusieurs mois, les moyens réellement accordés ou prévus pour ce secteur restent notoirement insuffisants", a dénoncé, mercredi 28 novembre, la Fédération hospitalière française (FHF) dont les représentants se sont dits "très inquiets" du sous-financement des plans solidarité grand âge et Alzheimer.

"La prise en charge collective des personnes âgées est un problème qui va se développer dans les années qui viennent", a notamment rappelé Gérard Vincent, délégué général de la FHF au cours d’une conférence de presse à Boulogne-Billancourt, en partenariat avec l’Association nationale des hôpitaux locaux (ANHL), la Conférence nationale des directeurs de centres hospitaliers, celle des directeurs d’EHPAD, le Comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA) et le Syndicat national de gérontologie clinique.

Il manque 400 millions

Or le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008, tout juste adopté par le Parlement, ne fait que renforcer les craintes des directeurs des établissements publics (maisons de retraite et hôpitaux) qui accueillent des personnes âgées dépendantes.

Avec un objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) "personnes âgées" fixé à 5,4 milliards d’euros, là où les organisations estiment les besoins à plus de 5,7 millions d’euros, c’est près de 400 millions d’euros qui vont manquer dans les comptes, selon les intervenants, pour la réalisation du plan solidarité grand âge (PSGA) et la poursuite de la revalorisation salariale des personnels les moins bien rémunérés (catégorie C) prévue par le protocole Bertrand-Jacob.

 Le plan Alzheimer sans financement

Quant au produit des franchises médicales instaurées au 1er janvier prochain afin de financer les plans de lutte contre la maladie d’Alzheimer et le cancer et le développement des structures de soins palliatifs, il sera aussi largement insuffisant, puisque le gouvernement en escompte quelque 800 millions d’euros. "Il est difficile de chiffrer le plan Alzheimer, mais il est clair que les franchises ne sont pas à la hauteur des enjeux et qu’à l’évidence, ce plan n’est pas financé pour l’instant", a insisté Gérard Vincent.

"Il faut donc au plus vite mettre en cohérence les annonces gouvernementales et les budgets à venir", réclament les organisations de directeurs, qui estiment à 850 millions d’euros les crédits nécessaires chaque année à la mise en oeuvre du plan solidarité grand âge et à 400 millions d’euros le renforcement des personnels soignants via le protocole Bertrand-Jacob. Ils appellent encore le gouvernement à "ne pas décevoir les milliers de familles qui attendent la pleine réussite du plan Ménard, en précisant les financements prévus à cet effet".

Les restrictions nuisent à l’accompagnement des personnes âgées

Dans les établissements, "on commence à parler de non-remplacement d’aides-soignantes", a notamment témoigné Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national de gérontologie clinique, alors que le taux d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie, qui devrait s’élever à un accompagnant par résident, n’est déjà que de 0,4 en moyenne.

"Avec les conséquences que l’on sait en termes de perte de qualité de la prise en charge des personnes", a renchéri Andrée Barreteau, responsable du pôle offre de soins de la FHF, en évoquant "les toilettes faites à la chaîne et les repas donnés en 20 minutes".

Absurdité bureaucratique : des sanctions pour les retards liés à la non signature de conventions

Autre motif de préoccupation pour ces gestionnaires : la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 prévoit également des sanctions tarifaires à l’encontre des maisons de retraites qui n’auront pas signé de convention tripartite (avec la DDASS et le conseil général) avant le 31 décembre 2007.

Mais "les établissements sont rarement responsables des retards accumulés dans la conduite de la réforme" de la tarification des établissements d’hégergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), protestent les organisations, qui ont bien tenté de faire supprimer cette disposition du projet de loi durant son examen parlementaire mais en vain.

"L’ingénierie du financement des convention tripartites est très complexe", a ainsi plaidé Andrée Barreteau, alors que certaines DDASS reculent devant la difficulté tandis que nombre de conseils généraux traînent des pieds pour s’engager dans un processus qui finit par peser lourd dans leurs charges d’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Et d’évoquer le cas de la Loire-Atlantique, où le conseil général devrait consentir dans ce cadre un effort de trois millions d’euros supplémentaire et demander en plus une rallonge de 180 euros par mois à chaque résident de ses maisons de retraite.

 Au final, si la menace de sanctions est mise à exécution, "ce sont les personnes âgées qui vont en payer le prix", craint la Fédération hospitalière française (FHF), qui estime à 50 000 le nombre de lits concernés en établissements publics.

Voir en ligne : ASH

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Messages

  • Je suis sidérée que tout le monde découvre après les élections de naboléon ce que j’avais découvert avant.
    N’avaient pas compris les vieux, les malades, les handicapés que c’étaient eux qui allaient payer les médicaments, les soins, enrichir les labos.

    Ben oui fallait pas regarder TFN et RANCE 2 vous l’auriez compris aussi.

    Vous ne voulez regarder que des peoples, des paillettes, lire paris match.

    Voilà vous avez joué. Vous avez donc gagné le droit de payer pendant 5 ans et peut-être plus.

    • Maintenant que tout le monde découvre le langage spécifique de Sarkozy, vous savez bien qu’il va nous pondre une drôle de cagaille, du genre "on ne vous remboursera plus la visite chez le médecin, pour aider les personnes âgées. Vous voyez, Sarko va encore piocher dans la poche des salariés (les enfants) pour le donner à leurs parents dépendants et le tour est joué. Quoi, seriez vous ingrats ? Sarko ou l’art de culpabilisier les salariés, les étudiants, les retraités, les handicapés, les chômeurs, les SDF, les jeunes des banlieues, les artisans, les petits patrons, les animaux, et puis et puis, la liste est tellement longue qu’il m’épuise !!!!