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NO VOX assigné au Tribunal de Grande Instance de la Cité

Publie le lundi 5 janvier 2004 par Open-Publishing

lundi, 5 janvier 04, à 10h30

L’Occupation au « Point P » se poursuit : vers la réouverture des négociations avec la Mairie de Paris

Outre le blocus, les violences, intimidations psychologiques et mesures répressives subies, des militants du réseau NO VOX ont été assignés en justice à titre nominatif par l’association Usines Ephémères. Afin de défendre le projet d’un espace européen des « Sans » sur le fond et pour rendre compte publiquement des contractions dans la gestion de ce dossier par la Mairie de Paris et ses services de sécurité, un groupe « d’assignés » a quitté le bâtiment du « Poing P » aujourd’hui. Compte tenu de l’interdiction totale d’accès au bâtiment faite à la presse et même aux élus, il est effectivement temps de faire entendre une autre voix que celle de la Mairie de Paris. En effet, les propos du communiqué officiel, largement repris dans la presse indiquant qu’« en aucun cas la municipalité n’a pris un tel engagement » (Laurent Fary, porte-parole de Bertrand Delanoë, Libération, 30 décembre) sont excessifs eu égard aux intentions de recherche d’un local prononcées le 10 et le 22 décembre au cabinet du Maire, en présence des représentants des trois cabinets (Relations Internationales, Exclusions, Culture), du Premier Adjoint au Maire du 10e arrondissement, d’Albert Jacquart et des représentants du réseau No Vox. Ce projet a été bien accueilli mais nos propositions concrètes d’une prolongation de la convention au 190 Quai de Valmy jusqu’au début des travaux en mars ou notre départ sur un local proposé par la Mairie de Paris, sont curieusement restées sans réponse. Nous affirmons que du 18 novembre au 26 décembre, il n’y eu aucun problème de cohabitation à l’intérieur du Point P et que la Convention a été scrupuleusement respectée par les No Vox. Le choix délibéré d’intervention de vigiles employés par Usines Ephémères dès 22h30 le 26 décembre a généré ce qui a suivi.

Dans l’attente du résultat des procédures légales, une délégation composée des « assignés » de No Vox accompagnés de leurs soutiens s’est rendue au Commissariat du 10° pour déposer une plainte contre l’agression au gaz lacrymogène commise contre eux en présence du groupe spécial d’intervention de nuit des services de sécurité de la Mairie de Paris. Nous nous interrogeons quant à savoir si des personnes autres que les services de la sécurité de la Mairie de Paris étaient présentes dans le bâtiment au moment du gazage.

Quant au maintien dans les lieux en attendant la décision du Tribunal de Pontoise, il se poursuit évidemment au moyen d’un système de rotation militante autour de nos revendications principales : soutien officiel et public de la Mairie de Paris au projet d’ouverture d’un espace Européen des Sans concrétisé par l’extension de la convention d’occupation signée avec Usines Ephémères ou par l’attribution d’un local équivalent dans un des autres lieux disponibles appartenant à la Mairie de Paris.
Une lettre en ce sens, signée par Albert Jacquart et Jacques Gaillot, a été adressé à Monsieur le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, suite à un entretien téléphonique avec Monsieur Gaudillère, directeur du Cabinet, qui s’est engagé à ce que Monsieur le Maire réponde dans les délais les plus brefs. Nous espérons que la Mairie de Paris répondra à notre volonté réitérée d’ouverture et de propositions pour un dialogue constructif, autrement que par la répression et l’intimidation que les membres de No Vox subissent au Point P depuis maintenant plus d’une semaine.

Contact : 01 43 48 28 33 Atelier N°8 des No Vox au bâtiment du Point P