Accueil > Tous coupables
Partout, de toute part, un cri. Puissant.
Qui rappel aux polices – universitaire, institutionnels et citoyennes – que nous resterons ingouvernables.
Un cri, qui en compte déjà mille, mais qui les traverse tous.
Il ne dit rien.
Il ne demande rien.
On s’efforce à crier, on se fatigue.
Mais l’on ne s’épuise pas seuls. On se renforce.
Jusqu’au point où, ceux que nous crions auparavant, nous paraissent trop particuliers : « Retrait des réformes Pécresse ».
Alors, le silence, le calme avant la tempête, avant qu’ils ne puissent plus sortir de nos bouches que des cris de guerres.
Guerre diffuse, permanente, qui ne laisse pas de répits.
Même à la rentrée, à Strasbourg, la BAC-présidence tourne, prête à régler les comptes passés, règlement à OK Koral pour faire payer les factures de l’OTAN et du mouvement de grève sur les facs du printemps dernier.
A Saint-Etienne, Paris, Tours et Toulouse, une même évidence : les vacances n’appartiennent plus qu’aux étudiants.
Ici et là, on essaie de se retrouver, de reconstituer nos forces, de rouvrir des possibles. Des fois aussi, on oublie les gestes qu’ont n’a pu poser, qui n’ont jamais été le geste d’un, de deux, mais de tous. Pétards, tags, occupations, saccages…
Il se pourrait bien, que loin d’être solidaire par principe, de ceux qui luttent ou de ceux qui ont lutté avec nous, il faudrait partir d’ailleurs.
Affirmer loin de l’innocence, notre culpabilité, notre refus d’obéissance commun.
Nous sommes coupables avec les convoqués de Strasbourg, de Saint-Etienne, de Tours, de Toulouse et de Paris de vouloir suspendre à chaque instant le train-train mortifère des Universités, ainsi que tout ce qui nous apaisent.
TOUS COUPABLES !
tract rédigée trop tard pour être diffusée à l’Université de Strasbourg, suites aux convocations en Conseil Disciplinaire et aux récentes convocations partout ailleurs...