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SBFM en lutte... "Venez nombreux dès vendredi matin, le plus tôt sera le mieux !!!"
Publie le vendredi 31 octobre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le TGI de Lorient a ordonné, jeudi, la levée du blocus à la
SBFM si besoin "avec le concours de la
force publique".
– Nous ne pouvons pas laisser faire.
– Venez nombreux dès vendredi matin le plutôt sera le mieux.
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1. SBFM en lutte..."Venez nombreux dès vendredi matin, le plus tôt sera le mieux !!!", 31 octobre 2008, 08:01, par Lorient 56
Actualité Lorient
vendredi 31 octobre 2008
Trois dirigeants de la SBFM séquestrés à Caudan
La minute où tout a failli basculer : Pierre Le Ménahès et d’autres « anciens » vont contenir une base désireuse d’en découdre avec les trois dirigeants. La minute où tout a failli basculer : Pierre Le Ménahès et d’autres « anciens » vont contenir une base désireuse d’en découdre avec les trois dirigeants.
La séquestration en mairie de Caudan a duré quatre heures. A 21 h, les salariés ont regagné la SBFM dont le blocus pourrait être prochainement levé par les forces de l’ordre.
« On n’a plus rien à perdre, c’est fini pour nous. » Sur ces mots lancés à la cantonade, une poignée de jeunes salariés de la SBFM, particulièrement remontés, s’apprêtent à en venir aux mains avec les trois cadres de leur entreprise cloîtrés depuis quatre heures dans le local de la police municipale, en mairie de Caudan. Massés dans le hall, les 80 grévistes ne sont séparés de leurs « otages » que par un couloir, occupé par une vingtaine de gendarmes.
« Écoutez plutôt Pierrot (N.D.L.R. : le délégué syndical CGT Pierre Le Ménahès), ce n’est pas son premier conflit », tempère Karim, un autre gréviste. Tous viennent d’apprendre que le tribunal de grande instance de Lorient ordonne « le déplacement immédiat des personnes bloquant les accès de la société », si besoin « avec le concours de la force publique ». Autrement dit, l’évacuation du blocus de la fonderie de Caudan est imminente.
Dans ces conditions, quitter la mairie, oui, « mais avec eux », avec les trois dirigeants séquestrés. En une minute, tout a failli basculer. La parole des anciens va finalement convaincre la base et permettre d’éviter tout contact : « Il faut qu’on retourne là-bas », sur le site de la SBFM, « c’est notre outil de travail ».
Il est 21 heures. Les 60 à 80 salariés présents en mairie de Caudan depuis le début d’après-midi s’exécutent. Le maire de la commune Gérard Falquérho et le capitaine de gendarmerie Alain Terryn respirent. Le pire a été évité. Les trois « otages » sont libres...
De la table rondeà l’évacuation par la force
La matinée d’hier avait débuté par des blocages routiers à Hennebont et sur la nationale 165. À 13 h, les ouvriers grévistes apprennent que l’équipe dirigeante est réunie à Caudan. Premiers échanges : « Ca a été un dialogue de sourds, déplorait Pierre Le Ménahès. Alors oui, nous avons été contraints de les séquestrer, mais parce que c’était la seule façon de les interpeller sur notre situation. »
Quatre semaines de chômage partiel à venir ; un salaire du mois d’octobre qui pourrait ne pas être versé ; un plan social qui se profile... Les divergences sont nombreuses mais la principale, tout l’après-midi, s’est cristallisée sur la tenue d’une table ronde. Le préfet du Morbihan, en toute fin de soirée, a accepté de recevoir les ouvriers aujourd’hui vendredi. Mais après les élus et les dirigeants de la SBFM, et en aucun cas ensemble.
Que peut-il se passer aujourd’hui ? Les grévistes se sont donc retrouvés sur le site où, la nuit passée, ils ont maintenu et même renforcé le blocus. Prêts à accueillir des forces de l’ordre dont l’intervention est désormais possible à tout moment, en atteste la présence hier soir, sur une petite route de Caudan, d’un escadron de gendarmerie venu de Vannes.
Ils savent aussi que renouer le dialogue avec la direction est désormais très compromis. La dernière fois que Giovanni Galeazzi, le représentant du PDG italien de la SBFM Florindo Garro, s’est exprimé, c’était devant tous les grévistes en mairie de Caudan : « Il n’y a rien à discuter dans un contexte de prise d’otages... »
Yvan DUVIVIER.
Ouest-France