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RASSEMBLEMENT SAMEDI 12 MARS CONTRE UN MEETING NÉO-FASCISTE A MONTPELLIER

Publie le jeudi 10 mars 2005 par Open-Publishing

*DANGER*

*MEETING NÉO-FASCISTE A MONTPELLIER*

Le samedi 12 mars, un mouvement d’extrème droite radicale organise à
Montpellier un meeting public. C’est la première fois en vingt ans qu’un
groupe néo-fasciste se réunit publiquement dans la ville.

Ce groupe, « les Jeunesses Identitaires », est issue de la mouvance la
plus radicale et violente de l’extrême droite. Leurs militants viennent du
GUD et du groupe Unité Radicale, dissoue en 2002 suite à la tentative
d’assassinat de Jacques Chirac.

Ce groupe xénophobe, raciste, profondément réactionnaire et anti-social
véhicule des discours d’exclusion. Aujourd’hui, pour mieux s’implanter
dans la société, cette partie de l’extrème droite tente de récupérer
différentes formes de phénomène sociaux. Ils se réclame de
l’anti-mondialisation au nom d’un replis sur soi et d’un refus des
mélanges. Ils cherchent aussi à s’approprier la culture occitane pour
mieux en détourner l’ouverture à des fins d’exclusions de l’étranger.

A travers ce meeting, les identitaires veulent concrétisser l’activisme
qu’ils déploient depuis deux ans sur la région, par un ancrage solide à
Montpellier.

Pour leurs montrer qu’ils ne sont pas les biens vennues dans la ville,
et pour refuser toute forme de racisme et de violence néo-fasciste,
mobilisons nous.

*** RASSEMBLEMENT SAMEDI 12 MARS ***

*** 15H30 PLACE DE LA COMEDIE ***

Premiers signataires :

Coordination des Groupes Anarchistes, CNT34, Groupe de Résistance
Anti-Fasciste Lycéen, Jeunesses Communistes, Ligue Communiste
Révolutionaire, MEDOC, SCALP, SNES-SUP, Solidaire, Sud-étudiant, UNEF

Un mois après le concert néo-nazi qui a eut lieu vers Montpellier (à
Cournonsec pour être précis), l’extrême droite radicale va à nouveau
tenter de se rassembler ce week-end dans notre région. En effet, ce samedi
12 mars est prévu à Montpellier un meeting organisé par les Jeunesses
Identitaires, qui est la structure " jeunes " du groupuscule Bloc
Identitaire.
Nous ne pouvons accepter que des personnes qui véhiculent des idées
racistes, nationalistes et réactionnaires puissent se rassembler
tranquillement. C’est pourquoi le Scalp, membre du réseau antifasciste
radical No Pasaran, participera avec d’autres associations, syndicats,
etc. à un rassemblement contre ce meeting et nous demandons à toutes les
personnes sensibles aux idées de liberté et d’égalité de nous rejoindre le
samedi 12 mars à 15h30 sur la place de la Comédie à Montpellier.

Qui sont les Jeunesses Identitaires

Les Jeunesses Identitaires (JI) et le Bloc Identitaire (BI) ont été fondés
respectivement en septembre 2002 et avril 2003, après la dissolution
d’Unité Radicale (UR) suite à la tentative d’assassinat de Jacques Chirac
par Maxime Brunerie (alors militant à UR et au MNR de Bruno Mégret). C’est
ainsi qu’à la tête de ce nouveau groupe on retrouve d’anciens responsables
d’Unité Radicale : Fabrice Robert (président du BI), Guillaume Luyt
(vice-président du BI), Philippe Vardon (porte parole des JI). Dès sa
création, le Bloc Identitaire affirmait vouloir rompre avec le folklore
traditionnel de l’extrême droite radicale. Il fallait comprendre toutes
références explicites au nazisme, au fascisme et les comportements
violents et méthodes musclées qui vont avec. C’est ainsi
qu’idéologiquement ils sont passés d’un " nationalisme révolutionnaire ",
sans complètement l’abandonner, au créneau " identitaire ". Ce terme
n’est pas innocent car il présente l’avantage d’être très flou et assez
neutre politiquement, contrairement au terme nationaliste.
Et pourtant dès sa création, le Bloc Identitaire adopte également comme
nom " Mouvement Social Européen ", qui n’est rien d’autre que le nom de la
première internationale fasciste crée en 1951 à Malmö par des nostalgiques
du nazisme (Maurice Bardèche) et d’anciens Waffen SS comme Karl-Heinz
Priester. Il est difficile pour nous de croire à une simple coïncidence
d’appellations !

A cela s’ajoute quelques virulentes campagnes menées par ces militants
identitaires contre le mariage homosexuel (avec un " humour " très spécial
où ils font le parallèle entre homosexualité et zoophilie), contre le
droit à l’avortement, contre l’immigration, contre l’insécurité où
forcément le délinquant est un étranger. C’est ainsi qu’en septembre
dernier, à Avignon lors d’une marche silencieuse en souvenir du jeune
Romain, assassiné en juillet dans cette même ville, des militants
identitaires ont diffusé un tract présentant Romain comme " un jeune
occitan " et " victime de la politique d’immigration de l’état français ".

On peut donc résumer
leur présence dans la région à quelques coups d’éclats contre des militants
anti-racistes (comme lors d’un meeting à Montpellier de Malek Boutih alors
président de SOS Racisme), à diverses agressions physiques et verbales
contre des militants antifascistes, à des tags racistes accompagné de
croix celtiques (" Islam dehors " comme c’est le cas à Nîmes) etc.
Comme on peut le voir, il n’y a guère de rupture avec les vieilles idées et
pratiques de l’extrême droite : racisme, nationalisme, sexisme, etc. le
tout accompagné d’une certaine violence contre ceux qui s’opposent à leurs
idées ou qui ne correspondent pas à leur critère de bon européen. Et ce
n’est pas l’exemple des militants identitaires Vosgiens qui nous
contredira : neuf d’entre eux ont été condamnés en janvier 2005 pour "
incitation à la haine et discrimination raciale " mais surtout pour
possessions d’armes à leurs domiciles.

Qui sont les intervenants de ce meeting ?

* Philippe Vardon

Bien que porte-parole des Jeunesses Identitaires et à peine âgé de 25 ans,
il n’en est pas à ces premières années de militantisme ! Ce jeune niçois
commencera ses activités politiques au GUD (Groupe Union Défense) et se
fera surtout remarquer durant les années 1998-99 suite à de nombreuses
agressions dans les facs niçoises contre des militants antifascistes. A
partir de 1999 il deviendra cadre dans le groupuscule Unité Radicale et
responsable de l’Union Des Etudiants Nationalistes (UDEN) qui vise à
remplacer dans les facs le fameux GUD. A partir de l’année 2000, la
stratégie d’UR est de se rapprocher du MNR de B. Mégret et, comme de
nombreux militants, P. Vardon rejoindra ce parti et deviendra responsable
du MNJ (la structure jeunes du MNR). C’est donc dans ce cadre là qu’il
participera à Nîmes le 27 février 2002 au rassemblement pour soutenir
Elisabeth Pascal (qui était alors élue au conseil régional et membre du
MNR et d’UR) en procès contre des militants antifascistes. A la suite
d’échauffourées il sera interpellé avec deux autres personnes pour " port
d’armes et violences sur agent de la force publique " : en entendant son
procès il fera 12 jours de prison. Les échecs électoraux du MNR lui
feront quitter ce parti et, après la dissolution d’Unité Radicale en août
2002, il participera à la création en septembre 2002 des Jeunesses
Identitaires.

En parallèle à cela, F. Vardon s’adonne également à des activités "
musicales ". Il sera chanteur dans différents petits groupes fascistes tel
que Légitime Défense ou Résistance. Mais surtout il deviendra en 1999 le
chanteur du groupe Fraction (anciennement Fraction Hexagone), qui s’est
arrêté en mai 2004, dont le bassiste n’était autre que Fabrice Robert,
l’actuel président du Bloc Identitaire. Ce groupe s’était fait remarquer
avec la chanson " Une balle " dont les paroles ne laissent aucun doute sur
les intentions politiques du groupe : " Une balle pour les sionistes, une
balle pour le cosmopolitisme, et une balle pour la police ". Il faut
dire que tous les membres du groupe sont des militants nationalistes, et
que Fraction Hexagone est né de la fusion de groupes RAC (Rock against
communism, rock néo- nazi) : Septembre Noir, avec Fabrice Robert et dont
le nom est un hommage au groupe palestinien responsable du meurtre des
athlètes israéliens aux jeux de Munich, et FreiKorps, en référence aux
organisations paramilitaires et nationalistes allemandes actives en
1918-1919 contre les soulèvements et mouvements révolutionnaires. Fraction
a donc un certain nombre de concerts à son actif, dont certains organisés
par Blood and Honour (organisation néo-nazi) comme ce fut le cas le 02
Août 2002 à Montpellier.

* Guillaume Luyt

Il est un des fondateurs du Bloc Identitaire et vice-président de ce
groupe. Ce militant de 36 ans a commencé à militer au Front National de la
Jeunesse (FNJ) en 1986 et a rejoint les royaliste de l ’Action Française
en 1988. En 1998 il devient délégué régional du FNJ en Bourgogne. Par la
suite il sera membre du Comité central du FN et Directeur national du FNJ.
Il quittera se poste fin avril 2000 pour une raison simplement raciste :
il a été furieux de ne pas avoir été élu au Bureau Politique du FN
contrairement au conseiller régional d’origine arabe Farid Smahi. Il
rejoindra Unité Radicale en décembre 2000 et en deviendra l’un des portes
paroles.

* Jean-Baptiste Santamaria

Il est originaire de Lunel dans l’Hérault et est actuellement secrétaire
national du Bloc Identitaire et délégué à la formation. Son militantisme
chez les nationalistes a commencé au FN puis au MNR avant de rejoindre
Unité Radicale . Il a été candidat aux élections municipales de Lunel en
2001 avec l’étiquette MNR. Il a par ailleurs organisé un conseil politique
d’Unité Radical à Lunel en avril 2001. C’est également lui qui a accueilli
le 11 novembre 2003 des militants pour une journée identitaire à
Lunel sur le site romain d’Ambrussum, avant de se rendre sur la tombe de
Louis Rossel à Nîmes.
Actuellement il participe à une association qui édite une feuille
d’information, Lunel Espoir (du même nom que l’association), distribuée
gratuitement à Lunel et en collaboration avec Christian Gouineau (candidat
MNR aux cantonales de 2001) et Pierre Metgé. Ceci se faisant surtout en
prévision des prochaines élections municipales, où les Bloc Identitaire
espère bien présenter des candidats.

* Olivier Niaproun

Avouons-le de suite, nous ne savons pas qui est cet Olivier ! Mais nous ne
saurions pas étonné d’apprendre qu’il s’agisse d’un pseudo, et que
derrière cette petite farce se cache un autre Olivier de son prénom et
actuellement responsable des Jeunesses Identitaires de l’Hérault et
rédacteur en chef de la revue identitaire Montségur !

Scalp-No Pasaran, groupe du Gard,