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Sarkozy "assume" et ne concède rien et UE : Jouyet vante l’élargissement
Publie le mercredi 9 janvier 2008 par Open-Publishinglibre belgique :
UE : Jouyet vante l’élargissement
Changement de cap : six mois avant de prendre la présidence de l’Union européenne, la France a levé ses réticences quant aux élargissements futurs de l’UE. "Ces deux dernières années, nous avons franchi le Rubicon en ce qui concerne l’intégration", a déclaré le secrétaire français aux Affaire européennes Jean-Pierre Jouyet au "Financial Times". " Nous pensions qu’une Europe fédérale était nécessaire pour une intégration plus approfondie et qu’un élargissement entraverait cela et empêcherait l’Europe de fonctionner efficacement. Nous avons dépassé cette contradiction", a indiqué M. Jouyet au quotidien économique britannique.
Si l’extension des frontières de l’Union aux pays des Balkans, en ce compris la Serbie, décrite comme un "pôle de stabilité pour la région", "n’inquiète pas" M. Jouyet, la France continue à s’opposer à une adhésion de la Turquie.
Sarkozy "assume" et ne concède rien
BERNARD DELATTRE
Mis en ligne le 09/01/2008
Le Président s’est livré mardi à un long et pugnace exercice d’auto-justification. Il nie mettre en scène sa vie privée. Son possible troisième mariage sera donc discret. C’est une première réponse aux Français qui trouvent qu’il en faisait trop sur ce point.
Le blog de notre correspondant à Paris
CORRESPONDANT PERMANENT A PARIS
"Il y a de fortes chances que vous l’appreniez quand ce sera déjà fait." Interrogé sur l’éventualité d’un prochain troisième mariage, avec cette fois la chanteuse et ex-top model Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, mardi, n’a pas démenti : "Avec Carla, c’est du sérieux."
Plus neuf - car l’éventualité d’un tel mariage ne faisait plus guère de doutes depuis les confidences, fin décembre, de la propre mère de l’intéressée -, le chef de l’Etat a implicitement annoncé qu’un tel heureux événement, s’il survenait, ne ferait pas l’objet de grandes cérémonies publiques savamment orchestrées et mises en scène, à des fins notamment de communication politique.
Ce parti pris soudain de la plus stricte discrétion n’est pas un mince tournant concernant un couple dont l’idylle s’affiche depuis des semaines en couverture de tous les magazines de France et au-delà. Et c’est sans doute une première réponse de l’Elysée aux sondages qui, depuis un mois, traduisent une désapprobation croissante de l’opinion envers la mise en avant de la vie privée présidentielle.
Dès le 19 décembre, une majorité de Français (45 pc contre 43 pc) trouvait que "le Président expose trop sa vie privée", un sentiment surtout nourri par les sympathisants de gauche (65 pc) mais pas absent à droite non plus (28 pc). La couverture de la liaison Bruni-Sarkozy s’amplifiant de semaine en semaine, cette désapprobation a enflé. Selon un sondage publié lundi, plus de six Français sur dix (63 pc) jugent désormais que le chef de l’Etat "affiche trop sa vie privée " .
Nicolas Sarkozy a compris la leçon, et ne médiatisera donc pas outre mesure son éventuel remariage. En même temps, il l’a dit et répété mardi, s’agissant de la gestion de sa vie privée, le Président ne renie rien du tout.
"Une hypocrisie déplorable"
Le chef de l’Etat a défendu la décision prise avec sa compagne "d’assumer", de ne pas vouloir "mentir", de s’inscrire "en rupture avec une tradition déplorable de notre vie politique, celle de l’hypocrisie, celle du mensonge". Nicolas Sarkozy a évoqué la double vie sentimentale et familiale du président Mitterrand (1981-1995), qui a longtemps été recouverte d’une "chape de plomb". "Tout le monde savait, personne ne parlait", a-t-il rappelé.
Autres temps, autres moeurs : Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, eux, ont décidé de "ne pas (se) cacher". Et de ne "rien instrumentaliser". L’hôte de l’Elysée trouve honteux qu’on le soupçonne de se servir de sa vie privée pour occulter des pans moins glorieux de l’actualité. Il a assuré n’avoir jamais "donné aucune instruction à aucune rédaction". Et a mis les médias au défi de moins couvrir ses voyages privés : "Nous nous ferons une raison ! Nos vacances seront excellentes quand même !"
Pareillement, Nicolas Sarkozy n’a rien cédé à ses détracteurs qui critiquent ses liens privilégiés avec des milliardaires, parmi lesquels l’industriel Vincent Bolloré, dont il utilise régulièrement les moyens de transport fastueux (jet privé, yacht) pour ses voyages d’agrément. "Qu’est-ce qu’on préfère, que je me déplace aux frais du contribuable français ?", a-t-il lancé. Avec tout autant de pugnacité, le Président a défendu la revalorisation de son salaire, qui lui est très souvent reprochée mais qu’il a de nouveau mise sur le compte de "la transparence".