Accueil > Non aux bancs supprimés dans les quartiers populaires de Toulouse

Non aux bancs supprimés dans les quartiers populaires de Toulouse

Publie le lundi 19 octobre 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

Toulouse Non à l’ablation des bancs du quartier Arnaud Bernard !

PAS DE BANC, PAS DE PAIX

Les commerçants et une poignée d’habitants en rêvaient, la mairie de Toulouse va
le faire.

Tous les bancs de la Place Arnaud Bernard vont être déboulonnés dans
quelques jours, voire quelques heures. Et c’est pour nous, la goutte
d’eau qui fait déborder le bac à fleur (eux aussi doivent d’ailleurs
disparaître de cette même place).

Après nous avoir imposé un commissariat mobile de police municipale
et des contrôles de police nationale incessants, après avoir
transformé le quartier en QHS (Quartier de Haute Sécurité) tous les
dimanches matin, avec patrouille de flics et de douaniers, aux
alentours et dans le marché (sans compter les fouilles
de véhicules
et les chiens renifleurs) voilà qu’à présent, ils s’attaquent aux
bancs, symbole d’oisiveté et « assise de tous les deals » dixit les
médias.

Sauf que ces bancs, aussi moches et inconfortables soient-ils, on
les aime bien. Parce que le principe d’un banc, c’est de s’asseoir
dessus, voire de s’y reposer. Un banc, c’est gratuit, un banc, ça
ouvre la porte à des rencontres, à des discussions, un banc, c’est
le droit de s’asseoir dans l’espace public, sans forcément
consommer, un banc, c’est un bras d’honneur à l’espace marchant.
Sur la Place Arnaud Bernard, les bancs sont un rendez-vous quotidien
pour pas mal de monde.

Pour les Chibanis, ces migrants retraités qui
viennent y prendre le soleil tous les jours, pour les zonards de la
Place qui y ont élu domicile, c’est pour eux devenu un véritable
lien social. Est-ce qu’on leur a demandé leur avis avant
de projeter
de les déboulonner ? Non, bien sûr. A nous non plus d’ailleurs. Et
même si on l’avait donné, les dés sont déjà jetés depuis longtemps.

Nous appelons donc à un

RASSEMBLEMENT CE MERCREDI 21 OCTOBRE à 17h
SUR UN BANC, PLACE ARNAUD BERNARD.

Ensemble nous pourrons discuter de l’avenir de ce quartier qui nous
paraît déjà tout tracé. Sauf que tous, on y habite où on y travaille
et on ne va laisser personne décider à notre place. Déboulonner les
bancs, sans un projet solide et concerté avec TOUS les habitants du
quartier, c’est HORS DE QUESTION.

ACABAB (Association Contre l’Ablation des Bancs d’Arnaud Bernard)

Messages