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Organisons la solidarité, Liban : "Depuis samedi soir, 15.000 réfugiés sont arrivés à Tyr"
Publie le lundi 17 juillet 2006 par Open-Publishingdimanche, 16 juillet 2006
Israël poursuit sans relâche ses raids au Liban faisant 33 morts parmi les civils.
"Nous allons utiliser tous les moyens" dans la confrontation avec Israël, a déclaré le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah. "Puisque l’ennemi n’a plus de ligne rouge, nous n’avons plus de ligne rouge non plus", a-t-il dit dans une allocution télévisée.
Il a prédit "la défaite" d’Israël, qui a lancé mercredi 12 juillet une offensive militaire destructrice et meurtrière contre le Liban après la capture de deux de ses soldats par le Hezbollah à la frontière.
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Javier Solana est arrivé à Beyrouth pour témoigner "son soutien et sa solidarité" au Liban. Il doit rencontrer le Premier ministre Fouad Siniora et le chef du Parlement Nabih Berri.
Le G8 a appelé pour sa part à un arrêt de l’agression israélienne et des bombardements du Hezbollah. "La priorité la plus urgente est de créer les conditions à un arrêt durable des violences", a-t-il indiqué. Il s’est dit favorable au déploiement d’une mission internationale au Liban sud.
En marge de cette réunion, Jacques Chirac a appelé au "désarmement de toutes les milices" au Liban "dans les délais les plus brefs", pour résoudre durablement la crise actuelle avec Israël.
Une délégation de l’ONU, dépêchée par son secrétaire général Kofi Annan, est arrivée à Beyrouth pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu.
L’aviation et la marine israéliennes se sont acharnées dimanche 16 juillet contre la banlieue sud de Beyrouth.
Des dizaines d’immeubles et plusieurs ponts ont été détruits dans les raids, ont constaté les journalistes de l’AFP.
Au Liban sud, 33 civils ont été tués, presque tous sous les décombres de leurs maisons détruites par les raids et les bombardements israéliens, selon la police. Au moins 136 civils ont été tués et plus de 330 blessés, depuis le lancement de l’agression israélienne, selon un bilan de l’AFP.
Des milliers de civils, portant uniquement leurs enfants, affluaient à pieds vers la ville de Tyr, au Liban sud, fuyant les bombardements, après qu’Israël eut sommé les habitants des villages frontaliers de partir.
"Depuis samedi soir, 15.000 réfugiés sont arrivés à Tyr", a déclaré à l’AFP un responsable du conseil municipal de la ville côtière, Ahmad Zaraqet.
Tout à fait démunis, les réfugiés sont hébergés dans les mosquées, les églises, les lieux de culte et les écoles, selon lui.
Le commandement de la région militaire nord d’Israël avait annoncé avoir appelé la population du sud du Liban à partir.
Le ministre de l’autorité d’occupation de la Sécurité intérieure Avi Dichter a déclaré qu’Israël avait l’intention de faire fuir des dizaines de milliers d’habitants du Liban sud vers le nord afin de faire pression sur le Liban.
Le Hezbollah a pour sa part tiré des dizaines de roquettes sur des localités du nord d’Israël notamment sur Haïfa, la troisième ville israélienne, où huit employés d’un dépôt ferroviaire ont été tués et des dizaines blessés. Elles ont causé d’importants dégâts matériels. Douze Israéliens au total ont été tués par les tirs de roquettes depuis le Liban sud.
Ehud Olmert a assuré que "rien" n’empêcherait Israël "de parvenir" à ses objectifs" pour rétablir le calme à la frontière nord d’Israël, c’est à dire en chasser le Hezbollah pour empêcher les tirs sur Israel.
L’aviation des forces d’occupation a lâché des tracts au-dessus de quartiers de Beyrouth, leur demandant de s’éloigner des permanences du Hezbollah et qualifiant la banlieue sud de Beyrouth de "centre du terrorisme".
L’Iran a déclaré se tenir "aux côtés du peuple libanais", avertissant qu’Israël aurait des "pertes inimaginables" s’il attaquait la Syrie.
La Syrie ripostera "directement" et "par tous les moyens" à toute attaque israélienne, a déclaré le ministre syrien de l’Information, Mohsen Bilal.
Accusant Israël "d’infliger une punition collective" aux Libanais, et déclarant le "pays sinistré", M. Siniora a appelé samedi 15 juillet à "un cessez-le-feu immédiat et global au Liban sous l’égide de l’ONU".
Le ministre libanais des Finances, Jihad Azour, a estimé à plus d’un demi-milliard de dollars les pertes infligées à l’infrastructure depuis le début de l’agression israélienne.
Organisons la solidarité
"Assawra" et "Al-Oufok" lancent un appel à la solidarité populaire.
Partout en France, contactez le Secours Populaire Français et organisez avec lui des campagnes de solidarité avec les peuples libanais et palestiniens victimes du terrorisme de l’État d’Israël.
Ci-dessous les coordonnées du siège central, qui vous communiquera du contact le plus proche de chez vous :
Secours populaire français
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