Accueil > Partage des bénéfices : la grande illusion

Partage des bénéfices : la grande illusion

Publie le jeudi 14 mai 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Alternatives économiques. n°280. Mai 2009

Le rapport Cotis sur le partage de la valeur ajoutée a été remis le 13 mai au président de la République. Nicolas Sarkozy avait plaidé pour une répartition des bénéfices en trois tiers entre salariés, actionnaires et entreprise. Mais cette proposition est au mieux une chimère, au pire une menace pour les salariés.

Comment faire quand on a été élu sur le thème du pouvoir d’achat et qu’on se retrouve confronté à une crise économique grave qui le plombe ? Et qu’on a de plus beaucoup vilipendé banquiers et grands patrons, alors qu’on n’est pas du tout décidé à augmenter les impôts des plus riches ou à prendre des mesures contraignantes pour limiter leurs revenus ? On se rabat sur le discours gaulliste sur la "participation". C’est ce qu’a fait Nicolas Sarkozy le 5 février dernier en proposant en particulier une nouvelle règle pour le partage des bénéfices des entreprises : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés, un tiers pour l’entreprise.

A défaut d’augmenter tout de suite le pouvoir d’achat des salariés, on leur fait ainsi miroiter qu’ils profiteront demain à plein de la reprise tout en légitimant le fait que les grands patrons continuent à recevoir en masse stock-options et autres bonus puisque tous les salariés bénéficieront, eux aussi, de mécanismes du même genre. Malin, non ?

Lire la suite : http://www.lelotenaction.org/rubriq...

Messages

  • Tout à fait d’accord, pour une arnaque, c’est une belle arnaque. Mais certains seront convaincus car c’est le principe même du capitalisme poudre au yeux. Effectivement, si l’entreprise est Coop et appartient à ses ouvriers ça parait logique, comme ce n’est pas le cas, et que se sont les gros actionnaires qui tirent les ficelles, il faut toujours avoir un regard critique car ils chercheront toujours le profit maxi...

    http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

  • A défaut d’augmenter tout de suite le pouvoir d’achat des salariés, on leur fait ainsi miroiter qu’ils profiteront demain à plein de la reprise tout en légitimant le fait que les grands patrons continuent à recevoir en masse stock-options et autres bonus puisque tous les salariés bénéficieront, eux aussi, de mécanismes du même genre. Malin, non ?

    Et comme d’hab, même par temps de crise (rien ne les arrête) les patrons ont un temps d’avance sur les salariés, et c’est là qu’il risque d’y avoir une grève générale reconductible, parce que le gâteau n’aura pas été partagé pour tous en même temps, surtout quand ce sont les travailleurs qui le fabriquent et son les derniers à le déguster ! Mai 68 est un bel exemple qui a donné une augmentation de salaire de plus de 30 % ! C’est énorme !