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Tours : La justice à la chaine ça déraille toujours !
Publie le mercredi 16 décembre 2009 par Open-PublishingRien de plus abject que de voir la justice exercer sa sale besogne. En
france, comme partout, la balance n’est plus, l’a-t-elle jamais été,
en équilibre. Mardi 8 décembre au tribunal correctionnel de tours, la
salle est pleine : des accusé-e-s, des soutiens, des flics et une
justice qui expédie tous les dossiers en moins de vingt minutes. C’est
comme ça tous les jours !
Ce jour là, nous sommes trois, accusé-e-s de violence,de rébellion et de
vol de casquette. Bien que nous n’avions rien à attendre de cette
justice bourgeoise, nous subissons, une fois de plus, l’acharnement
judiciaire.
Le juge particulièrement aigri sur son confortable dossier. Une
procureur, exécrable au mieux, crache son venin sur des « inculpé-e-s
qui décidément ne veulent pas remettre en cause leurs « idées ». Comme
la plupart des procès, inutile pour le juge de connaître l’ensemble du
dossier. Inutile les attestations relatant les faits recueillis ici et
là dans la rue. Inutile aussi d’écouter, d’entendre et même, de
laisser notre avocate ou nous même, nous exprimer. Les bonnes âmes
assermentées (« le policier est assermenté, vous, vous n’avez que votre
parole ! ») s’en sont chargés pour nous en fournissant de nombreux
procès verbaux montés de toute pièce.
Après un long et interminable discours : sur la nécessité d’une police
forte, armée et respectée (« Il y a une nécessité de la sécurité sinon
c’est la turquie ! »), sur la présomption de culpabilité de tout
manifestant(« Ce sont les inculpé-e-s qui ont créé l’événement par le
nombre »), la procureur réclamera 2 mois de sursis et 150 euros
d’amende ou des heures de TIG pour l’une d’entre nous, la relaxe pour
le second, et 5 mois de sursis, 180 heures de TIG et 500 euros
d’amendes pour le troisième.
Après 30 secondes de délibération sur son siège, le juge relaxe deux
d’entre nous. Le troisième ressort avec 5 ans de mise à l’épreuve, 2
mois de sursis et 600 euros à verser au tortionnaire assermenté.
Alors que le pouvoir tente de nous faire plier, nous résistons. Car
rien ne peut flétrir notre joie de vivre. Rien ne peut nous empêcher
d’agir. Il y a aussi cette solidarité qu’ils ne comprennent pas et
qu’ils ne pourront jamais détruire.
Nous ne sommes pas seuls à contrer leur attaques et nous répondons
partout, tels les échos d’une révolte qui se répand comme une trainée
de poudre.
De Tours à Athènes, de Turin à Copenhague...avec l’expression de nos
salutations communes.