Accueil > M. Chirac n’a pas répondu aux attentes des intermittents

M. Chirac n’a pas répondu aux attentes des intermittents

Publie le vendredi 16 juillet 2004 par Open-Publishing
3 commentaires

La coordination avait fait demander au président de "s’engager à
ouvrir des négociations".

Avignon : De Brigitte Salino

Tous dans la cour d’honneur du Palais des papes : c’est l’appel
qu’avaient lancé les intermittents, invitant le public et les
professionnels à se retrouver à 13 heures, mercredi 14 juillet, pour
écouter en direct Jacques Chirac sur TF1. La direction du Festival,
qui voulait elle aussi que ce jour soit "celui du rassemblement", a
donc ouvert les portes du lieu le plus symbolique d’Avignon, où un
millier de personnes se sont retrouvées.

"Nous sommes là pour mettre la pression", ont dit les intermittents,
précisant qu’ils étaient passés par Arlette Chabot, chargée avec
Patrick Poivre d’Arvor d’interroger le président de la République,
"pour demander à Jacques Chirac de s’engager à ouvrir des
négociations pour qu’un accord soit signé avant le 1er janvier 2005".
Donc d’accélérer le calendrier de la révision de leur régime-chômage,
que le gouvernement a prévu de mettre en chantier début 2005.

En attendant l’allocution, une jeune femme a fait un triomphe auprès
du public, parmi lequel avaient pris place Laure Adler, directrice de
France-Culture, le metteur en scène Bernard Sobel, et Marcel
Bozonnet, l’administrateur général de la Comédie-Française : "Nous
sommes partout, nous sommes le temps, nous sommes la vie", a-t-elle
lancé.

Laurent Poitrenaux fut beaucoup plus direct : "Nous n’avons pas
tellement d’autres choses à dire sinon qu’on travaille tous ensemble,
qu’il n’y a pas les nantis et ceux qui foutent le bordel." Ce fut
ensuite au tour de Jack Ralite, qui a cité René Char : "La réalité ne
peut être franchie que soulevée." La voix de Jacques Chirac - il n’y
avait pas d’écran -, assourdie pendant ces prises de parole, est
montée dans la cour quand les journalistes ont posé "la" question.
"Le gouvernement a pris des mesures pour calmer le jeu, essayer
d’éliminer les abus, nombreux (...) et faire en sorte que ceux qui
méritent réellement d’être soutenus, et qui le justifient, puissent
l’être", a déclaré le président, avant de formuler son souhait "qu’on
arrive à une solution définitive" tenant compte "des caractéristiques
propres de la culture française", après qu’aura été rendu le rapport
confié à un expert "tout à fait reconnu".

"2005, C’EST TROP TARD"

A peine avait-il fini que les sifflets ont fusé. "Chirac n’a pas
entendu la question. Peut-être qu’il est un peu sourd", a dit un
intermittent, qui a proposé au public d’apprendre trois mots en
langage de signes : abrogation, expertise, négociation. On vit ainsi
un millier de personnes "signer" leur mécontentement et leur demande
réitérée, dans une belle envolée de mains et bras gracieusement mais
fermement tendus dans la Cour d’honneur. C’était une façon de lever
la séance, avant de donner rendez-vous à un forum qui s’est tenu à
partir de 15 heures, au cloître Saint-Louis.

"Non seulement Jacques Chirac ne répond pas à la question, mais il
réaffirme ce qui soutient le protocole. Il tient un discours
moralisateur, qui sous-tend que l’intermittence est un abus",
déclarait un intermittent. "Et ce n’est pas la mise en place du fonds
de soutien, en mai, qui "rattrape" 14 000 des 27 000 exclus du
système, qui change les choses sur le fond. Attendre le 1er janvier
2005 pour renégocier, c’est trop tard. Nous exigeons qu’au 1er
janvier 2005 un nouveau protocole soit mis en place. Nous continuons
à nous battre, malgré les mesures prises par le gouvernement, qui ont
un effet démobilisateur." Il y avait à peine 200 personnes au cloître
Saint-Louis. Cela n’entame pas la détermination des intermittents.
"Nous avons confiance, nous avons prouvé que nous savons nous
organiser, agir, et être crédibles."

www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-372704,0.html

Messages

  • Aujourd’hui la france rassemble ces petits sous pour preparer demain( demandez à SARKO, il doit pas en dormir) on entend par ci par là qu’il faut supprimer des credits à l’ armée, à l’interieur. La réforme d EDF est inevitable( vive la concurrence qui fait baisser les prix et ameliore la qualité des services[à voir la telephonie mobile et les fournisseurs d acces internet]), les transports devraient avoir bientot un droit de grève limité( vite RAFARIN sauve nous du dictat de le SNCF) et au milieu de ceux là, les intermittents, grands travailleurs reconnus de tous, en rajoute une couche. Profitant de leur facilité relative à communiquer avec le grand public, ils arriveraient presque à nous faire croire que leur cause est un enjeu national.

    JE RESPECTE CE QUE VOUS FAITES, MAIS VOUS ETES DEJA PRIVILEGIERS(les mains dans le ciment, les nuits de travail, le stress, la competitivité vous connaissez ??) DE POUVOIR VIVRE, même occasionnellement, DE VOTRE PASSION, N EN DEMANDEZ PAS TROP NON PLUS !!!!!

    • >>>>( vive la concurrence qui fait baisser les prix et ameliore la qualité des services[à voir la telephonie mobile et les fournisseurs d acces internet]), les transports devraient avoir bientot un droit de grève limité( vite RAFARIN sauve nous du dictat de le SNCF)>>>>

      aie aie aie, toute une education à refaire...

      de plus, des artistes et tech du spectacle, j’en connais des tas qui ne sont pas aux assedics et qui se font des chantiers ou les marchés pour faire vivre la ptite famille,

      et y’en a des dizaines de milliers dans ce cas

      ou bien ton discours est poujadiste ou tu es analphabete (c’est pas une insulte)

      tes propos n’ont rien à faire sur ce site, tu n’amenes aucun argument...

      Fred, salarié du privé, musicien...