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Migrants tunisiens : les abandonnés de la politique gouvernementale…
Publie le samedi 11 juin 2011 par Open-Publishing
Square du chemin de fer, porte de la Villette, les abris de fortune des migrants tunisiens
A la lisière de Paris, porte de la Villette, une centaine de jeunes migrants tunisiens perdent leurs derniers espoirs en attendant une improbable prise en compte par le gouvernement de leur situation, qui se dégrade de jour en jour.
Pourtant, à leur arrivée en France, après leur périple à travers la Méditerranée et l’Italie, tous pensaient trouver en France un accueil simplement humain et la possibilité d’exercer ici un travail que les bouleversements dans leur pays leur ont fait perdre.
Au fil des jours, ils ont construit un campement de fortune dans ce petit square, sans le moindre équipement sanitaire et rapidement devenu insalubre.
Certains sont là depuis des mois et n’aspirent plus qu’à rentrer en Tunisie, mais le gouvernement, malgré les demandes répétées des associations et l’appel de France terre d’asile, refuse encore et toujours la mise en place d’un dispositif adapté.
Seule la ville de Paris, constatant l’extrême précarité de leur situation, a mis en place un dispositif temporaire d’urgence : hébergement de 300 personnes et des plus vulnérables, distribution alimentaire et maraudes humanitaires.
Sans abri, sans papier, sans aide réelle au retour, ces jeunes migrants tunisiens sont les victimes bien involontaires d’une politique dictée par l’approche de la campagne présidentielle et foulant aux pieds la prétendue solidarité franco-tunisienne.
Le plus inquiétant est de surcroit la multiplication de ce type de situation dans la capitale où de nombreux étrangers se trouvent dans le dénuement le plus total suite à la politique de maltraitance imposée par les pouvoirs publics bien souvent en parfait déni de droit.