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Réforme du conseil d’administration de l’ANAH : les locataires muselés

Publie le vendredi 8 janvier 2010 par Open-Publishing

COMMUNIQUE DE PRESSE Montreuil, le 8 janvier 2010

Réforme du conseil d’administration de l’ANAH : les locataires muselés

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi Boutin, un décret
d’application, paru au Journal officiel du 26 décembre 2009, modifie la
composition du conseil d’administration de l’ANAH.

Désormais, il n’y aura plus qu’un seul représentant des locataires
contre deux auparavant.
La CNL réprouve cette décision prise sans concertation et dénonce une
tentative de muselage du monde associatif.

Avant le décret, la Confédération Nationale du Logement (CNL) siégeait
au Conseil d’Administration de l’ ANAH depuis des années comme membre titulaire et a fait preuve de son efficacité. Suite à la mise en oeuvre du décret du 24 décembre 2009, il a été imposé que la CNL
siégerait comme membre suppléant et la CGL comme membre titulaire.

La CNL s’élève fermement contre cette décision. D’une part, elle a été
prise unilatéralement, sans aucune concertation avec les acteurs
concernés. D’autre part, le ministère fait abstraction du poids
respectif des associations représentatives des locataires.

La CNL est la première association nationale avec 80 000 familles
adhérentes et rassemble à elle seule 42% des sièges et des voix
lors des élections des représentants des locataires dans les conseils
d’administration des organismes du logement social.

La CNL s’interroge fortement sur la « vraie » raison de ce choix qui ne
répond ni à une logique de représentativité ni à une logique de réelle
transparence.

S’agirait-il alors d’une volonté de marginaliser, voire de museler, une
association connue et reconnue pour son activité, ses actions et ses
prises de positions inflexibles sur les droits des locataires qui, sur
le terrain, se bat et se mobilise au quotidien pour les faire respecter ?

Cette décision est en tout cas révélatrice de la volonté du gouvernement
de faire taire les revendications et de briser les résistances face à la
politique du logement qu’il souhaite mettre en oeuvre.

La CNL demande au Secrétaire d’Etat au logement de revoir sa position et
de lui donner la place qui est la sienne et que les locataires lui ont
confiée.

A propos de la Confédération Nationale du Logement (CNL)

Première organisation nationale d’habitants avec 85 000 adhérents et 727
représentants élus dans les Conseils d’administrations des organismes
HLM et SEM, sa mission principale consiste à défendre l’intérêt des
locataires et des accédants à la propriété. Elle milite pour un droit au
logement pour tous.

Fondée en 1916, la Confédération Nationale du Logement est une
association de consommateurs agréée. Elle siège dans toutes les
instances concernant le logement et la consommation.

La CNL demande :
 le gel des loyers dans tous les secteurs locatifs
 la revalorisation de 20 % des aides personnelles et la prise en compte
dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives
 l’arrêt de toutes les saisies et les expulsions.
 la baisse des charges locatives récupérables, notamment en rejetant
toute modification de la liste limitative du décret
 la construction annuelle de 180 000 logements locatifs véritablement
sociaux,
 la création d’un véritable Service Public du logement et de l’habitat
 le renforcement des moyens et la reconnaissance des organisations de
consommateurs.