Sur le pont du Titanic, on continue de danser

Sur le pont du Titanic, on continue de danser (le temps suisse)
Ce n’est pas pour rien que Paris est la capitale du luxe. Ces jours-ci, à l’approche de Noël, les invitations pleuvent dans les rédactions : dégustation de champagnes, promotion sur les foies gras, repas à l’oeil dans des restaurants gastronomiques. On m’a même fait l’honneur de m’inviter au Diane, ce restaurant au décor bling-bling où Nicolas Sarkozy a fêté son élection lors de la fameuse « nuit du Fouquet’s ». Délicieux, en effet.

Et pourtant, même dans ces hautes sphères, la crise commence à se faire sentir. Lors d’un dîner promotionnel offert par la Société générale au sommet de sa nouvelle tour - la vue est imprenable sur le décor inhumain de la Défense - on parlait avec le sourire des trillions de dollars de dettes publiques et privées qui arriveront à échéance ces prochaines années, menaçant de déstabiliser (encore !) le système financier.

Lors d’un autre dîner, un ami journaliste s’est plaint que son voyage promotionnel à New York, offert par une grande marque de montres, a été annulé à la dernière seconde, faute de budget semble-t-il. On m’informe depuis Genève que les horlogers ont décidé de couper leurs dépenses publicitaires, promettant des jours sombres aux nombreux médias qui dépendent de l’industrie du luxe pour leur survie.

Evidemment, dans la « France d’en bas », la crise risque de ne pas se limiter à des pages de pub en moins ou des séjours supprimés au Waldorf-Astoria. Et pour vous, 2009, ça se présente comment ?