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Mais le siège israélien au grand Ghetto n’a jamais cessé

Publie le samedi 1er juillet 2006 par Open-Publishing
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L’opération accomplie dimanche marque le début d’une nouvelle phase, où la question palestinienne est livrée aux mains d’un plus vaste mouvement islamique dans la région.

de Ali Rashid traduit de l’italien par karl&rosa

La troisième grille, en territoire israélien, est réservée au passage des marchandises en provenance d’Israël, l’unique partenaire commercial à cause d’un monopole de facto, et de l’Egypte. A travers ce système de grilles, Israël est en mesure de surveiller à son aise tout ce qui entre et sort du grand Ghetto : les personnes, les marchandises, les machines, les médicaments, tandis que pour l’eau, le contrôle a lieu à la source. Il suffirait de fermer cette grille pendant 24 heures pour causer une urgence humanitaire (comme cela est d’ailleurs en train de se passer depuis plusieurs semaines).

Un autre système de contrôle encore plus sophistiqué est composé de satellites, d’avions espions, de moyens d’écoute et de réseaux téléphoniques permettant à Israël d’écouter tout ce qui se passe dans ce Ghetto. Des avions, des hélicoptères, des chars et des forces spéciales peuvent intervenir à tout moment pour punir, tuer et conditionner même les moments les plus intimes de la vie quotidienne. Dans ces conditions les Palestiniens discutent de guerre et de paix, de liberté et d’occupation, de mort et de vie, de modération et d’extrémisme et, ces dernières années, de laïcité et de religion. Et dans ces conditions, les dernières élections, démocratiques selon l’avis de tout le monde, ont été remportées par Hamas.

Depuis presque deux ans, Hamas a déclaré une trêve unilatérale qu’il a respectée jusqu’à dimanche, il a participé à des élections démocratiques avec l’approbation préalable des Américains et des Israéliens en acceptant deux principes fondamentaux : Primo : le principe de participer au mécanisme démocratique de l’alternance au pouvoir, qui représente un tournant historique et fracassant par rapport à l’histoire des mouvements islamiques et pourrait représenter un débouché stratégique pour l’évolution en sens démocratique des mouvements politiques de matrice islamique dans toute la région. Ce développement a déterminé une profonde fracture, culturelle aussi, à l’intérieur de l’Islam politique et à l’intérieur du Hamas lui-même, où la composante des territoires palestiniens occupés s’est distinguée de celle de la diaspora.

Secondo : avec un langage très prudent, Hamas a montré un intérêt très vif pour une solution politique dans le cadre de deux Etats pour deux peuples. Il l’a démontré en renouvelant son engagement à tenir la trêve, même avec mille difficultés internes, et en en proposant même une de cinquante ans. Au sujet de cette solution politique, Hamas aurait voulu entendre des mots clairs du gouvernement israélien, mais il n’a reçu qu’isolement : israélien, arabe et international.

Même l’acte de bonne volonté accompli avec la participation à la rédaction du document des prisonniers à été utilisé par l’Anp pour accélérer la chute du gouvernement de Hamas avec la complicité de l’embargo imposé sur les territoires palestiniens.

Le bras armé de Hamas qui a accompli la dernière opération sur le territoire israélien et qui tient prisonnier le soldat enlevé, est politiquement plus proche de la partie exilée de Hamas et il en reçoit les ordres. Cette opération témoigne d’un tournant, confirme le début d’une phase nouvelle, où la question palestinienne est livrée aux mains d’un plus vaste mouvement islamique dans la région, un mouvement qui ne croit pas aux intentions de la communauté internationale de favoriser une solution politique. Une tentative de lier le destin de la Palestine à la défaite de la guerre américaine contre l’Irak et l’Afghanistan et aux menaces contre l’Iran et la Syrie.

Il ne faut pas donner à Israël et aux franges extrémistes le pouvoir d’entraîner la région vers une catastrophe incalculable. Au contraire, il faut prétendre d’Israël aussi la reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, comme on demande à Hamas d’en faire autant avec Israël. Il faut s’engager pour la libération du soldat israélien capturé, mais aussi veiller aux droits humains violés constamment par Israël.

Eviter le carnage qu’Israël menace d’accomplir dans les prochains jours est la seule voie pour sortir d’une situation bloquée depuis longtemps.

http://www.liberazione.it/giornale/060627/LB12D6A3.asp

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