Accueil > Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. "
Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. "
Publie le jeudi 6 août 2009 par Open-Publishing6 commentaires
La tension monte aux abords de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse. Le fabricant de composants électroniques Molex a annoncé mercredi soir la fermeture de son usine française de Villemur-sur-Tarn, en Haute-Garonne, après des incidents survenus sur le site mardi.
Selon l’équipementier automobile, qui explique vouloir évaluer "la sécurité de ses personnels", un cadre dirigeant et deux membres du personnel de sécurité ont été attaqués et blessés. La direction fait aussi état de dégâts matériels et critique violemment la police française pour sa "passivité".
Cette version des faits est contestée par les syndicats. Ceux-ci assurent que le directeur du développement Eric Doesburg, qui marchait avec une canne du fait d’une opération au genou, a simplement été bousculé mardi soir et des oeufs ont été lancés sur lui et ses gardes du corps. Un médecin lui a prescrit une ITT de 7 jours.
"Pour moi, au delà de ce que dit la direction, cette fermeture est là pour créer dans l’esprit des gens une forme de peur. C’est un avertissement. C’est plus psychologique que sécuritaire", a déclaré Thierry Bonhoure, délégué syndical FO.
Une cinquantaine de salariés, furieux contre leur direction, étaient rassemblés jeudi matin devant l’usine. "On a appelé l’inspection du travail car les représentants du personnel doivent pouvoir entrer, ça commence à se corser. S’ils cherchent l’épreuve de force, ils vont l’avoir. On est remonté, on est comme des bêtes sauvages", a averti le secrétaire du Comité d’Entreprise, Denis Parise.
Jeudi à 10h00, Denis Parise et 3 salariés de Molex sont convoqués au Tribunal de Grande Instance, assignés en référé par Molex qui réclame la levée du blocage de l’usine.
La fermeture de l’usine Molex est prévue pour fin octobre, mais le personnel espère une réindustrialisation du site, à condition que Molex cède l’outil de production, ce que refuse le groupe américain qui a construit une usine identique aux Etats-Unis pour y délocaliser sa production.
Messages
1. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 6 août 2009, 11:21, par AliceaCiao
... A propos d’aliceadsl (dont je suis client, je m’en excuserais presque) et de .... censure (c’est dans l’air du temps) il y a belle lurette que je n’y poste plus aucun commentaire car je ne les y ai jamais retrouvés et pour cause quand on voit le ramassis de béni oui oui (et je reste poli) qui eux y paraissent... Pour ceux qui pourront lire les commentaires sur cet article des "Molex" ils seront édifiés !!! Alors Viva la Liberta et Bellaciao !!! Soutien aux "Molex" (et aux autres évidemment)... Andiamo !!!
2. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 6 août 2009, 11:23
Non seulement les représentants du personnel salarial n’ont pas accès à l’entreprise, mais en plus la direction ne veut AUCUN REPRENEUR sur ce site qui pourtant fait du fric.
Alors là, comment ne pas comprendre leur colère et leur "envie de mordre" ? Ces salariés sont condamnés à la déchéance, puisque la direction leurs coupe les vivres, leur gagne-pain.
Si tous les sites "appartenant" aux ricains se mettent à faire de même, il va y en avoir des morsures.
Il est temps que les salariés aidés des pouvoirs publics reprennent les choses en main, avant que les américains n’aient pillé tous nos savoirs, nos subventions et des allègements financiers tant au niveau impôts que terrains plus ou moins offerts.
Et puis, on ne le répètera jamais assez, les actionnaires font beaucoup de tort à nos entreprises. Il va falloir tout remettre à plat sur la table pour changer de cap.
Mais soutien total aux salariés de Mollex. Vivement une pandémie d’autogestion.
1. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 6 août 2009, 11:32, par S.Bolivar
Solidarité de tous les travailleurs avec les Molex .
NON A LA FERMETURE DU SITE !
2. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 6 août 2009, 13:19
Au mois d’aout, en plein congés,difficile que la solidarité s’exprime concretement..
Une course de vitesse est engagée,le tribunal se donne jusqu’a jeudi pour l’evacuation de l’usine ??
Combien pourront relever le defi ?
...mais que les salariés d’une entreprise puisse d’approprier leur outil de travail serait un moyen efficace de lutter contre les délocalisations.
Il faudrait pour cela que la loi oblige les entreprises qui veulent délocaliser à abandonner aux ouvriers et salariés de l’entreprise les locaux, les machines et, ce qui serait malheureusement plus difficile, les brevets éventuels de fabrications...
En attendant, lorsqu’il s’agit de productions courantes, comme l’alimentaire, le matériel ou des fabrications courantes... les salariés devraient ne rien demander à personne et continuer la production pour leur propre compte, comme en Argentine... pas sûr que les tribunaux leur donneraient tort...
22/07/2009 13:40Par Colza
Il y un détail qui cloche : MOLEX a racheté les brevets avec CINCH. Même s’ils abandonnent les machines (ils les ont déjà copiées aux USA) ils ne lâcheront pas les brevets. Vous allez fabriquer quoi ? Ensuite, ils ont les moyens de casser les prix avec Peugeot, le principal client de l’usine du Tarn, donc de vous priver de votre principal débouché ! Vous êtes foutus, c’était en 2004 qu’il fallait se battre ! Foutez le feu à l’usine, c’est tout ce qu’il vous reste ! Mourir debouts et fiers !
http://www.mediapart.fr/club/blog/oziel1996/200709/molex-vers-un-controle-ouvrier
3. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 6 août 2009, 16:38, par Loupiau
Dès demain j’achète une molex, une rolex et peut-être un solex.
Bon Noël à tous
4. Molex : les salariés remontés comme des " bêtes sauvages. ", 7 août 2009, 17:30, par Aodren
La seule façon de maintenir le site et le travail c’est la socialisation de l’usine, c’est à dire l’expropriation des voleurs et la démocratie économique... on se rapprochera de la révolution quand la conscience de cette nécessité se propagera.