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SONDAGES, Le NON est de gauche, jeune et populaire

Publie le mercredi 4 mai 2005 par Open-Publishing

faire gagner le NON
BULLETIN D’ANIMATION DE LA CAMPAGNE DU PCF SUR LE RÉFÉRENDUM

4 mai 2005

Mobilisation générale pour le non

Les derniers sondages permettent aux partisans du Oui d’exercer une très forte pression, de tenter de casser la dynamique du non. Tous les moyens sont bons pour essayer de disqualifier les opposants au traité. Sont mobilisés tout à la fois l’État, les médias, publics et privés, l’Ecole, l’argent, la diplomatie, la culture, le show-biz... Des forces énormes sont mises en branle pour décourager les opposants de l’Europe libérale. La désinformation est omniprésente, difficile d’y échapper.

Face à ce déluge de propagande, la force du Non, sa seule ressource, c’est de miser sur la lucidité des gens. On a dit, dès le début de cette campagne, qu’on menait une campagne de vérité et d’espoir : vérité sur le contenu du traité, espoir dans la victoire du non. Cette orientation est plus que jamais valable. À trois semaines du scrutin, et alors que bien des choses vont se jouer dans les jours qui viennent, il est bon de revenir aux “ fondamentaux ”, comme on dit.

La rhétorique des partisans du Oui présente le texte constitutionnel comme une avancée sociale. C’est purement et simplement mensonger. Le traité est une machine de guerre au service de la politique de la droite. C’est la porte ouverte aux délocalisations, à la précarité généralisée. Une victoire du Oui serait une catastrophe pour les salariés. Leur mise en concurrence sauvage, le rabougrissement des droits, tel serait leur lot.

Il faut donc en appeler à la vérité, à la fierté, au courage. L’autre soir, Lionel Jospin a trouvé compatibles le Oui de droite et le Oui de gauche. Il semblait trouver ce constat naturel ?! Mais c’est bien là qu’est le problème. Partager avec la droite une même conception de l’Europe et de la politique, voilà bien ce qui a conduit la gauche à l’échec. Le Non, au contraire, redonne ses couleurs à la gauche, celles de la solidarité, de l’égalité, de l’entraide, de la coopération.

Aujourd’hui, ce qui est absolument prioritaire, c’est de conforter la dynamique du Non. Il s’agit moins de répliquer à la moindre attaque ouiouiste que de consolider la dynamique majoritaire de rejet du traité. Et pour cela, rien de mieux que le travail de terrain, dans les entreprises, les quartiers, les cités populaires. Rien de mieux que la multiplication d’initiatives, de journées d’action où l’ensemble des gens de gauche se retrouvent, pour expliquer, convaincre les indécis, gagner au vote Non les salariés, les gens de gauche.

Car c’est leur intérêt, tout simplement.

PCF

SONDAGES
Le NON est de gauche, jeune et populaire

Le sondage Sofres-Le Monde des 27/28 avril mérite d’être lu attentivement.
Chaque électorat en effet est très typé. Les partisans du Oui sont des gens de droite (70%), des vieux (65%), des cadres (72%), des diplômés d’université (65%). Les partisans du Non sont des gens de gauche (57%), des jeunes (55% des 18/24 ans), des ouvriers (66%) et des employés (53%), des diplômés BEPC, CAP, BEP (58%).

Lundi, 4 sondages mettent en évidence un rééquilibrage entre le oui et le non.
Ipsos place le oui à 53%, le non à 47%.
Pour CSA, le oui est à 51%, le non à 49%.
Pour Louis-Harris, le oui est à 49%, le non à 51%.
Pour BVA, le oui est à 48%, le non à 52%.