Accueil > Provoquer pour mieux rebondir
Sarkozy mène en ce moment une véritable guerre contre les jeunes des banlieues.
Pour faire oublier l’impopularité de sa politique, il sort son arme fétiche "la lutte contre l’insécurité". Car rien de plus facile que de "taper" sur les plus démunis surtout lorsqu’il s’agit d’enfants de travailleurs immigrés. La mise en scène et la médiatisation à outrance de cette opération de police montrent à souhait combien la volonté du président de la république est grande pour rebondir dans les sondages. Quelle misère pour la politique au sens noble du terme !
La provocation fait partie intégrante de la politique de Sarkozy. Ne traitait-il pas déjà, le 25 octobre 2005, de "racailles" ces jeunes pour permettre aux "fabricants" de sondages de lui donner une longueur d’avance sur ses concurrents ? Il y a une certaine complicité entre une frange de la population, les grands médias et les sondages.
Si les révoltes des banlieues trouvent leurs racines profondes dans le chômage et la précarité, fruits d’une politique de misère, les provocations et les humiliations verbales et policières peuvent créer un climat de tension et de violence qui sera médiatisé, dénoncé par une partie de la population (imbibée des idées les plus rétrogrades) et récupéré politiquement par le pouvoir.
Ainsi l’instrumentalisation des cités populaires constitue une composante importante de la politique de Sarkozy. Il joue cyniquement sur le racisme tout en le dénonçant.
Misère de la politique et politique de la misère, pour paraphraser Marx, sont deux caractéristiques du pouvoir politique actuel en France.