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Tours : Demande d’asile ? matraque sociale...

Publie le dimanche 13 septembre 2009 par Open-Publishing

Comme partout ailleurs, la préfecture d’Indre et Loire refuse de loger les
familles de demandeurs d’asile.

"On ne donnera rien".

Les familles de demandeurs d’asile, les militants et les soutiens ne
peuvent plus, à Tours, se déplacer en ville, mêmes seuls.

La police Nationale empêche l’accès aux rues adjacentes à la préfecture, au
conseil général, au palais des congrès, au commissariat (interdiction de
porter plainte) et...à la mairie de gôche.

La DDASS propose de séparer cette famille, seule "solution" d’hébergement
pour la femme, enceinte de deux mois et demi et pour ses deux enfants de
quatre et
trois ans. Le père restera à 25 km dans les rues de Tours.

La préfecture propose souvent de séparer les familles, de mettre les
femmes et
les enfants dans une chambre pour une nuit en "extrème urgence", mais pas
leur conjoint, lorsque les femmes et les enfants sont dans la même
ville, les hommes, eux, dorment roulés en boule au pied du mûr du
foyer Germaine Dolbeau , là ou le reste de la famille a le droit à une nuit
avec un toît sur la tête. Pas le lendemain.

Si les familles refusent d’être séparées, alors la DDASS ordonne de mettre
tout le monde à la rue, hommes femmes et enfants.

C’est ce qui s’est passé hier pour cette famille Russe qui, refusant
d’être séparée par plus de 20km pour un temps indéterminé, dort donc
dehors,
parmi beaucoup d’autres.

"Reprenons contact avec la préfecture" : les flics.

"Faisons pression sur le conseil Général" : les flics.

"Demandons à la mairie socialiste de réquisitionner les logements vides"
(2000
à Tours) : 50 euros en chèques alimentaires, puis les flics.
Montrons nous lors du gala municipal de 20H00, bien plus onéreux que
quelques nuits d’hôtel, jusqu’à la prise en charge de cette famille : les
flics, poussant à la provocation, quatre fourgons, trois voitures, les
tonfas, les cris....

"On ne donnera rien".

Nous, on lâchera rien.
Les familles de demandeurs d’asile, les sans papiers et toutes les
personnes
sans logis commencent à s’organiser, les soutiens et les militants avec.

La fermeture de la plateforme AFTAM pour cause de régionalisation, a pour
conséquence de jeter des familles entières, des célibataires, des femmes
seules avec des enfants, à la rue, alors même que l’Etat Français,
signataire d’une convention de Genève dont il se fout, est dans
l’obligation
de les loger.

Les rues de Tours sont surpeuplées...Et ce n’est rien à côté de ce que
ça va
être cet automne. Les organismes gestionnaires de la misère sont
complètement dépassés. Débordés par une situation explosive, ils ferment
leurs portes, n’accueillant et n’orientant plus personne.

Continuant de faire des choix entre des situation "urgentes " et
"extrêmement urgentes", refusant une chambre en foyer à telle femme en
demande d’asile et en souffrance, pour la garder pour telle autre femme
victime de violences conjugales, les gestionnaires de la misère à Tours,
tels l’Entr’Aide Ouvrière, savent que la situation ne peut que
s’aggraver, pourtant ils ne sollicitent pas l’Aide Sociale à l’Enfance,
pieds et mains liés par les subventions des missions d’Etat.

On dirait que rien n’arrête l’Etat dans l’exécution de son sombre projet
qui est d’enrayer l’arrivée de ces "dangereux étrangers" de quelque
manière que ce soit, et que rien ne l’arrête non plus, pour faire taire la
contestation face à cette politique immonde concernant la "question" de
l’immigration...

RIEN NE NOUS ARRETERA :

Un rendez vous est donné à toutes et tous demain LUNDI 14 SEPTEMBRE, cour
intérieure de la mairie de Tours, à 11H00.
La solidarité est une arme,
Des LOGEMENTS POUR TOUTES et TOUS
Des PAPIERS POUR TOUTES ET TOUS
LIBERTE DE CIRCULER !
csdasp37@no-log.org
06 34 19 64 98
http://csdasp37.free.fr