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Résignation face à la fermeture de Doux

Publie le jeudi 18 septembre 2008 par Open-Publishing

"Locminé. Résignation face à la fermeture de Doux

La manifestation de soutien aux salariés de Doux a rassemblé près de 600 personnes, hier, à Locminé (56). Sur fond de visite polémique d’Olivier Besancenot.

Cette manifestation, « pour la défense de l’emploi sur le site Doux Locminé », était la première organisée depuis l’annonce de la fermeture de l’usine de dindes (451 employés) du grand groupe volailler, le 10 juillet dernier. L’appel avait été lancé par la CGT, la seule des quatre organisations de l’entreprise à avoir refusé de signer l’accord-cadre qui précipite le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Le syndicat peine à mobiliser en cette rentrée : près de 600 personnes ont défilé dans un cortège qui est pourtant passé à travers les gouttes. Par comparaison, 2 à 3.000 personnes avaient manifesté le 5 avril dernier, à Pontivy, pour soutenir les 235 salariés de Dandy (groupe Unicopa), dans une région touchée de plein fouet par la crise de la volaille. « Les gens sont résignés. Les premiers licenciements doivent intervenir dès le 6 octobre, pour une fermeture définitive de l’usine en fin d’année. Mais on veut continuer à agir sur le plan économique, trouver un repreneur pour conserver des emplois sur le site », explique Michel Le Gellaud, délégué CGT Doux, avant de prendre le micro pour dresser un bref historique de l’entreprise.

Absence remarquée des élus locaux

Dès le début du rassemblement, sur la place du 11-Novembre, l’absence des élus locaux était sur toutes les lèvres. Le maire Grégoire Super, le président de la communauté de communes Gérard Corrignan, et le député UMP de la 3 e circonscription du Morbihan, Gérard Lorgeoux, ont refusé de participer, « vue la tournure politique » que prenait la manifestation, avec la venue d’Olivier Besancenot. Il n’y avait donc personne pour accueillir les manifestants à la mairie de Locminé, hier matin. En revanche, de nombreux élus de la région étaient présents et regrettaient cette posture, à l’image de Gérard Perron (PCF) : « En tant qu’élu, notre premier parti pris doit être celui de la population locale et de l’intérêt général ». Le député-maire d’Hennebont, membre de la commission économique du conseil général du Morbihan, s’intéresse aussi de près « aux subventions publiques perçues par le groupe Doux ».

Pendant ce temps-là, en tête de cortège, derrière la banderole « Vivre et travailler au pays » de la CGT, les enfants de Doux Locminé crient « On veut du boulot ».

Mathieu Pélicart"

UD CGT 56