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Nausée

Publie le jeudi 31 mars 2011 par Open-Publishing
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Suppression d’un fonctionnaire sur deux, et gel du point d’indice : lorsque je lis les propos de Monseur Baroin, et lorsque je les compare au montant de son propre salaire, je suis pris d’un incontrôlable soubresaut nauséeux :

« Il n’y a pas de grain à moudre. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’augmenter les salaires. »


Budget 2012 : Baroin annonce un nouvel effort de 6 milliards

Le ministre du Budget table sur un déficit 2011 inférieur aux 6 % de PIB prévus. Mais il réfute toute « cagnotte » et souligne que des mesures nouvelles d’économies devront être prises. La prévision de croissance pour 2012 va être revue à la baisse.

Les finances publiques vont mieux, mais il ne faut pas s’emballer car la France est loin d’être tirée d’affaire. Le ministre du Budget, François Baroin, a soufflé le chaud et le froid, jeudi 31 mars, en commentant les résultats publiés par l’Insee, faisant état d’un déficit public de 7 % de PIB en 2010 (au lieu des 7,7 % attendus). Le chaud d’abord : « Nous sommes en avance sur notre plan de marche. Nous nous donnons les moyens de tenir plus rapidement les engagements que nous avons pris », a-t-il dit sur RMC, affirmant que le déficit 2011 sera « un peu en dessous » des 6 % de PIB stipulés dans le programme de stabilité, qui doit être actualisé d’ici à la mi-avril. La dette, qui a atteint 81,7 % de PIB fin 2010 (au lieu des 82,9 % attendus), sera également réduite « plus rapidement ». François Baroin a encore estimé que ces résultats, en « éloignant ce qui pouvait être une source d’angoisse », vont contribuer à « relancer la confiance ».

Aussi bien sur les recettes que sur la dépense

Le gouvernement doit néanmoins faire attention à ne pas donner le sentiment que la lutte contre le déficit est gagnée, alors que le niveau de 7 % de PIB reste considérable, et que des efforts importants vont être demandés. « Il ne peut pas y avoir de débat politique sur une cagnotte », prévient François Baroin. Au contraire, explique-t-il à propos du budget 2012, il faudra réaliser « autour de 6 milliards » d’effort « en plus de ce que nous avions prévu ».

Dès janvier, il avait préparé les esprits en expliquant qu’il faudrait aller au-delà des 3 milliards d’euros d’économies sur les niches fiscales et sociales que le gouvernement s’est déjà engagé à faire en 2012 (une bonne partie de cet objectif sera atteint avec la montée en charge des mesures déjà votées). Les 6 milliards évoqués par François Baroin vont s’y ajouter. Il s’agira de mesures portant aussi bien sur les recettes que sur la dépense, indique-t-on au sein du gouvernement.
« Il n’y a pas de grain à moudre »

Ces économies supplémentaires vont être rendues nécessaires par la révision prochaine de la prévision de croissance : si l’objectif d’une hausse de 2 % du PIB en 2011 devrait être maintenu, celui d’une hausse de 2,5 % en 2012 devrait être revu à la baisse (à 2 % ou 2,25 %). Les économistes et les institutions internationales tablent sur un niveau inférieur à 2 %. « On ne prendra pas le risque d’afficher un tel décalage », confie un conseiller. D’autant que le programme de stabilité actualisé doit être soumis au Parlement, puis à la Commission européenne et aux ministres des Finances européens.

D’où le message rigoureux de François Baroin. Les syndicats de fonctionnaires, qu’il recevait jeudi, ont de quoi s’inquiéter. Outre le maintien à court terme des suppressions de postes, le ministre a lâché : « Il n’y a pas de grain à moudre. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’augmenter les salaires. »
ETIENNE LEFEBVRE

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201270792188.htm

Messages

  • Mais heureusement on peut se payer le luxe d’envoyer Rafales, porte avions et sous-marins semer la paix et la fraternité en terre étrangère.