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Scandale à l’Académie des Sciences.

Publie le mercredi 12 juillet 2006 par Open-Publishing
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Dossier Tchernobyl / Instruction de Mme Bertella-Geffroy

Mise en examen du Pr Pierre PELLERIN / Scandale à Académie des sciences

Cf. dépêche AFP et article du Monde de ce jour

Communiqué de la CRIIRAD

Scandale à l’Académie des Sciences.

La « mise au point historique » sur Tchernobyl publiée en 2003 par l’Académie des sciences, censée rétablir la vérité, invalider les mesures de la CRIIRAD et disculper définitivement le professeur Pierre PELLERIN a été rédigée...

par Pierre PELLERIN lui-même !

Réalisées à la demande de Mme Marie-Odile Bertella-Geffroy, magistrate en charge de la plainte contre X déposée par la CRIIRAD et l’AFMT, les écoutes téléphoniques ne laissent aucune place au doute :

MM Pierre GALLE, Jean COURSAGET et Raymond PAULIN - les 3 éminents professeurs qui ont signé l’article - ne sont que des prête-noms !

Ainsi que Pierre PELLERIN le déclare lui-même en 2003 à l’un de ses interlocuteurs, l’article devait « tout casser » au niveau de l’instruction et constituer « une référence incontournable ».

De fait, les erreurs, contrevérités et dissimulations qui émaillent la « mise au point historique » ont été reprises largement et sans aucune distance critique par nombre de « scientifiques ». Pour ne citer que le dernier exemple en date, on lit dans Le Monde du 30juin 2006 (Pierre Pellerin serein sur son nuage) que Mme COLAS-LINHART soutient que les mesures de la CRIIRAD ne tiennent pas compte du césium 137 militaire et surévaluent par conséquent les dépôts de Tchernobyl. Déclaration fausse et diffamatoire à l’égard de notre laboratoire qui découle en droite ligne de l’article publié par l’Académie des sciences. Les seules bonnes mesures auraient été effectuées par le SCPRI que dirigeait alors le Pr PELLERIN. Le fait que les valeurs publiées en mai 1986 par cet organisme sous-évaluaient la contamination d’un facteur 100 à 1 000 ( !) continue d’être passé sous silence par la quasi-totalité des « scientifiques » officiels.

Cette persistance dans la désinformation, entretenue au plus haut niveau de la hiérarchie scientifique, est tout aussi inquiétante, si ce n’est plus, que les fautes commises en 1986.

Choquée par le contenu de l’article, la CRIIRAD avait demandé dès 2005 à la juge d’instruction l’audition des Professeurs GALLE, COURSAGET et PAULIN.

Communiqué du 13 avril 2004 : « Bien que publié sous couvert de l’Académie des Sciences, cet article contient un nombre élevé d’affirmations tendancieuses, voire carrément fausses. La CRIIRAD souhaite que les auteurs soient invités à s’expliquer sur le contenu et les objectifs de leur publication. En effet, toutes les anomalies identifiées visent à dégager la responsabilité du SCPRI et à discréditer le travail scientifique des laboratoires qui ont mis en cause ses évaluations.

Compte tenu de l’instruction judiciaire en cours, la publication d’un tel article par l’une des plus hautes institutions scientifiques françaises n’a rien d’anodin (ni, peut-être, de fortuit).

Connaissant aujourd’hui le véritable rôle qu’ont joué ces personnalités, leur audition s’impose plus que jamais.

Par ailleurs, la CRIIRAD a adressé ce jour, à M. Brézin, président de l’Académie des sciences, un courrier recommandé avec accusé de réception demandant un rectificatif public, une enquête interne et un droit de réponse.

Pour plus d’information,
http://www.criirad.org
vous trouverez sur le site de la CRIIRAD, à partir de ce jour 18h :

1/ un texte explicatif

2/ la lettre de la CRIIRAD au président et aux membres de l’Académie des sciences

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