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Secours d’urgence : YA PLUS DE SOUS (résumé NDLR)

Publie le mercredi 26 septembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

24/09/07 QUE CHOISIR
Secours d’urgence
Les pompiers donnent l’alerte

En France, le secours à victime (malaises, accidents...) est partagé entre les pompiers et les Samu. En 2006, les soldats du feu ont assuré 2,8 des 3,4 millions d’interventions enregistrées cette année-là. À l’occasion de son congrès annuel, qui se tient cette semaine à Clermont-Ferrand (63), la Fédération nationale des pompiers de France (FNSPF) rend public un rapport qui dénonce une très forte dégradation du service offert aux populations. « Que Choisir » l’a consulté.

Le secours d’urgence à personne (malaises, accidents divers...), essentiellement assuré par les pompiers et les Samu, est « à bout de souffle ». C’est l’inquiétant constat dressé par un rapport de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).

Ce rapport constitue un énième épisode de la lutte sourde que se livrent depuis toujours les pompiers et les Samu, les « rouges » et les « blancs », pour asseoir leur hégémonie. Les premiers se verraient bien devenir les seuls acteurs du secours d’urgence en France, tandis que les seconds estiment qu’ils sont les seuls aptes à traiter et organiser les interventions à caractère médical. C’est donc (surtout ?) dans ce contexte que la violente charge des pompiers doit être appréciée !

Dès lors, il n’est guère étonnant que les « rouges » se concentrent dans leur rapport sur des dysfonctionnements qui mettent en cause les « blancs ». Personne âgée qui, après s’être cassé le col du fémur en sortant de sa voiture, devra attendre plus de 50 minutes l’arrivée d’une équipe du Samu ; pompiers tancés par le Samu pour avoir évacué, sans son accord, une mère et sa fille victimes d’un grave accident de la route, dans le Sud ; communication impossible entre les pompiers qui interviennent sur un accident de scooter, en Moselle, et le centre Samu... des exemples qui, selon les pompiers, « sont quotidiens et témoignent du malaise profond que traverse le secours à personne en France ».

Collaboration insuffisante entre les ministères

Et si le rapport reconnaît que l’une des principales raisons du malaise tient à l’explosion du nombre d’interventions conjuguée à une baisse de la démographie médicale, ce qui se traduit par « une rupture de la permanence des soins et un recours massif aux services de secours », c’est pour mieux s’en prendre, ensuite, à la régulation médicale. Autrement dit aux médecins basés dans les centres 15 (le numéro d’appel des Samu, celui des pompiers étant le 18). « Ils décident de tout, accusent les pompiers. La loi de 1986 créant la régulation et visant à amener la victime le plus rapidement possible sur le plateau technique adapté à son état a été détournée de son objectif initial [...] Dans les faits, le 15 s’est arrogé la coordination opérationnelle des moyens de secours et la régulation est devenue outrancière. »

Parmi les autres causes évoquées, les soldats du feu citent l’indisponibilité fréquente des ambulances privées (même si cela ne fait pas partie de leurs missions, ce sont alors les pompiers qui finissent par être appelés avec, à la clé, un temps d’attente accru pour le patient), une sous-exploitation des infirmiers sapeurs-pompiers (pourtant mieux implantés sur tout le territoire que les Samu), ou encore une collaboration insuffisante entre les ministères de l’Intérieur (pompiers) et de la Santé (Samu).

Pour remédier à la situation, la FNSPF énumère 24 propositions très diverses : sensibiliser le grand public aux secours, revoir et intensifier le maillage territorial, confier l’organisation des secours au seul ministère de l’Intérieur, concentrer les missions des pompiers sur les seules missions d’urgence, faire évoluer et mieux affecter les financements... Évidemment, elles donnent toutes le beau rôle aux pompiers...

Arnaud de Blauwe

Messages

  • vous dites que les pompiers ont le beau role et qu’ils veulent s’occupés de tout d’aprés le manifeste (que vous avez lu ) il y a dans la 21 ème proposition une contrindition à votre conclusion
    le but n’est pas de créer une guerre de clochet

  • Nous avons failli perdre notre fille il y a 2 ans(elle avait 23 ans) ....elle présentait un hémépneumothorax....Le SAMU de Paris a refusé de se déplacer....renseignements pris à l’époque....le SAMU avait des ordres....donner la priorité aux personnes agées et aux bébés....Notre fille a été transportée par un ambulancier privé....après que nous soyons arrivés du Pas de Calais....Je suis médecin et ne peux pas comprendre comment des confrères puissent faire des consultations téléphoniques !!!
    Supprimons le 15 et donnons plus de moyens au 18 !!!!
    Autre exemple :cet été en randonnant nous avons découvert un homme victime d’une chute avec une fracture ouverte de la cheville...10/10 aux pompiers....0/10 au médecin du SAMU...le mec même pas aimable ...il s’est fait helitreuillé d’un hélico de gendarmerie pour constater que les pompiers qui avaient eux grimpé la montagne....ils avaient fait tout le travail....
    Messieurs du 15 allez vous faire foutre....donnons les moyens au seul 18 !!!!!

    • J’ai failli perdre ma petite fille de 4 ans et demi il y a quelques semaines. Elle avait absorbé accidentellement une surdose de son traitement médical (bien que placé en hauteur) et risquait une baisse de tension importante avec possibilité de conséquence graves au niveau cardiaque. Je connais bien les effets du médicaments en question. J’ai appelé le 18 pour demander des secours, on m’a posé toutes les questions nécessaires à une gestion rapide de l’urgence et bien plus encore... des questions d’ordre privé, du pourquoi une enfant de cet âge bénéficiait d’un tel traitement et qui lui a prescrit etc... des questions qui n’avaient pas à m’être posées et qui faisaient perdre un temps précieux. On m’a ensuite transféré sur le 15, j’ai eu un médecin régulateur du SAMU 62 qui s’est permis de ma faire la morale et de me faire des remarques que je ne comprenais pas. Dans l’urgence, le médecin m’a demandé à combien de km mon domicile se trouvait de l’hopital le plus proche et de me dépêcher de mettre ma fille en voiture pour l’emmener moi-même (en état de panique avec une enfant en perte de connaissance - temps de trajet d’environ 30mn !!!) !!!! Le médecin a bien insisté sur le fait qu’il fallait que je fasse vite car il fallait rapidement vérifier sa tension artérielle et que la prochaine fois, je n’avais qu’à faire plus attention où étaient stockés les médicaments !!!! Je n’en reviens toujours pas !!! On ne m’a même pas proposé de prendre ma fille en charge et j’ai manqué d’avoir 2 accidents de la route !!
      C’est honteux.