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Le petit caporal veut sauver sa peau, la blanchisseuse d’argent sale se veut reine de l’Europe et le petit Georges tente sans succès de prendre sa part dans le système mafieux qui gouverne l’“Europe”.
Les commanditaires de Papandréou lui dictent la date et le contenu du référendum ! Le petit Nicolas (vulgaire comme d’habitude) menace : “ Nous nous sommes mis d’accord entre hommes, on t’as fait une ristourne et toi tu vas le dire à ton peuple. C’est honteux, ton parlement et ta majorité ça sert à quoi ? Tu dois choisir. Ou bien l’euro (et le coffre-fort suisse) ou dehors (et pas de Galeries Lafayette ni Disneyland pour ta petite bourgeoisie). Nous, en France, quand le peuple dit Non on fait comme s’il a dit Oui ”. Le petit caporal n’a même pas la taille du colonel Papadopoulos.
Lors du soulèvement armé du peuple grec après quatre siècles d’occupation (1453-1821) le “gouverneur” de l’Europe Metternich déclarait : “un peuple n’a pas à se soulever contre son maître, fut-il étranger”. Les petits Metternich, Merkel et Sarkozy connaissent bien leur inspirateur.
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Les valets corrompus de la social-démocratie autochtone sont actifs en ce moment : “ Il faut dire la vérité au peuple. Toute la vérité. La sortie de l’euro, c’est notre mort.” La social-démocratie grecque joue sa survie. Sans “Europe”, plus de Prada, plus de Porsch, plus de voyages de “mission” à la DSK, plus de dons Siemens, plus de carte bleue illimitée, plus de villas avec piscine, plus de compte en Suisse. A la demande de Bruxelles, le PS grec (les deux tendances actuelles) et la Droite (Samaras qui remplace Papandréou au coeur de Merkel-Lagarde) avec ses chiens de l’extrême droite essaient de canaliser la crise. Il est urgent de trouver une solution avant que le peuple intervient. Ils réclament un gouvernement de transition, avec à la tête un technocrate proche de la BCE, la reconnaissance de la dette au sens de Merkel-Sarkozy et une amnistie (rocardienne) de tous ceux qui ont amené le pays dans cette situation. Et surtout, soumission à l’ “Europe”. Les marchés remontent. Les bourses sont soulagées.
Le petit Georges n’a rien compris de son père que le journal officiel Le Monde appelait “ l’enfant terrible ” (il posait son veto souvent pour préserver les intérêts de son pays ; ils ont fini par supprimer le veto !). Son père voulait une bourgeoisie nationale (comme en France et l’Allemagne) et une politique sociale minimale mais réelle (le propre de la social-démocratie troskysante ; voir en France Jospin, Cambadélis le Grec et les autres). Ce fils, aux études universitaires brillantes (en Amérique et Angleterre) que la petite bourgeoisie française envie, voulait faire mieux que les libéraux ! Il s’est trompé de cheval ! Il serait parfait au parti de Karamanlis. Le péché originel des socialistes (grecs ou français) c’est qu’ils croient faire mieux que les libéraux avec les outils des libéraux. Il faut laisser les libéraux faire le travail des libéraux. Il faut laisser Sarkozy faire le travail de Sarkozy. Il faut laisser Le Pan faire le travail de Le Pen. Les Français s’apprêtent avec impatience à voter Hollande pour qu’il fasse le travail de Sarkozy ! Ils le paieront un jour comme les Grecs le paient aujourd’hui. Les petits malins de l’église consensuelle, les “pragmatiques”, les “réalistes” me diront “Nous n’avons pas d’autre solution ; Hollande, ou les bolcheviques, Hollande ou l’aventure, Hollande ou Sarkozy, Hollande ou Le Pen”. Je réponds : Tout simplement, demandez à vos journaux le détail des mesures imposées par Papandréou-UE-FMI. [1]. Il est vrai qu’avec Hollande les Français paieront la dette [2] alors qu’avec Sarkozy la dette et les émeutes. Le Français “moyen” a peur du chaos [3].
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Sarkozy-Merkel chassent les mauvais peuples de leur terrain. Les Roms comme les Grecs. Que Sarkozy-Merkel-Hollande prennent garde. Le peuple grec s’est libéré après quatre siècles d’occupation ottomane. Il s’est libéré seul en 1944. Il s’est libéré en 1974. L’occupation économique de la Grèce par les monopoles Sarkozy-Merkel ne durera pas longtemps. Le peuple grec est humilié mais vivant. Il réclame catharsis et dignité [4]. Il faut mieux être pauvre qu’esclave. Votre penseur Raymond Aron vous a prévenu : « Ce peuple, apparemment tranquille, est encore dangereux. » [5]
[1] Si j’étais en Grèce mon salaire aurait diminué de 40%. Faites une simulation pour le votre, ne le dites à personne. Au moins vous voterez Hollande cette fois-ci en toute connaissance de cause.
[2] Le déficit de la Grèce en mai 2010 était de 300 milliards pour 11 millions d’habitants. Le déficit de la France en Septembre 2012 sera de 1800 milliards pour 63 millions d’habitants.
[3] Dans Libération, de la banque Rothschild, le normalien Demorand écrit le chaos en grec. Son homologue grec Eleftherotypia (vraie gauche en grève contre son banquier et son actionnaire) réplique à la une “Le maître du chaos” (sous-entendu Papandréou).
[4] Le nettoyage de la “racaille” politique est une revendication constante depuis deux ans. Aucun député du PS ou de la Droite n’ose sortir chez lui. Le défilé militaire de la fête nationale du 28 octobre a été annulé par les citoyens en colère qui ont occupé la rue. Imaginer le 14 juillet, l’avenue des Champs-elysées envahie par les indignés, Sakozy-Hollande quitte le fauteuil sur lequel le peuple fait asseoir un chien !
[5] Raymond Aron parlait du peuple français (1978).
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